Je relaie ici le rapport de Muriel, pour qui j'ai un respect enorme et que je pense avoir la joie de compter dans mes amies..... je ne change pas une virgule....... pour le SAV du rapport, voyez avec elle....
"A l'attention des éventuels lecteurs de TG :
Ceci est mon rapport détaillé du Symbiose, que j'ai écrit pour mon mur FB perso, et non pour TG puisque je n'y viens plus (comme ça je ne fais plus chier personne, et je ne me prends plus de volées de bois vert – ce que je perds à ne plus venir sur TG est par ailleurs largement compensé par ce que je gagne sur Facebook, où je retrouve mes amis et suis à l'abri des chieurs... ^^).
Mais comme il est fort probable que l'un ou l'autre de mes contacts FB fasse un copié/collé de mon rapport pour le mettre sur TG...
Il est donc inapproprié de me reprocher sur TG la longueur de mon rapport, où les détails insignifiants et/ou sans intérêt, de même que mes points de vue et opinions, puisque je mets ce que je veux sur mon mur FB, d'autant plus que je ne viendrai pas sur TG pour répondre aux éventuelles remarques.
Ceux qui le souhaitent peuvent me faire part de leurs comments sur mon FB à Muriel Foucart (aka PsyGranny aka LodreuLhamo).
Evidemment, il faut d'abord être dans ma liste d'amis pour poster héhé, pas folle la mouche !
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Donc voilà :
Bien contente d'avoir trouvé grâce à FB quelqu'un qui a le permis pour le covoiturage - je ne me sentais pas du tout les 1400 bornes toute seule, d'autant que je me souvenais de la dureté de la route (la même que pour le Freedom 2009), interminable traversée d'un désert brûlant (Burgos/Valladolid etc...) où les aires de service, bien que très nombreuses, n'offrent aucun espace ombragé, pas un arbre, rien, sauf après, au Portugal même, où il y a des sortes de parasols pour voitures, mais trop bas pour les camions.
Je fais donc la route avec Lucille, dont j'avais pas capté au départ qu'elle était bénévole et donc pressée d'arriver sur place le 18. On a quand même pris notre temps et bien roulé sans pépin, et sans manquer de nous reposer.
Covoiturière sympathique et pas chiante et complicité de nanas - elle pouvait finir de s'épiler les jambes à la pince pendant que je roulais, et on se racontait nos histoires de filles
Elle a par ailleurs bien assuré la conduite du gros J5, ce qui était un baptême pour elle !
Arrivées sur place, accueil chaleureux successivement par Joël Shadowlight, Nico Acidophilus, SethNil, Olivier Talking Machines.
J'explique à tous ceux-là que j'avais prévu de payer ma place mais que j'aimerais me rendre utile et avoir la fierté de faire partie du staff, mais que je ne pouvais pas garantir mon rendement ni mon efficacité à cause de mes problèmes de santé (que certains connaissent), et tous me rassurent en me disant que je ferai ce que je peux, qu'ils ne fonctionnent pas comme ça, que ce n'est pas une question de rendement, que je me ferai remplacer au besoin etc...
Me voilà donc officieusement admise comme bénévole, première fois pour moi (je n'ai donc pas de point de comparaison).
On nous désigne le chapiteau full-on comme celui où on devra bosser, on se gare pas loin, à l'ombre d'un arbre, accueil sympa par Laurène et autres bénés autour de Crop Circle et Seth Nil qui gère le main floor.
L'ambiance est tranquille, à part des problèmes de catering (on m'explique que les bénévoles ont dû se cotiser pour aller chercher de la bouffe car ils crevaent la dalle), ça avance pas mal, et comme je vois une bonne douzaine de personnes jeunes et valides debout à l'ombre sous le chapiteau, à observer la mise en place de la Porte des Etoiles, je comprends qu'on n'a besoin de personne de plus ici, et vais rejoindre Lucille qui a retrouvé Nico Acidophilus et ses covoituriers au floor psyké.
Là c'est la débandade, rien n'est prêt ni préparé à l'avance, et c'est le seul reproche que je ferai perso à Olivier (Talking Machines) : projet de déco pharaonique à faire sur place, or la poisse et les imprévus ont fait qu'il n'a pas eu son matos à temps ni en totalité.
Alors oui, il a sans doute bossé sur son projet longtemps à l'avance sur le papier et préparé le matos nécessaire, mais il y a beaucoup de choses qu'il aurait pu faire à l'avance.
J'ai cru comprendre qu'il était là depuis 15 jours mais que son matos n'était arrivé que dans les 2 derniers jours, bref, beaucoup de perte de temps, et l'erreur majeure pour moi elle est là globalement :
Leur projet tenait la route et je ne crois pas qu'ils aient vu trop grand, simplement ils ont été trop confiants dans le bon déroulement de ce qui était prévu et n'ont pas inclus dans leurs paramètres la part inévitable d'aléatoire et d'imprévus, ils n'ont prévu de plan B à aucun moment !!
De plus, Olivier est co-organisateur (et il m'explique que sa femme, bien qu'absente du site, est présidente de l'asso Symbiose festival, donc responsable légale) et il stresse à mort pour tous les contretemps qui s'accumulent (dont 2 camions apportant les générateurs qui crèvent une roue, une canalisation d'eau explosée qui cause une coupure, un bénévole brûlé au 2ème degré et autres joyeusetés), et il m'explique qu'il avait prévu de jouer un set en plus !!! Mais qu'il avait compris que ce ne serait pas raisonnable quand même ! Déjà 2 casquettes c'est beaucoup trop à cette échelle d'évènements... Il ne dort pas et tient le coup à l'aide d'alcool et autres potions magiques, dans un cocktail qui fait peur à voir et tuerait un cheval, il est partout et les neurones toujours présents, bien que ses capacités d'élocution soient très altérées, il en est conscient et s'en excuse, et continue de se donner à fond partout et à tout le monde. De fait, il répond à toutes les questions, mais on n'est pas plus avancés après la réponse, on sait ce qu'il ne faut pas faire, mais on ne sait pas comment se rendre utiles et faire avancer le truc !!
