Copie (légèrement modifiée) du report que j'ai écrit pour Technopol:
Aaah, de la trance au Cabaret Sauvage, le genre d’évènement qu’on attend toujours avec impatience ! Déjà de la trance, perso, je dis jamais non à priori, mais quand c’est dans une des meilleures salles de Paris la question ne se pose même pas !
Bon soyons honnêtes, foncer un dimanche à 15h ce n’est pas toujours évident, surtout quand le temps est à la pluie. Si votre serviteur a réussi à se motiver pour arriver vers 17h, une partie du public potentiel aura sûrement eu peur du ciel gris et a préféré chiller au chaud.
A notre arrivée dans la salle, on remarque en premier lieu la déco. Rien de très extravagant, mais elle est tout de même efficace. Le plafonnier bleu et rouge est du plus bel effet, et la tenture fluo derrière les DJ fleure bon le cosmique teknoïde old-school aux couleurs de Gaïa Concept. Deux écrans encadrent la scène, sur lesquels le VJ envoie des montages perchés à base de films (Shining, Le Cinquième Elément, Metropolis...)
C’est bon, visuellement on est dans l’ambiance, on va pouvoir taper du pied.
Ayant raté Djawan de peu, c’est avec le live d’Elepho qu’on attaque. L’artiste qui a récemment rejoint StereOrganic présente ce soir pour la première fois son nouveau live issu de son deuxième album. On sent un peu que c’est tout frais (Ovnimoon vient de lui envoyer les masters tout juste finis), la musicalité est bonne mais ça manque parfois un peu de patate et le son très chargé manque un poil de cohésion. On sera quand même indulgent avec cet artiste qui n’a pas encore eu beaucoup d’occasions de se produire sur scène et on attendra de le revoir pour vraiment juger de la valeur de son live. D’ici là, on vous laisse juger par vous-même du résultat :
https://soundcloud.com/elepho/elepho-liveparisrecord-cabaret-sauvage-2014511 Le temps de profiter d’une éclaircie pour aller s’en griller une, et c’est reparti pour un tour avec Rise. Un petit Acid Core par Darma & Ace Ventura en début de set donne le ton, ça va envoyer la prog qui tabasse !
Une jolie tracklist avec des morceaux de Zyce dedans, la DJ nous fait bien galoper pendant 1h30, on en redemanderait !
Mais le temps passe et il est temps de laisser la place à Groove Inspektorz. Nous n’aurons droit ce soir qu’à la moitié du duo toulousain, qui enverra les bouchées doubles pour accomplir sa mission en solo. Un live d’une heure qui tape bien et respire la bonne humeur, qui commence par un remix du classique Right Here Right Now de Fatboy Slim (
https://soundcloud.com/groove-inspektorz/right-here-right-now-remix) et se conclut par leur version de TNT, le morceau culte d’AC/DC, qui avait déjà fait exploser le dancefloor du festival Hadra l’an dernier et fout encore une fois le feu ici au Cabaret.
S’en suit Kularis, artiste allemand du célèbre label Spin Twist dont on se rappelait pour son excellent EP Fruitopia. Malheureusement, comme pas mal de bons artistes de la machine à tubes Spin Twist, les dernières sorties sont un peu formatées et dérivent vers des sonorités plus clubbing que trance. Résultat : un live mitigé, avec une première partie qui laisse sur sa faim et une seconde partie bien plus psychédélique et plaisante avec des vieux morceaux qui font plaiz. Une chose qu’on ne peut pas lui enlever en tout cas, c’est qu’il aura parfaitement assuré la transition entre la prog off-beat de Groove Inspektorz et celle plus excitée et perchée de celui que tout le monde attend, c’est-à-dire Egorythmia.
Le macédonien attaque peu avant 22h et nous livre, comme à son habitude, un excellent live psyprog, sans hésiter le meilleur moment de la journée. C’est pêchu, musical, bien travaillé, dansant, planant, plein de sonorités perchantes, de grosses montées et de reprises jouissives… Si seulement le limiteur n’avait pas été mis en route ! Quel dommage de manquer de quelques décibels pour se prendre la claque à 100% ! Mais on ne peut rien contre les problèmes de voisinage parisiens, on fait avec et pendant 1h on est transporté dans un autre univers, les pieds ne s’arrêtent jamais de bouger et le sourire ne quitte pas les lèvres du public cosmopolite du Cabaret Sauvage. On voudrait que ne s’arrête jamais ce moment, mais il faut bien que notre artiste préféré de Iono Music cède sa place. Drenan embarque donc pour le dernier tour de piste et fait à son tour péter une psyprog propre et énergique.
Malheureusement comme on l’a déjà dit plus haut, le dimanche c’est pas toujours facile, et en plus demain on est lundi. Fin des hostilités un peu en avance pour moi, je fuis vers mon tram, fatigué par cette fin de week-end loin d’être reposante mais le sourire aux lèvres. Ces dimanches trance au Cabaret Sauvage valent décidément laaaargement le prix du billet (entre 14 et 17€ selon le moment où vous l’achetez), et on attend la prochaine édition du 16 juin (qu'on espère ensoleillée) pour vivre un bon moment avec Kokmok, Oddwave et Audiomatic!