COMMUNIQUÉ OFFICIEL SYMBIOSE FESTIVAL
Nous sommes tous conscients de la gravité de ce qu'il s'est passé, et que cela aurait pu être pire. Nous n'expliquerons pas ici dans les détails le pourquoi, ni le comment des retards successifs qu'a pris la production. Nous ne chercherons pas non plus à nous justifier ou à se renvoyer la responsabilité comme cela a pu être le cas.
Mais dire simplement que la décision de faire un événement de cette ampleur, notre premier festival en plus, a été prise trop tardivement pour la taille des équipes dont nous disposions. La plupart des membres avaient un travail quotidien et préparaient le festival le soir et le weekend. Ceux qui nous ont suivi pendant la production de l'événement savent que nous ne nous sommes pas épargnés sur la quantité de travail fourni mais c'était bien l’œuvre de passionnés, d'amateurs donc...plus que de professionnels.
De plus, la communication a été un échec dans son ensemble, que ce soit entre organisateurs ou sur le terrain où les différents moyens de communications passaient très mal. Mais aussi avec les bénévoles et les artistes, toutes les équipes s'étant faite happée par des problèmes urgents de production. Quant aux équipes de runners, elles n'ont été mise en place qu'à partir du vendredi.
Le manque d'eau était lié à un groupe électrogène qui était au départ suffisamment puissant pour le nombre de douches et de points d'eau déjà sur le site. Comme nous avons plus que doublé le nombre de douches et rajouté quelques points d'eau, il ne suffisait plus et cela a pris du temps d'identifier le problème, d'aller chercher un groupe électrogène supplémentaire et de le mettre en place.
Le catering devait être géré par un prestataire qui nous a fait faux bond trois jours avant le début du festival. Nous avons passé un accord avec un stand et mobilisé des gens pour s'occuper de cela, ce qui a diminué notre équipe.
De graves erreurs ont été commises dont nous avons pris la mesure que devant le fait accompli.
Nous avons fait très peu d'entrée le vendredi soir et le samedi 21 vers 12h00, le prestataire son a décidé de lui-même de couper le son s'il n'était pas payé immédiatement. Cette décision a provoqué une réaction en chaîne au niveau du propriétaire du terrain, du prestataire groupe-électrogène et bien évidemment de la sécurité qui souhaitaient tous être payés immédiatement de la totalité de leurs prestations.
Puisque nous n'avions plus d'argent, une longue négociation a commencé avec l'ensemble des prestataires portugais. Ayant des chèques à disposition, il était possible de relancer l'événement jusqu'au lendemain puis les avis ont changé plusieurs fois et à la fin, il n'était plus question de relancer l'événement mais uniquement de payer les prestations si nous voulions sortir indemnes du site. La pression et les intimidations montant, nous avons décidés de sécuriser le site et toutes les personnes présentes en appelant la police pour qu'elle vienne, en ayant tous en tête ce qui s'était passé au Shamanik en 2007.
Ne voulant pas se déplacer sur le site, le chef de la sécurité a proposé à 3 des organisateurs de le suivre en voiture pour aller au poste directement. Les 3 organisateurs étant dans le même véhicule, l'un d'entre eux s'est fait sortir par le bras par la sécurité pour aller dans la voiture du chef de la sécurité. Ils ont quitté le terrain poursuivi par des festivaliers en colère qui ont cru à une fuite et s'en sont pris violemment au véhicule des organisateurs.
En chemin, la sécurité s'est arrêtée à une station service au lieu d'aller à la police comme convenu et a demandé cette fois des chèques de façon menaçante. Un nouvel appel a alors été passée à la police qui est finalement venue. Les policiers ont dit qu'ils ne voyaient pas où était le problème et sont repartis. Après cela, un des organisateurs a été « contraint » de signer un contrat et un autre de laisser 15000 euros de chèques.
Pendant ce temps-là, le propriétaire a emmené l'un d'entre nous à part et lui a dit que ses amis étaient au main de la sécurité à l'entrée de son terrain, qu'ils étaient entourés de personnes qui voulaient les frapper avec des pierres et qu'il ne pouvait plus rien faire pour eux. Par contre, s'il lui donnait tout l'argent qu'il avait sur lui, il le faisait sortir du terrain en lui disant de surtout pas revenir.