Pour commencer, je continue et termine une grosse structure polyèdre d'alu en string art avec de la laine jaune fluo. Il va en manquer pour tout faire donc on sacrifie la partie qui sera face au plafond.
Lucille m'explique qu'il faut d'abord tendre les fils dans tous les sens en faisant 2 tours sur chaque barre pour stabiliser, puis à la manière d'une toile d'araignée sous acide ou d'un dreamcatcher anarchique, faire des alvéoles plus ou moins grosses en écartant les fils par endroits et en repassant la pelote plusieurs fois, l'effet rend bien !!
Beaucoup de boulot à défaire les noeuds des bouts de pelote qui restent, d'ailleurs tout le monde s'est barré quand il ne restait plus que des rogatons de laine tout emmêlés !!
Pas grave, j'aime bien les travaux de patience
Je vais chercher dans le matos d'Olivier des colliers de fixations en vinyl pour débarasser la structure des vieux bouts de grosse ficelle moches et voyants qui la maintiennent et pour la consolider, du coup comme ça fait un moment que j'y bosse seule, plein de gens croient que c'est mon oeuvre et me félicitent lol !!
Je m'abaisse, une fois n'est pas coutume, à la vanité de leur laisser croire (de toutes façons le son est trop fort pour expliquer, bon alibi !)
Et oui, on a quand même le plaisir de bosser avec du bon son plein les oreilles et y a pas à dire, ça motive !!!
On aurait bien apprécié quelques bières bien fraîches gratos pour les gens qui bossent mais là, rien, obligée de ramener mes canettes chaudes discount de mon camion, c'est pas le même plaisir mais pas grave...).
Puis on se retrouve à repasser des petites étoiles (des points) en jaune fluo à la seringue sur des toiles noires, ensuite j'aide Lucille à faire des pochoirs d'étoiles fluo à l'aérographe. Les quelques pâtés et bavures (perso j'ai pas trop la main pour ça) sont retouchés à la peinture noire. Le tout doit être arrangé à l'aérographe (constellations et galaxies) par Olivier qui nous assure que le rendu final sera bluffant, ce qui est fort possible – mais au final ça manquera de black lights pour tout mettre en valeur.
Au début on le voit bosser à l'aérographe sur un échaffaudage, puis plus rien, l'échaffaudage a disparu et Olivier avec. Il apparaît de-ci de-là et disparaît, pourtant ce qui est sûr c'est qu'il ne glande pas, mais probablement il brasse beaucoup de vent, il parle trop à trop de monde, ce à quoi il semble difficile d'échapper, tentant d'expliquer tout le merdier à tout le monde, et il revient bosser de temps en temps sur son vaisseau spatial, un truc de fou en contreplaqué qu'il est seul à pouvoir faire ou du moins superviser, car toutes les initiatives que l'on prend ne correspondent pas à son projet et ne lui plaisent pas, on ne peut donc pas avancer car il n'est pas assez présent quantitativement pour nous dire quoi thermocoller et où...
Pourtant des gars ont déjà bien avancé (scié, vissé, collé, clouté, assemblé...) mais je n'ai pas vu qui, je pense que c'est la french team de bénévoles avec qui je vais me faire pote ensuite (Nico, Djamel, Edouard, Martin, Roch, Boj, Marion...)
Olivier me confie pas mal de ses soucis, et j'en fais part à quelqu'un, que j'aime beaucoup par ailleurs, mais qui était tellement déçu et vénère (bon je le comprends de son point de vue hein, il se reconnaîtra, bises à lui au passage), qu'en gros il m'a dit qu'il ne fallait pas croire Olivier, qu'il était mytho et exagérait, qu'il n'y avait rien à faire au chapiteau psyké et "qu'ils" allaient essayer de le faire virer car d'après lui c'est lui qui gênait...
Qu'en plus il s'était désisté pour la déco et que du coup on avait booké une team de déco portugaise en dernière minute, puis qu'Olivier avait changé d'avis, que c'était donc le bordel...
J'ai essayé de lui faire comprendre qu'apparemment Olivier faisait partie des orgas et que par définition il serait difficile de le faire partir, mais il a réussi à me faire douter, du coup j'ai voulu accumuler quelques heures de sommeil d'avance en prévision pour quand il y aurait vraiment des choses à faire, et je me suis occupée de ma pompe à eau (voir plus loin)....
Et puis j'ai découvert à mon retour que la team de déco portugaise est en fait la partie portugaise de la team de déco d'Olivier (Moonytak, à savoir Caty et ses potes !)
A bon entendeur mon pote
Il n'y avait donc aucun conflit ni double emploi, et il est faux de dire que les portugais ont bossé plus et mieux que les français sur le chapiteau psyké !
Et c'est quand je me réveille que je vois que tout le monde est là-bas en train de s'affairer, y compris le gars en question, et que je suis la seule conne à pas m'être rendue utile pendant plusieurs heures...
Après les points et les étoiles fluos, j'essaie de me rendre utile, et Olivier me demande gentiment si je peux lui rincer des pots de plantes qui feront office de réacteurs sur son vaisseau spatial, je m'exécute, il ne trouve pas les autres pots plus petits, il est stressé et azimuthé mais on peut dire que malgré son état il est resté TOUT LE TEMPS courtois et disponible, avenant et cordial – sauf quand on prenait des initiatives en son absence...!
