m0ff 2 wrote :
j'adhère toujours pas au discours "tout ce qui peut qualifier une musique est forcément subjectif"... j'arrive toujours pas à comprendre comment on peut devenir "aware" au point de censurer à la source tout jugement, de valeur ou de fait...
m0ff 2 wrote :
je pense que la psytrance possède quand même des qualités "objectives", comme la stimulation de l'imaginaire... jamais ô grand jamais je dénigrerai des musiques comme le requiem de mozart, mais la psytrance, et plus généralement toute la musique électronique recherchée, ont une dimension de plus à explorer... celle des textures sonores... c'est un fait... les musiques acoustiques ont une palette de textures limitée à celle que des instruments mécaniques peuvent produire... contrairement à la musique électronique qui a, entre autres, pour principe de base la recherche sonore... et qui a surtout les outils pour... la synthèse sonore a les mêmes effets que la synthèse moléculaire: elle permet de revenir à la forme la plus primitive possible (de son), pour y appliquer des variations, des combinaisons, auxquelles la Nature n'avait pas pensé...
alors après l'imaginaire peut être stimulé à une même intensité par un bruit de scooter et un morceau de shpongle selon les personnes... admettons... mais c'est un fait que n'importe quel imaginaire trouvera à la longue plus de ressources, de carburant, dans une musique qui en plus des variations mélodiques et rythmiques offre des variations de textures...
lol, ouai mais là tu fais du hors sujet : il ne s'agissait pas de comparer les musiques acoustiques et les musiques électroniques, il s'agissait de voir en quoi l'utilisation de sons à caractères religieux apportait une plus grande spiritualité à la psytrance. Les exemples de musiques acoustiques religieuses ne sont là que pour étayer un argumentaire. Maintenant si tu veux comparer, on pourrait parler de la richesse harmonique incommensurablement plus grande d'une note de piano, de violon, etc... par rapport à ce que peut faire la synthèse sonore pour l'instant. On pourrait parler aussi du caractère froid et impersonnel du rapport Homme/Machine et de la texture électronique en comparaison de la chaleur d'un instrument acoustique tant au niveau du son que du toucher. On pourrait parler de l'interprétation du musicien qui amène une dimension de sensibilité supplémentaire au coté figé de la synthèse. D'ailleurs bien des artistes trance utilisent des instruments pour faire leur son : basses, guitares, piano, batteries, etc... La jouabilité d'un instrument acoustique permet de s'exprimer de manière plus intuitive, sensible et sans doute plus riche qu'un simple clic d'une souris ou bien qu'une variation de potentiometre. L'instrument n'est limité dans son registre qu'à ce que l'artiste est capable d'en faire alors que la synthèse, ce sont que des 0 et des 1. Bien sur, tu n'obtiendras jamais de sinus parfait avec une flute (je n'ai jamais dis le contraire mais c'est aussi sans doute ces imperfections qui enrichissent les harmoniques) mais je t'invite à (re)écouter Boulez (qui est farouchement anti-électronique) ou bien dans un autre registre Umagumma des Floyd pour entendre ce que peut faire un instrument acoustique comme textures sonores.
En ce qui concerne les qualité "objectives" de la psytrance, je pense que si justement elles l'étaient, il n'y aurait pas débat et tout le monde en reconnaitrait la beauté. Je ne comprends toujours pas pourquoi tout le monde n'aime pas la psytrance ou les musiques électroniques, c'est vrai quoi ! lol ! Encore une fois, l'imaginaire de certaines personnes s'enfuit en courant à l'écoute de ce qu'elles concidèrent comme du bruit (textures sonores ?). Sont-elles à concidérer comme inférieures, insensibles ou bien encore dépourvues d'imaginaire ? Et nous, sommes nous des mutants à l'intelligence surdéveloppée à même de voir et de comprendre l'indiscible que les autres ne subodorent pas (être aware quoi !) ? Cette idée me fait frémir...
Le seul critère objectif que je peux admettre c'est l'effet biologique de certains sons sur le vivant.
L'avantage de la MAO, c'est d'avoir un accès direct et facile au rendu sonore et de pouvoir jouer à l'apprenti-chimiste sonore ou au chef d'orchestre et sa formation fantôme dans un espace réduit. Et encore, qu'est-ce que ceci en comparaison du génie créatif d'un Mozart ou Beethoven, capablent d'écrire des symphonies du bout de leurs plumes.
Petit exemple métaphorique "goateux" qui me revient par rapport à la synthèse et Mère Nature : Le père Hoffman dans son livre sur son "enfant terrible" décrit comment après avoir synthétisé son lsd en laboratoire (à partir de produits naturels malgré tout), il est retombé par hasard sur une forme naturelle d'un dérivé lysergique qu'il avait lui aussi synthétisé 20 ans plus tôt : le LA111 dans les graines de bleuet ! Ce qui fut pour lui une sorte d'accomplissement : la bloucle était bouclée. Comme quoi, la nature fait bien les choses... Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. C'est bien une loi fondamentale de la chimie moléculaire.
m0ff 2 wrote :
et y faut ajouter à ca les effets de spatialisation, de textures, de dynamique... qui peuvent donner toute une dimension onirique même à un sample tout con de glaçons qui s'entrechoquent dans un verre... parce que le traitement peaufinera et mettra en valeur ce que ce son a à offrir de plus intéressant, sa pureté, son scintillement, sa texture... et il y a beaucoup de mécanismes qu'on n'appréhende encore que du bout des synapses, comme la dimension surréaliste que prennent certains sons avec une bonne reverb caverneuse... 'fin bref
encore une fois c'est évident que tous les imaginaires ne sont pas touchés par cette forme de contemplation auditive mais je pense que ce n'est pas affaire de personnalité ou de gouts... juste de propansion à y être réceptif... et personne n'a de prédisposition à s'extasier d'une forme de sons plutot que d'une autre... il y a juste certaines personnes qui ont des barrières plus solidement plantées...
lol, ouai mais dis moi, tu ne serais pas un peu "aware" justement à faire tomber les barrières ? Ceci étant la réceptivité d'une personne à une musique est bien liée à sa propre subjectivité (sa culture, ses "barrières" ou même, admettons, ses synapses). Mais à part ça, là tu ne parles pas de musique, tu parles de mixage et de traitement. Aujourd'hui la plupart des musiques passent par un ordinateur ou un banc de mixage pour tout se qui concerne le traitement sonore, qu'il soit enregistré d'un instrument acoustique ou non (sample ou synthèse). Je ne vois pas en quoi la psytrance a l'exclusivité du traitement sonore et je t'invite à écouter les albums de Prince, de Zappa, ou même de Britney Spears histoire de mettre au placard tout les producteurs de trance quelqu'ils soient. Il s'agit de ne pas faire l'amalgame entre psytrance et la MAO.
Pour le reste, il semble que l'on se soit compris et que l'on soit d'accord...
C'est malheureux, mais je vais devoir abandonner cette discussion pour quelques jours...