L'organisateur a alors demandé ce qui allait se passer pour les artistes et les festivaliers. Le propriétaire du terrain lui a répondu qu'ils n'auraient aucun problème parce que lui et les prestataires portugais allaient reprendre l'événement et organiser une free-party. L'organisateur a tant qu'il a pu chercher à s'assurer que les artistes pourraient vraiment sortir du site jusqu'à ce que le propriétaire lui dise que s'il ne partait pas maintenant, …
Enfin, les deux derniers organisateurs sont restés sur place à gérer les festivaliers, bénévoles et artistes en colère. Aidés par des stands et des prestataires français ainsi que par une partie des équipes des organisateurs qui avaient été forcés de quitter le terrain sous les menaces réelles ou fabulées, ils ont fait tout ce qu'ils ont pu pour que personne ne manque de rien et ont réussi à évacuer toutes les personnes du site. Ils ont aussi remis en place du son jusqu'au lendemain.
Nous sommes bien conscients que beaucoup de gens nous ont aidés spontanément par sympathie ou solidarité et que trop rarement, nous avons été en mesure de leur montrer notre reconnaissance trop accaparés par les problèmes que nous rencontrions.
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont soutenu et aidé à porter des problèmes qu'ils n'avaient pas à porter, et en particulier tous les bénévoles prévus ou spontanés, Rita et le stand Sana Cooking, La Goache Family, Fabrice Crop Circle, Laser Impact, Sébastien Tekman, Neo, Hervé et Nico Morphonic ainsi que Christian. Nous remercions aussi Joao et ses runners, Suzanna, Diana et son équipe de responsable et toutes celles et ceux dont ne nous connaissons pas les noms....
Notre ingratitude a fait face à votre gratitude, et au-delà de ce que nous allons faire maintenant pour assumer nos responsabilités, puisse la Vie nous offrir la possibilité de vous rendre ce que vous nous avez donné avec beaucoup de cœur.
C'est avec une immense déception au fond de nous-même, de la fatigue et du stress accumulé ainsi que la profonde impression de s'être vraiment fait manipuler que nous avons mis ces quelques jours à réagir officiellement.
Après un temps de repos, nous prendrons progressivement contact avec les personnes envers qui nous nous étions personnellement engagés afin d'assumer nos responsabilités jusqu'au bout.
Nous sommes tous conscients de la gravité de ce qu'il s'est passé, et que cela aurait pu être pire. Nous n'expliquerons pas ici dans les détails le pourquoi, ni le comment des retards successifs qu'a pris la production. Nous ne chercherons pas non plus à nous justifier ou à se renvoyer la responsabilité comme cela a pu être le cas.
Mais dire simplement que la décision de faire un événement de cette ampleur, notre premier festival en plus, a été prise trop tardivement pour la taille des équipes dont nous disposions. La plupart des membres avaient un travail quotidien et préparaient le festival le soir et le weekend. Ceux qui nous ont suivi pendant la production de l'événement savent que nous ne nous sommes pas épargnés sur la quantité de travail fourni mais c'était bien l’œuvre de passionnés, d'amateurs donc...plus que de professionnels.
De plus, la communication a été un échec dans son ensemble, que ce soit entre organisateurs ou sur le terrain où les différents moyens de communications passaient très mal. Mais aussi avec les bénévoles et les artistes, toutes les équipes s'étant faite happée par des problèmes urgents de production. Quant aux équipes de runners, elles n'ont été mise en place qu'à partir du vendredi.
Le manque d'eau était lié à un groupe électrogène qui était au départ suffisamment puissant pour le nombre de douches et de points d'eau déjà sur le site. Comme nous avons plus que doublé le nombre de douches et rajouté quelques points d'eau, il ne suffisait plus et cela a pris du temps d'identifier le problème, d'aller chercher un groupe électrogène supplémentaire et de le mettre en place.
Le catering devait être géré par un prestataire qui nous a fait faux bond trois jours avant le début du festival. Nous avons passé un accord avec un stand et mobilisé des gens pour s'occuper de cela, ce qui a diminué notre équipe.
De graves erreurs ont été commises dont nous avons pris la mesure que devant le fait accompli.
Nous avons fait très peu d'entrée le vendredi soir et le samedi 21 vers 12h00, le prestataire son a décidé de lui-même de couper le son s'il n'était pas payé immédiatement. Cette décision a provoqué une réaction en chaîne au niveau du propriétaire du terrain, du prestataire groupe-électrogène et bien évidemment de la sécurité qui souhaitaient tous être payés immédiatement de la totalité de leurs prestations.