Bon ensuite je rejoins le boulot de Marion et d'autres qui est de démêler des rideaux de fils blancs gigantesques – ils ont tous une patience d'anges, c'est un truc de ouf, des heures et des heures ! Puis de démêler des guirlandes lumineuses.
Entretemps je fais la connaissance de Caty, portugaise parlant très bien le français, qui s'investit à donf dans la déco et donne toute son énergie en essayant de motiver les autres et de booster Olivier pour qu'on avance un peu sur son vaisseau même si c'est pas conforme à son projet.
Je lui montre une astuce pour faire des tentacules pour sa méduse avec de la laine fluo en faisant une torsade repliée sur elle-même, ce qui donne de l'épaisseur et de l'applomb aux fils qui pendent, elle est ravie
Ensuite, dans un souci d'efficacité, on entreprend de s'occuper de 2 pyramides en métal rouillées et pleines de peintures défraîchie : Olivier m'avait dit qu'il voulait les peindre à l'aérographe en 2 couleurs fluos (jaune et orange) et qu'il fallait être 2, un qui peint et l'autre qui tient un cache pour ne pas déborder sur les autres parties. Il voulait le faire lui-même avec l'aide de quelqu'un, mais encore une fois, vu qu'il ne pouvait pas se démultiplier, les pyramides restaient là et le temps passait et nous n'avions rien d'autre à faire.
J'ai donc pris l'initiative de commencer la première couche de jaune fluo à l'aérographe, mais la peinture était trop liquide et ne masquait pas les défauts (dont tâches de rouille), de plus, je ne pouvais retourner la pyramide pour peindre la base tant que ce n'était pas sec.
Sur quoi Olivier arrive et dit qu'il ne fallait pas faire comme ça mais qu'il avait dit de le faire au pinceau...
Bon, vu son état de fatigue, je ne lui en veux pas, je prends sur moi et ne le contredis pas, plus le temps de tergiverser.
Mais au pinceau c'est pas beaucoup mieux...
Et puis il y a la poussière qui se colle à la peinture fraîche.
Finalement avec Caty on décide de mettre de larges bandes de papier fort en dessous, et Caty a la très bonne idée d'enrouler les barres de la pyramide avec du papier collant, ainsi la peinture accrochera mieux (et sèchera plus vite grâce à l'absorption).
On commence à enrouler tout autour, mais là 2 problèmes se posent : la moitié des rouleaux est trop vieille, le papier se déchire, ne se déroule pas correctement, et de deux, Olivier nous fait comprendre qu'on n'aura jamais assez de rouleaux avec cette méthode. Il nous montre donc comment coller le scotch papier longitudinalement dans le sens des barres, ce qui va plus vite et couvre plus de surface en économisant des rouleaux. Puis nous commençons à peindre et le résultat est satisfaisant, on a le sentiment d'avancer.
Je me sens fatiguée au bout d'un moment car un gars, un portugais peu communicatif, trafique l'ordi et la table de mix associée et nous fout de la psyké et de la dark psy depuis des heures et ça me stresse, j'aurais préféré bosser sur un truc plus cool (bin oui mémé a les nerfs fragiles hein maintenant !) et là Caty intervient, elle tient tellement à ce que je reste pour bosser qu'elle demande au fameux gars de remettre la prog tranquille qu'il avait laissé en playlist auparavant, je suis gênée, je ne veux pas imposer mes goûts, les autres ont l'air d'apprécier un son plus agressif et speed :/
Le son redevient comme j'aime et là Caty m'explique que le gars en question c'est son mari !!! Heureusement que je n'ai pas dit du mal de lui lol, je n'aurais jamais deviné !!!
Ils sont ensemble depuis 17 ans, un enfant etc... Bien cool en fait, et là le gars me fait un grand sourire un peu édenté mais sincère et touchant.
Malgré ma fatigue, je veux faire honneur à Caty qui bosse comme une damnée, qui positive à donf, qui calcule pas sa propre fatigue et galvanise les troupes, qui change le son exprès pour moi, je ne veux pas faire mon ingrate et je trouve en moi des ressources de motivation pour surmonter fatigue et douleurs, et puis le son que j'aime, y a pas à tortiller, ça porte !
Un moment tard dans la nuit je me retrouve à finir de démêler seule le dernier rideau de fils blancs, et tout le monde décide de faire un break avec Olivier. Après le break autour d'un feu de bois dans un bidon avec un café, tout le monde est cassé et plus en état d'y retourner, moi je sais que vu mes problèmes de santé, ma journée du lendemain, vendredi, est foutue, il est déjà trop tard, je vais le payer physiquement, donc foutue pour foutue, je décide d'y retourner seule et de finir mon rideau à la lampe frontale, que je me fais prêter car je n'ai plus de piles à la mienne.
En effet, le groupe est déjà bien vidé de son carburant et Olivier préfère garder ce qui reste pour le lendemain. Il explique qu'il préfère que tout le monde soit dispo le lendemain matin à 9 h, je lui dis que pour moi c'est mort, faudra pas compter sur moi, c'est pourquoi je veux aller au bout de ce que j'ai commencé, j'en fais une question d'honneur.
