Hello all,
Je vais poursuivre sur le mode "gros bavardage intempestif". Apparemment, y'en a qui écoute de la Psy trance depuis un bon bout de temps, qui sont même allés faire un tour du côté de l'Inde, donc je pense que la petite synthèse qui suit les fera rire. En tout cas, ce serait cool s'ils pouvaient m'indiquer les erreurs commises !
Pas d'apport perso , je me suis contenté de faire un petit mix de papiers en anglais trouvés sur la Toile. Disons que je n'ai pas réussi à trouver l'équivalent en Français.
L’état de Goa, avec environ un million d’habitants, est situé a peu près au milieu de la côté ouest de l’Inde. En 1510, les Portuguais débarquèrent sur ses plages et la colonisation dura jusqu’en 1961. Cette présence européenne pendant 450 ans a fortement marqué la vie culturelle de Goa, qui est par conséquent une région un peu à part de l’Inde. Cela a facilité l’installation des premiers hippies durant les années 60, considérés comme de nouveaux colons, et envers lesquels les habitants de la région se sont montrés aussi tolérants qu’avec les Portuguais.
Les premiers hippies qui voyagèrent à Goa étaient autant attirés par la spiritualité indienne que par le hashish local, qui est resté légal jusqu’au milieu des années 70. Un des premiers hippies à débarquer là-bas au milieu des années 60 s’appelait Eight-finger Eddie. Lui et quelques autres lancèrent les premières « Goa parties » : feux de camp sur la plage, guitares acoustiques, et danse sous l’influence de substances plus ou moins licites…
Pendant les années 70, le répertoire musical des premiers DJs de Goa était constitué des musiques planantes, principalement rock, de l’époque : the Grateful Dead, the Doors, Neil Young, the Eagle, Pink Floyd, the Beatles, Led Zeppelin, mais aussi Bob Marley, Parliament...
Dès 1979, on pouvait entendre un morceau ou deux de Kraftwerk durant les parties. Mais c’est en 1983 que deux DJs, Laurent et Fred Disko, bientôt suivis par Goa Gil, commencèrent à se lasser des morceaux “rock/fusion/reggae” qu’ils jouaient, et balancèrent les premiers sons electrobeat en provenance d’Occident : Cabaret Voltaire, Nitzer Ebb, Front 242, Frontline Assembly, the Residents, New Order, Blanc Mange… L’accueil de ces nouvelles sonorités fut tout d’abord très mitigé, mais peu à peu les acidheads commencèrent à préférer les sons étranges produits par les synthés au wah-wah de Jimi Hendrix. Qui plus est, il était plus facile de danser sur ce genre de musique.
A partir de ce moment-là, la collecte et l’échange de musiques étranges et planantes en provenance du monde entier devint une pratique centrale de la communauté Goa. L’influence de la musique classique indienne n’est pas non plus à négliger en ce qui concerne le développement du son Goa Trance. Le remix des morceaux rapatriés était indispensable, car ils contenaient bien souvent des paroles sans intérêts, et étaient bien trop courts. Les DJs utilisaient des walkmans pour n’enregistrer que les parties utilisables des morceaux, puis se livraient à tout un bricolage pour réaliser des mixes estampillés 100% Goa.
C’est ainsi qu’en 1985, toute la musique jouée à Goa finit par être électronique. On pouvait reconnaître quelques groupes célèbres, comme Frankie Goes to Hollywood, Dead or Alive, Portion Control… Mais la plupart du temps, les morceaux provenaient de B-sides de 12” et de dub mixes, très difficiles à se procurer.
Ce n’est qu’à partir de 1991 que les acidfreaks ont commencé à rentrer en Europe, au Japon ou en Australie, avec en tête l’idée de mettre au point une musique spécialement dédiée aux parties à Goa. Parmi eux, deux personnes ont joué un rôle fondamental dans le développement du son Goa Trance : Joie Hinton et Mike Maguire. Joie participa à la formation du groupe Ozric Tentacles en 1982. Leur musique était un savant mélange de sons futuristes et de guitares rugissantes, incorporant toutes sortes de samples que Joie avait rapportés d’Inde. En 1989, Joie Hinton et Merv Pepler formèrent Eat Static, en quelque sorte la face 100% électronique d’Ozric, et qui eut, et a toujours, une influence considérable sur les artistes Goa Trance. Quant à Mike Maguire, à la fin des années 80, il avait l’habitude de passer les 6 mois d’hiver à Goa. Il se joigna à Ben Watkins, fondateur de Juno Reactor, et participa à la réalisation du premier album du groupe, Transmissions, en 1993. Cet album eut également un impact phénoménal sur la scène Goa Trance naissante.
Le tout premier disque comportant le son typiquement Goa Trance fut lancé la même année (1993) par un petit label anglais, Dragonfly records : Project II Trance. Il contenait des morceaux par des artistes qui allaient compter parmi les figures de proue de la scène Goa : Simon Posford (Hallucinogen), Stéphane Holweck (Total Eclipse), Martin Freeland (The Infinity Project)…
Je vais poursuivre sur le mode "gros bavardage intempestif". Apparemment, y'en a qui écoute de la Psy trance depuis un bon bout de temps, qui sont même allés faire un tour du côté de l'Inde, donc je pense que la petite synthèse qui suit les fera rire. En tout cas, ce serait cool s'ils pouvaient m'indiquer les erreurs commises !