Puisque nous n'avions plus d'argent, une longue négociation a commencé avec l'ensemble des prestataires portugais. Ayant des chèques à disposition, il était possible de relancer l'événement jusqu'au lendemain puis les avis ont changé plusieurs fois et à la fin, il n'était plus question de relancer l'événement mais uniquement de payer les prestations si nous voulions sortir indemnes du site. La pression et les intimidations montant, nous avons décidés de sécuriser le site et toutes les personnes présentes en appelant la police pour qu'elle vienne, en ayant tous en tête ce qui s'était passé au Shamanik en 2007.
Ne voulant pas se déplacer sur le site, le chef de la sécurité a proposé à 3 des organisateurs de le suivre en voiture pour aller au poste directement. Les 3 organisateurs étant dans le même véhicule, l'un d'entre eux s'est fait sortir par le bras par la sécurité pour aller dans la voiture du chef de la sécurité. Ils ont quitté le terrain poursuivi par des festivaliers en colère qui ont cru à une fuite et s'en sont pris violemment au véhicule des organisateurs.
En chemin, la sécurité s'est arrêtée à une station service au lieu d'aller à la police comme convenu et a demandé cette fois des chèques de façon menaçante. Un nouvel appel a alors été passée à la police qui est finalement venue. Les policiers ont dit qu'ils ne voyaient pas où était le problème et sont repartis. Après cela, un des organisateurs a été « contraint » de signer un contrat et un autre de laisser 15000 euros de chèques.
Pendant ce temps-là, le propriétaire a emmené l'un d'entre nous à part et lui a dit que ses amis étaient au main de la sécurité à l'entrée de son terrain, qu'ils étaient entourés de personnes qui voulaient les frapper avec des pierres et qu'il ne pouvait plus rien faire pour eux. Par contre, s'il lui donnait tout l'argent qu'il avait sur lui, il le faisait sortir du terrain en lui disant de surtout pas revenir.
L'organisateur a alors demandé ce qui allait se passer pour les artistes et les festivaliers. Le propriétaire du terrain lui a répondu qu'ils n'auraient aucun problème parce que lui et les prestataires portugais allaient reprendre l'événement et organiser une free-party. L'organisateur a tant qu'il a pu chercher à s'assurer que les artistes pourraient vraiment sortir du site jusqu'à ce que le propriétaire lui dise que s'il ne partait pas maintenant, …
Enfin, les deux derniers organisateurs sont restés sur place à gérer les festivaliers, bénévoles et artistes en colère. Aidés par des stands et des prestataires français ainsi que par une partie des équipes des organisateurs qui avaient été forcés de quitter le terrain sous les menaces réelles ou fabulées, ils ont fait tout ce qu'ils ont pu pour que personne ne manque de rien et ont réussi à évacuer toutes les personnes du site. Ils ont aussi remis en place du son jusqu'au lendemain.
Nous sommes bien conscients que beaucoup de gens nous ont aidés spontanément par sympathie ou solidarité et que trop rarement, nous avons été en mesure de leur montrer notre reconnaissance trop accaparés par les problèmes que nous rencontrions.
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont soutenu et aidé à porter des problèmes qu'ils n'avaient pas à porter, et en particulier tous les bénévoles prévus ou spontanés, Rita et le stand Sana Cooking, La Goache Family, Fabrice Crop Circle, Laser Impact, Sébastien Tekman, Neo, Hervé et Nico Morphonic ainsi que Christian. Nous remercions aussi Joao et ses runners, Suzanna, Diana et son équipe de responsable et toutes celles et ceux dont ne nous connaissons pas les noms....
Notre ingratitude a fait face à votre gratitude, et au-delà de ce que nous allons faire maintenant pour assumer nos responsabilités, puisse la Vie nous offrir la possibilité de vous rendre ce que vous nous avez donné avec beaucoup de cœur.
C'est avec une immense déception au fond de nous-même, de la fatigue et du stress accumulé ainsi que la profonde impression de s'être vraiment fait manipuler que nous avons mis ces quelques jours à réagir officiellement.
Après un temps de repos, nous prendrons progressivement contact avec les personnes envers qui nous nous étions personnellement engagés afin d'assumer nos responsabilités jusqu'au bout.