Je bosse tranquillou et sans son hélas en faisant abstraction de mes douleurs, et au fur et à mesure que le jour se lève j'achève de torsader mes derniers fils pour ne pas qu'ils s'emmêlent à nouveau (j'apprends plus tard que ça n'aura servi à rien, car les rideaux n'ont pas rendu grand'chose et que tous n'ont pas été accrochés, et en effet à la fin je retrouverai une partie des rideaux de fils par terre et à nouveau emmêlés en boule... pas grave ^^ ... de fait, celui que j'avais démêlé seule n'était même plus blanc mais noir de terre, boue et poussière, je m'étais dit qu'il ne rendrait pas grand'chose à la black light...).
Je reçois quand même plein de remerciements et de compliments pour mon boulot - alors que j'ai vraiment le sentiment d'usurper mon statut de bénévole et de pas en foutre une rame par rapport à d'autres... Mais l'ambiance est bonne, gentillesse et encouragements ça fait toujours du bien.
Vers 8 heures du matin, toujours seule avec mes fils blancs crasseux, je vois arriver Joël avec je crois Driss (Little Freeman), affolé : "Oh là là, mais qu'est-ce que c'est ici, oh là là, rien n'est prêt, Loïc va pas être content du tout, mais alors vraiment Loïc va se fâcher là, le festival ouvre dans 1 heure !!! Y a plus personne ? Où est Olivier ??"
Je lui réponds que tout le monde est allé se reposer UN PEU - je précise, genre ça fait 2 ou 3 heures à peine qu'ils se sont couchés, surtout Olivier qui en a VRAIMENT besoin mais ne s'en donne pas le droit... Il gueule après la tente d'Olivier pour qu'il se réveille, Olivier répond : "Ok ok j'arrive", et moi je me casse en lousedé car je n'aime pas les ambiances conflictuelles, j'ai rempli mon contrat avec moi-même, je vais dormir.
Dans la journée je me ballade à pied et je croise une bagnole avec Loïc Psykelo et Driss à l'intérieur, plus 2 autres gars, qui s'arrêtent et me demandent avec un air hagard : "Les bracelets pour les bénévoles ?"
Je pige pas, je crois que ce sont des bénés qui cherchent où demander un bracelet, et je leur réponds en riant que je n'en ai aucune idée (il est vrai que c'est tellement le bordel, les postes et fonctions ne sont pas attribués, on ne sait rien de personne etc...) !
Et là Loïc me répond d'un air glacial et méprisant : "Bin justement, toi t'en as pas, t'es quoi, qu'est-ce que tu fais là ?"
Forte de ce qu'on m'avait assuré à plusieurs reprises, je bafouille (j'aime pas les intimidateurs) : "Je heu suis bénévole !"
"Ah bon ? Bénévole où ça ?? C'est bizarre, on a fini la liste, il n'y a plus de nom ^^ "
"Ecoute, moi je suis prête à payer ma place, mais apparemment on m'a dit que non, demande à Seth Nil, de la part de Muriel, sinon pas de souci hein, je paye ma place..."
"Ok ok c'est bon on va voir".
En soirée je les revois, je leur demande s'ils ont demandé pour moi à Seth Nil, ils me répondent que non, alors je leur dis que plein de gens peuvent témoigner que j'ai bossé comme bénévole, et là, Caty, la portugaise qui parle très bien français et qui se donnait à fond à la déco du chapiteau psyké, leur dit : "elle est avec moi".
Et là... changement d'attitude total : "Ah bah fallait le dire tout de suite !!"
J'ai droit aux sourires de Monsieur Mépris et de son acolyte, limite tapis rouge, excuses, mon bracelet amoureusement collé à mon poignet, et là je comprends que cette Caty a un certain poids diplomatique et stratégique dans ce festival (je saurai plus tard qu'elle fait partie de la team déco, mais je subodore qu'en tant que portugaise vivant sur place, dans le bled voisin, avec son mari, elle doit avoir un rôle important dans les public relations avec "la mafia locale"... ).
Je lui fait une grosse bise pour la remercier (elle est super sympa en plus, je suis sincère) et elle me répond que c'est normal, que j'ai beaucoup bossé, qu'elle m'a vu faire et que y a pas photo, que c'est la moindre des choses !!
Le soir arrive et manque de bol pour moi, la forme n'est pas revenue, je reste au lit dans mon camion, mais j'ai des échos comme quoi le son est très bon sur la scène psyké (d'ailleurs j'en entends un peu et je suis bien frustrée), que tout le monde danse (mais qu'il n'y a que des gens du staff !!) et que la déco est terminée, que ça rend bien, sauf le vaisseau qui n'est bien sûr pas terminé ni accroché - mais je me dis que j'en profiterai dès le lendemain matin (samedi donc) quand les festivaliers arriveront vraiment.
GRAVE ERREUR de ma part.
Quand je me lève samedi, tout est calme, je pense que c'est la pause d'une heure ou deux de silence qu'on a généralement dans les festivals, et j'entreprends de me taper une bonne grosse et nécessaire douche.
Je pars à la recherche de l'eau, tous les robinets sont à sec, je fais la remarque à Nico Acidophilus qui me répond : "Bin apparemment les douches c'est fini, comme le festival d'ailleurs !"...
Je n'arrive pas à le croire, je pense qu'il blague ou qu'il exagère, mais je vois en effet de-ci de-là des gens qui replient leur matos, des gueules tristes et navrées...
On m'indique un robinet qui aurait encore un filet d'eau bien bouillante, je m'y dirige avec un bidon de 5 litres, il y a la queue, je remplis à mon tour genre 1/2 litre en 15 minutes, pendant qu'un mec se brosse les dents, et puis c'est la dernière goutte... le gars a plein de mousse dans la bouche et me regarde, ok j'ai compris, je sacrifie le peu d'eau que j'ai pour qu'il se rince la bouche et sa brosse à dents, il me remercie chaleureusement - il y a au moins ça, une bonne ambiance, même si ce n'est pas l'impression de tout le monde...