Pas d'apport perso , je me suis contenté de faire un petit mix de papiers en anglais trouvés sur la Toile. Disons que je n'ai pas réussi à trouver l'équivalent en Français.
L’état de Goa, avec environ un million d’habitants, est situé a peu près au milieu de la côté ouest de l’Inde. En 1510, les Portuguais débarquèrent sur ses plages et la colonisation dura jusqu’en 1961. Cette présence européenne pendant 450 ans a fortement marqué la vie culturelle de Goa, qui est par conséquent une région un peu à part de l’Inde. Cela a facilité l’installation des premiers hippies durant les années 60, considérés comme de nouveaux colons, et envers lesquels les habitants de la région se sont montrés aussi tolérants qu’avec les Portuguais.
Les premiers hippies qui voyagèrent à Goa étaient autant attirés par la spiritualité indienne que par le hashish local, qui est resté légal jusqu’au milieu des années 70. Un des premiers hippies à débarquer là-bas au milieu des années 60 s’appelait Eight-finger Eddie. Lui et quelques autres lancèrent les premières « Goa parties » : feux de camp sur la plage, guitares acoustiques, et danse sous l’influence de substances plus ou moins licites…
Pendant les années 70, le répertoire musical des premiers DJs de Goa était constitué des musiques planantes, principalement rock, de l’époque : the Grateful Dead, the Doors, Neil Young, the Eagle, Pink Floyd, the Beatles, Led Zeppelin, mais aussi Bob Marley, Parliament...
Dès 1979, on pouvait entendre un morceau ou deux de Kraftwerk durant les parties. Mais c’est en 1983 que deux DJs, Laurent et Fred Disko, bientôt suivis par Goa Gil, commencèrent à se lasser des morceaux “rock/fusion/reggae” qu’ils jouaient, et balancèrent les premiers sons electrobeat en provenance d’Occident : Cabaret Voltaire, Nitzer Ebb, Front 242, Frontline Assembly, the Residents, New Order, Blanc Mange… L’accueil de ces nouvelles sonorités fut tout d’abord très mitigé, mais peu à peu les acidheads commencèrent à préférer les sons étranges produits par les synthés au wah-wah de Jimi Hendrix. Qui plus est, il était plus facile de danser sur ce genre de musique.
A partir de ce moment-là, la collecte et l’échange de musiques étranges et planantes en provenance du monde entier devint une pratique centrale de la communauté Goa. L’influence de la musique classique indienne n’est pas non plus à négliger en ce qui concerne le développement du son Goa Trance. Le remix des morceaux rapatriés était indispensable, car ils contenaient bien souvent des paroles sans intérêts, et étaient bien trop courts. Les DJs utilisaient des walkmans pour n’enregistrer que les parties utilisables des morceaux, puis se livraient à tout un bricolage pour réaliser des mixes estampillés 100% Goa.
C’est ainsi qu’en 1985, toute la musique jouée à Goa finit par être électronique. On pouvait reconnaître quelques groupes célèbres, comme Frankie Goes to Hollywood, Dead or Alive, Portion Control… Mais la plupart du temps, les morceaux provenaient de B-sides de 12” et de dub mixes, très difficiles à se procurer.
Ce n’est qu’à partir de 1991 que les acidfreaks ont commencé à rentrer en Europe, au Japon ou en Australie, avec en tête l’idée de mettre au point une musique spécialement dédiée aux parties à Goa. Parmi eux, deux personnes ont joué un rôle fondamental dans le développement du son Goa Trance : Joie Hinton et Mike Maguire. Joie participa à la formation du groupe Ozric Tentacles en 1982. Leur musique était un savant mélange de sons futuristes et de guitares rugissantes, incorporant toutes sortes de samples que Joie avait rapportés d’Inde. En 1989, Joie Hinton et Merv Pepler formèrent Eat Static, en quelque sorte la face 100% électronique d’Ozric, et qui eut, et a toujours, une influence considérable sur les artistes Goa Trance. Quant à Mike Maguire, à la fin des années 80, il avait l’habitude de passer les 6 mois d’hiver à Goa. Il se joigna à Ben Watkins, fondateur de Juno Reactor, et participa à la réalisation du premier album du groupe, Transmissions, en 1993. Cet album eut également un impact phénoménal sur la scène Goa Trance naissante.
Le tout premier disque comportant le son typiquement Goa Trance fut lancé la même année (1993) par un petit label anglais, Dragonfly records : Project II Trance. Il contenait des morceaux par des artistes qui allaient compter parmi les figures de proue de la scène Goa : Simon Posford (Hallucinogen), Stéphane Holweck (Total Eclipse), Martin Freeland (The Infinity Project)…