En fait tous les robinets sont sur le même réseau, mais là on a fini de vider la longueur de tuyau du dernier, qui avait encore quelques gouttes.
La raison : le propriétaire du terrain, n'ayant pas eu tout son flouze, refuse de remettre du gas-oil dans sa pompe pour qu'on ait de l'eau.
Je trouve ça criminel, car c'est pas un peu de gas-oil qui l'aurait ruiné davantage, il avait eu une partie du pognon (il loue son terrain la peau du cul véritablement), ce n'est pas comme s'il bossait gratos, là il loue un terrain, si on n'est pas là son terrain ne lui rapporte rien, et si on est là il ne se fatigue pas plus, ce n'est pas du travail qui est payé ou non !!
Bref, je fais remarquer à ma petite bande que c'est "non-assistance à personne en danger" et Roch (VJ Eube) me corrige justement en précisant que c'est "mise en danger de la vie d'autrui", ce qui est grave et ce qui peut largement être un motif légitime de dépôt de plainte !!
(Olivier si tu lis ça penses-y !!!)
Tous ces gens en pleine canicule (plus des enfants et des chiens) qui ont bu de l'alcool pour la plupart, connu pour déshydrater, plus d'autres produits qui font oublier la soif, sont réellement en danger de déshydratation.
Il y a une ambiance à la Mad Max, de la poussière, des véhicules, encore un peu de pétrole, la canicule, et plus une goutte d'eau, la denrée la plus précieuse.
Je commence à psychoter sur le manque de flotte alors que j'entends à droite à gauche des gens euphoriques et pas inquiets du tout, être plus à la recherche de prods et/ou d'alcool – c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'urgence médicale dans ce contexte – je flippe de rester dans cet endroit loin de tout sans flotte, ni pour boire, ni pour se dépoussièrer, laver un peu la vaisselle pour pas se choper une gastro, se rafraîchir... et puis perso, 3615 ma life, si je ne bois pas assez d'eau, c'est cystite assurée avec antibios obligés, un vrai martyre que je ne me sentais pas d'endurer dans ces conditions (trouver un toubib, une phramacie etc...).
Mon côté instit et mère de famille, prudente, prévoyante, inquiète voire flippée prend le dessus, je n'apprécie plus les quelques heures de bonheur à vivre sur ce lieu que d'autres surkiffent jusqu'à la dernière goutte (sans jeu de mot ou presque ^^).
Et je m'en veux car dès notre arrivée il y avait eu une coupure de flotte de quelques heures, et je m'étais dit que je ferais bien de remplir ma dizaine de bidons de 5 litres que j'avais en prévision, mais la flemme sous le cagnard avait été la plus forte, j'avais reporté la corvée en me forçant à rester confiante que tout se passerait bien, alors que mon intuition m'envoyait un signal rouge...!
J'en avais distribué généreusement autour de moi, pour boire ou laver ceci ou cela, et on en avait usé pas mal aussi sur la route, négligeant de les remplir dans les aires de service, pressées d'arriver que nous étions et sachant qu'on pourrait le faire sur place.
Le pire c'est que j'avais 80 litres de flotte dans mes réservoirs, mais ma pompe à eau qui ne marchait plus – bon c'était de l'eau chlorée, 1 pastille pour 80 litres, ça aurait pu servir pour la vaisselle, la toilette, se rafraîchir, et au pire à boire, le goût aurait été dégueu mais on n'aurait pas été malades...
J'ai pas pensé à siphonner mon réservoir comme une conne, mais je me suis obstinée à essayer de réparer ma pompe à eau et refaire les branchements électriques correctement, d'ailleurs Eubé avait essayé de m'aider mais sans succès - d'ailleurs si tu me lis Roch, j'ai vérifié sur des schémas sur le net, il faut bel et bien faire passer le fil rouge par la borne avec une cosse avant de le faire repartir vers la batterie !! Du coup ça y est elle remarche vraiment
Bref, je me suis cassée le dos (dans une posture tordue dans le camion) pour rien, alors que j'avais de l'énergie pour autre chose (mais "on" m'avait dit qu'il n'y avait rien à faire...^^) et après, obligée de rester allongée levendredi soir alors que le son démarrait sur la scène psyké
A cette inquiétude pour la flotte se rajoute des rumeurs comme quoi on devrait dégager avant que ça pète - le spectre du Shamanik est là – les plus lucides flippent, il y a des menaces d'agression physique, on entend parler de séquestration par les gars de la sécu, de couteaux, de guns, de mafia... des prestataires portugais se sont déjà servis sur du matos, on est quelques-uns à avoir peur de se faire racketter voire molester. D'autres sont dans le déni total, ils n'ont pas conscience que même si le pire n'est pas arrivé, on a marché au bord de la falaise...
Mais Olivier nous rassure et nous dit qu'on peut rester, qu'ils ont négocié la location d'un petit bout du terrain pour continuer, avec le peu de sous qu'il leur restait.
Pendant ce temps le reste des happy people s'éclate à donf sur le petit DF de l'alternative stage, dès le samedi soir et jusqu'au dimanche après-midi en plein cagnard, avec un big smile et une énergie étonnante, avec la déco de la Goache, les enceintes d'Olivier, des visuels sur écran de VJ Eubé notamment, et plusieurs personnes plus ou moins pros aux platines.
Je ne dors pas mais j'ai trop mal au dos pour danser, j'écoute le son, tantôt allongée dans mon camion, tantôt debout devant la scène mais à l'ombre, j'apprécie notamment le set de Martin, puis celui d'une nana apparemment pro (elle était bookée, je ne sais pas son nom, très à l'aise et sans hésitation ni maladresse, qui nous a fait un set prog très agréable qui passait tout seul, malheureusement elle a vidé le DF, je n'ai pas compris pourquoi alors que tout le monde était d'accord sur le fait que son set était nickel et bien cool), puis un gars qui a refait un peu de full-on psyké (entre les deux) que j'ai bien aimé aussi - mais pour le reste j'ai entendu tellement de pure psyké voire dark psy que j'ai fait un rejet là, associé au contexte il va me falloir du temps pour me remettre à apprécier ce style de trance dans des circonstances plus favorables (parce qu'il y a eu du son encore après, une fois qu'on avait bougé du lieu).
Je me suis quand même régalée les yeux en matant une superbe jongleuse/acrobate/danseuse avec un cerceau qui maîtrisait grave avec tout son corps synchro avec la zik (accompagnée d'une petite fille qui faisait ses débuts), et un magnifique jeune homme torse nu très appétissant qui jonglait avec une balle invisible puis une vraie balle puis une sorte de cerf-volant (le genre de gars que je serais prête à payer pour l'avoir dans mon lit, en vieille cougar que je me refuse à être, mais vu que je ne suis plus côtée à l'argus je n'aurais bientôt plus le choix, les vieux tranceux étant soit en couple de longue date, ayant vieilli conjointement avec leur dame, soit étonnament capables de séduire de jeunes farfadettes et de les garder longtemps, mais visiblement pas intéressés par le matos de seconde main dont je fais désormais partie ^^).
On a donc bougé du site en milieu d'après-midi dimanche, tout le monde voulait aller à Lisbonne (où effectivement une partie des ex du Symbiose se sont retrouvés) mais moi j'ai imposé une seule condition : on va où vous voulez mais il me faut de l'eau au plus vite !! Comme Lucille ne savait pas encore ce qu'elle allait faire, qu'elle souhaitait rester mais n'avait pas de place ailleurs qu'avec moi, je ne l'ai pas lâchée tant que je n'ai pas été sûre qu'elle avait un plan B fiable, et on s'est mis d'accord tous pour la plage la plus proche, une heure de route ou un peu plus.
On s'est retrouvés d'abord à faire des courses dans un Intermarché ouvert le dimanche, et j'ai bien psychoté en achetant 7 bidons de 5 litres d'eau (surtout en voyant que les autres n'en avaient pas prévue !?! Ils n'ont acheté que de la bouffe !?!) qui ne m'auront presque pas servi au final car arrivés à la plage aux environs de Nazaré, il faisait gris, humide et froid ! Il y avait des douches (froides) et l'eau de la mer était glacée, mais je m'y suis plongée quand même car j'avais trop besoin de me rafraîchir, de me mouiller la tête, préférant le sel à la couche de poussière qui me desséchait.
Lucille s'est baignée aussi, et Martin a pris une vraie douche.
Puis on a croisé d'autres gens bien cool avec un gros camion vert (pardon, j'ai oublié ton nom si tu me lis) qui venaient aussi du Symbiose, on s'est posés en bord de mer tous ensemble avec les véhicules le soir pour l'apéro et c'était bien bien cool !
En plus on avait un robinet d'eau à profusion, donc encore une fois mon psychotage sur l'achat de flotte n'avait servi à rien ! Mais bon vaut mieux en avoir trop que d'en manquer !
Au bout d'un moment le gars au camion a sorti son groupe électrogène et ses enceintes, bon gros son, petite free private discretos clando à la plage, où certains ont planté la tente d'ailleurs.
D'autres potes sont arrivés (Marion, Edouard et je sais plus qui) et finalement il y avait une place pour Lucille, j'ai donc pu lâcher tout le monde et me rentrer le lendemain mais bon, j'avais une nuit de merde dans la tête (ou plutôt le corps) : partie me coucher avant les autres, pensant que la soirée se terminait tranquille, le gars avait arrêté le son, mais il avait fini par le remettre bien fort, et c'était reparti pour de la psyké/dark psy arghhhhhhhhh... et moi garée juste à côté, même avec mes bouchons d'oreilles, les kick bass me pénétraient les os, impossible de dormir, mon coeur se synchronisait avec les bpm, et l'adrénaline me montait, mais mes vieux muscles étaient comme broyés, donc pas moyen de me relever... certains sont restés éveillés toute la nuit à teuffer et d'autres ont été bercés dans leurs tentes ou voitures par ces douces lullabies... ^^
C'est là que je vois que mémé se fait vieille - en tous cas mes problèmes de santé me font vieillir prématurément
mais la tête elle suit pas, il est là le blème :/
Bon et puis réveillée la tête dans le cul par les flics, gentils mais insistants, pour que je bouge mon camion de là, car je prenais 3 places – me suis mise grosso modo en épi, je n'en mangeais plus que 2, ça passait – coin extrêmement fréquenté, chaque place de parking était précieuse.
C'est le coeur un peu serré que j'ai dit au revoir à tout le monde, on s'attache vite, et curieusement, c'est dans l'adversité que se créent des liens plus forts !
Alors on s'est tous dit à bientôt, et je reverrai la team de Toulouse sans doute dans pas trop longtemps, de Carcassonne ça fait pas loin !
Bref, pour moi ça reste un bon souvenir, même si j'ai pas réussi à rassembler tous les paramètres qui m'auraient permis de danser :/
Et je termine en souhaitant de tout mon coeur bon courage à Joël et Olivier, qui n'ont pas mérité ça, ni la mauvaise réputation qui va leur coller au train un bon moment et qui n'est pas justifiée.
Ils n'ont pas abandonné le navire jusqu'au bout, contrairement à certains autres responsables du festoche : ils sont restés présents et gentils jusqu'au bout, alors que Joël se bouffait les ongles jusqu'au sang, le regard perdu, effondré, et qu'Olivier était arrivé à un point de manque de sommeil dangereux – d'ailleurs il était plein de plaies, au visage, à l'arcade, sur les bras, brûlures, chutes, je ne sais, mais jusqu'au bout il ont essayé de sauver ce qui était sauvable.
Alors en conclusion je dirais :
De toute évidence ce festoche n'a pas été assez flyé, annoncé, spammé, car entre la qualité du line-up, du site, des installations techniques (son, déco, lights, visus et shows) et le prix modique et modulable, il est INEXPLICABLE qu'il y ait eu si peu de monde, notamment des pré-Boom qui tant qu'à venir au Portugal pouvaient rentabiliser leur voyage en profitant d'un bon festoche à petit prix, surtout pour les Portugais – et oui, en effet, comme le dit Olivier, les Portugais ayant un prix réduit, n'avaient aucun intérêt à prendre des préventes, d'où le manque d'affolement sur le peu de préventes écoulées !
Non ils n'ont pas eu tort d'y croire et non ils n'ont pas eu tort de ne pas annuler.
Tout pouvait se débloquer avec le public portugais, sauf s'ils étaient conscients que la promo au Portugal avait été inexistante – mais les rôles étant dispatchés et la communication se faisant mal, qui incriminer ?
A côté de ça, il est vrai que si le monde était venu, il manquait l'essentiel au niveau soins d'urgence et prévention, et que le moindre pépin aurait pu tourner au drame et à la responsabilité pénale.
Je ne sais pas si c'est encore un imprévu ou si c'était prévu comme ça, mais dans ce cas c'est vraiment une faute grave de la part des orgas.
Olivier nous avait débriefés en nous exliquant que de par son expérience pro d'infirmier en cardio il connaissait les gestes de premier secours et qu'il fallait s'en référer à lui au moindre souci médical (d'ailleurs un bénévole a été brûlé au 2ème degré et est parti aux urgences je crois, mais je n'en sais pas plus), mais à 3000 personnes prévues et dans l'état de fatigue où il était, de toute évidence ça aurait été gravement insuffisant et juridiquement sanctionnable.
Je ne comprends pas non plus comment le propriétaire du terrain a pu accepter de louer une partie du terrain pour terminer le festoche à l'arrache sans louer ce terrain AVEC L'EAU QUI VA AVEC, ça marche ensemble il me semble, sinon il loue quoi à part un carré de désert poussiéreux avec 3 chênes liège ??? Pour des milliers d'euros (même 2 milliers seulement, je n'ai pas bien compris les transactions) il aurait dû humainement et légalement assurer AU MOINS un robinet d'approvisionnement en eau !!!!!!!!
Ok, les prestataires ont vu que les gens n'arrivaient pas et ont compris qu'ils ne verraient pas leur pognon, pas tout de suite en tous cas, mais est-ce une raison pour prendre les gens en otage, les priver de son (sont-ils plus riches ou moins pauvres en récupérant leur matos plus tôt que prévu ???), les priver totalement d'eau pour quelques dizaines d'euros de gas-oil ? Se "rembourser" en rackettant du matériel ???
Que la sécu se barre pour ne pas bosser gratos à la limite ok, mais le matériel, je pige pas, entre gens civilisés on signe des contrats et on fait des factures avec paiement d'accompte et de caution de garantie, et en cas de non-respect des délais pour paiement des factures on passe par la justice, en référé c'est rapide, avec un huissier, point barre, même si c'est pas évident entre 2 pays différents, ils sont quand même presque limitrophes et font partie de l'UE...
C'est là qu'on a eu l'impression de "mafia portugaise", au niveau des méthodes...
Ce qui est ceratin c'est que de toutes façons, festoche interrompu ou pas, vu le nombre de festivaliers, c'était le fiasco financier et les orgas en seraient de leur poche.
Et d'un certain point de vue, ça réduit largement leurs dettes aussi, le fait que les prestataires aient coupé les fournitures... Donc c'est pas un mal dans ce sens...
Mais je plains tous ceux (bénévoles ou pros) qui sont arrivés les mains dans les poches en comptant sur l'intendance du festival pour la bouffe, les boissons, le coin camping spécial, tranquille et sécure, l'accueil humain, le défraiement, la prise en charge et la gestion des déplacements aller et retour...
Plus ceux qui se sont fait tirer du matos, grave dégoût
Ceux qui ont perdu des denrées périssables (les food stands) ou qui ont payé leur déplacement et leur emplacement pour rien (les shops).
Et bien sûr ceux qui n'ont pas été payés, mais vu le contexte, on va pas chipoter sur les cachets, de mon point de vue c'est d'abord le défraiement qui doit être prioritaire.
En ce qui me concerne, je ne me plains pas, j'avais prévu de payer ma place et j'avais tout ce qu'il faut pour être autonome - fric, essence, à part l'eau quoi, du stock de bouffe, que j'ai largement partagé avec grand plaisir avec ma petite bande, d'ailleurs le seul ticket repas que j'ai eu (et réclamé) c'était pour avoir droit au fond de marmite du fameux chili con carne tiède et sans carne (les végétariens n'ont pas vraiment dérogé !!) avec 3 flageolets qui surnagent dans une espèce de jus de gastro-entérite vaguement épicé, et ma tranche de pain de mie qu'il a fallu que je réclame !!!
Mais bon les pauvres bénés du catering ont fait ce qu'ils ont pu, ils bossaient dans le noir et n'avaient pas de moyens, il fallait caler le bide à moindre frais...
Si j'avais payé ma place j'aurais déjà plus les boules, où si j'avais été prévue comme bénévole en comptant sur eux pour tout je l'aurais mauvaise aussi, mais avec mon statut bâtard je m'en sors pas trop mal avec plutôt de bons souvenirs
Bonus :
Quelques rumeurs de coulisses que j'ai entendues, en vrac, notamment de la bouche d'Olivier :
Les orgas qui se sont barrées ont porté plainte contre Olivier et sa femme, responsable légale en tant que présidente de l'asso du Symbiose Festival.
Il m'a annoncé ça samedi en riant nerveusement, c'était la cerise sur le gâteau...
600 litres de gas-oil auraient été siphonnés (sur TG Olivier a ramené l'info à 400 litres) des générateurs – comprendre que les niveaux n'avaient pas été vérifiés à l'arrivée, qu'on n'a pas pu techniquement bouffer tout ça vu la coupure de jus prématurée, qu'il est difficile de faire disparaître 600 ou même 400 litres de gas-oil discrétos (ça fait entre 3 et 5 baignoires pleines...) - que donc de toute évidence ils n'étaient pas pleins en arrivant et que les filous de prestataires ont profité de la panique générale pour réclamer le remboursement du plein supposé y avoir été – méthode de mafieux encore une fois.
Quelqu'un de bien placé m'a confié qu'après les sales histoires du Shamanik, les orgas s'étaient arrangés pour avoir la mafia locale de leur côté pour être sûrs de ne pas les avoir CONTRE eux...
Apparemment quelque chose a bugué dans les accords tacites avec la voyouserie locale, le plan pour être peinards a grossièrement foiré ^^
Au départ, quelqu'un se présentant comme faisant partie de l'orga est allé voir le propriétaire du terrain en lui annonçant que le festival était annulé, demandant le remboursement de l'avance qui avait été faite. Le proprio aurait gardé 6000 euros pour le temps d'occupation déjà écoulé et l'escroc se serait barré avec le reste, soit 6000 euros aussi minimum (selon les sources, j'ai entendu par ailleurs que la location avait coûté 15000 euros).
D'où un gros malentendu, un proprio pas content, apparemment de bonne foi...
Mais est-ce bien vrai... ??? ^^
Ou est-ce encore une méthode mafieuse ??? Quelles preuves ???
Et puis on ne donne pas de l'argent comme ça sans preuve d'identité, de statut, sans reçu, papier officiel qui permettent de retrouver l'escroc !!!
Si le proprio a refilé une partie du flouze à un inconnu sans preuve, il est SEUL RESPONSABLE de sa connerie !! Les orgas n'ont pas à repayer pour son inconséquence !!
Au début Olivier avait l'air confiant dans le fait que l'escroc serait vite retrouvé et l'argent vite récupéré, c'est ce qu'avait laissé entendre la "mafia qui était du bon côté"...
Mais la première version était que le gars (qui n'est pas un anonyme pour le coup puisqu'il était mandaté pour la transaction financière) chargé de donner les 15 000 € au proprio se serait barré avec l'argent...
Bizarre tout ça non ?
Le proprio aurait d'abord essayé de se faire payer une deuxième fois la totalité, puis voyant que c'était trop gros il s'est rabattu sur un autre coup de bluff, plus anonyme... "quelqu"un"...
Facile de flouer des freaks français qui parlent pas le potuguech en faisant soi-même semblant de ne rien comprendre, de quoi bien embrouiller tout le monde...
Alors soi-disant le site a servi à d'autres grands festoches sans aucun problème, et c'est vrai que le site est beau et équipé comme il faut - de là à dire que c'est ces orgas-là, celles du Symbiose, qui sont incompétentes, c'est facile...
Peut-être se sont-elles plus facilement laissées bluffer, intimider, peut-être parce qu'elles ne sont pas 100% irréprochables et réglos et que la "mafia" locale joue là-dessus pour les tenir par les couilles !!
Alors moi je dis :
Ne prenez pas à la légère ces histoires de mafia, tous ceux qui refusent d'y croire...
Et aux orgas je dis :
De près ou de loin, n'ayez plus rien à voir avec les mafias, ni contre vous ni de votre côté, c'est perdant à tous les coups !!!!!!
Il n'y a pas que le Portugal dans la vie pour organiser un festival, surtout à ce prix-là sans dec !!! Doit y avoir moyen de trouver ailleurs, en Europe Centrale par exemple, un petit coin rural qui sera bien content d'avoir des touristes certes bizarres mais prêts à claquer du blé chez eux !!
Vous avez assuré, votre projet tenait la route, vous avez bossé, vous êtes à la hauteur à quelques détails prêts, alors relevez-vous le temps qu'il faudra, apprenez de vos erreurs et réhabilitez-vous, prenez une belle revanche, un beau jour, ailleurs, en gardant les mains propres (pas de copinage avec la mafia).
Voilà, je sais, c'est un vrai roman, je me suis attardée sur les détails, mais j'ai essayé au maximum de garder l'anonymat sur les sujets délicats, et d'éclairer au maximum les zones floues...
En tous cas pour moi je vois clairement le scénario se dessiner et ressortir de tout ce merdier remué !
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Si vous souhaitez copier/coller pour mettre dans TG vous pouvez aussi couper dans le gras hein, mais bon, mettez des (...) dans ce cas, respect pour mon boulot, j'y ai passé 8 heures à rédiger cette tartine
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ET maintenant vous pensez ce que vous pensez..... moi, je lis..... des bisous Mumu.........