Enfin le Welcome to Paradise tant attendu.
5 minutes d’attente pour prendre le bracelet et me voici marchant sous un ciel noir limpide ou des milliers d’étoiles scintillent laissant apparaître des lointaines constellations. J’ai rarement vu un tel ciel en Europe et c’était magnifique.
Installation et quelques retrouvailles le lendemain
Le camping enfle d’heure en heure.
Oups ! on est combien là ?
donc direction le supermarché et je fait le plein de boissons et autre victuailles pour ne pas avoir à perdre mon temps en attente au bar ou dans la restauration car comme d’autres ici j’ai un réveil dans ma valise et le seul objectif essentiel, c’est de ne pas rater tel ou tel DJ et de passer un maximum de temps sur le dance floor.
Cérémonie d’ouverture : Perché sur la colline derrière le main stage, je vois une marée humaine se précipiter dans une immense clameur vers la scène. Un moment vraiment impressionnant et je réalise alors que je vais me retrouver au milieu d’une foule de 25 ou 30 000 personnes mais heureusement le site d’Ozora est très grand et il y a toujours moyen de trouver un emplacement pas trop surpeuplé.
Logic Bomb
Boom Shankar
Protonica
C’a commence fort
et hop après çà direction le chill Out rapidement aperçu le jour précédent.
Arrivée devant la nouvelle construction Ozorienne dont je ne peux définir si elle est plus inspirée du champignon, de la maison des Schtroumfs ou du logis des hobits.
Le son qui s’échappe par l’entrée face au Dj est excellent et c’est en m’arrêtant plusieurs fois que je m’approche lentement jusqu’à l’intérieur pour découvrir la présence qu’il prend au cœur de la construction.
A ma grande surprise, le chill ne comporte aucune décoration et rien sur le sol pour le rendre accueillant.
Il est pratiquement vide, avec pour tout public moins de 10 personnes, deux DJs et moi parvenu au centre de l’arène qui écoute et même regarde totalement captivé les sons psychédéliques presque matérialisés tournoyer et se fondrent dans des harmonies aériennes sur toute la surface de la coupole centrale avec une qualité sonore égale à celle d’un auditorium qui aurait une ampleur surdimensionnée.
Un régal et un moment magique que je dois à ces deux Djs qui ont bien voulu se prêter spontanément à ce délice sonore envoûtant en faisant tournoyer longtemps les sons qui m’enchantaient.
Retour sur le main floor pour une bonne séance de jumping
Suntree
Sensifeel
et puis Krama pour cloturer une superbe première journée.
Raté Sensient
Réveil en mode à donf et qui tape fort à 03:30 pour Penta puis Hux Flux
A peine le temps d’avaler un petit dèj et c’est reparti sur Protoculture
E.T
Allaby
et avant la coupure Behind Blue Eyes pour finir en beauté la journée
car c’est une des prestations que j’ai préférée dans le festival
Entre tous ces excellents DJ, retour au Chill et cette fois ci c’est la consternation.
A présent le chill est bien rempli et si le son est toujours séduisant en approche, plus rien ne subsiste à l’intérieur de la qualité sonore que j’ai entendue le jour précédent.
Un constat s’impose : Vide le chill offre une qualité auditive hors du commun mais lorsque qu’il est rempli, le son se retrouve comme étouffé. Plus rien ne persiste de la musique aérienne presque céleste entendue la veille et les sons comme pris au piège sous une cloche sans oxygène pour s’épanouir avant de s’évaporer, s’entrechoquent avec les vibrations et se confondent en provoquant un fond sonore bourdonnant cacophonique.
Un désastre qui s’accentue avec une augmentation du volume sonore auquel il faut ajouter pour le public une chaleur étouffante, un manque de lumière qui rend le lieu sans couleur presque glauque et pour enfoncer le clou, un manque de place évident également en cas d’affluence.
En 2009 j’avais été émerveillé par la déco et les jeux de lumière du chill repris pour l’essentiel dans l’édition 2010
Et c’est du reste pratiquement sur tout le site que la décoration était absente cette année à part quelques personnages à l’entrée du festival et les champignons rigolos habituels qui semblent en résidence permanente dans plusieurs endroits.
Réveil à 03:00 pour AMD puis Shane Gobi
Filteria que j’ai vraiment apprécié alors que j’ai pas du tout accroché leur dernier LP
Raja Ram vs. Simon Posford : Pour moi la plus grande surprise du festival car Posford à joué en mode progressif pendant une grande partie son temps sur scène. Raja avait par moment du mal à s’adapter.
Après avoir volontairement zapé X Dream ( j’ai déjà donné
),
retour sur le dance floor pour The Delta : Une tuerie qui a fini de m’épuiser pour cette journée.
05:00 du matin c’est sûr c’est une bonne heure pour attaquer la journée avec U-Recken à donf
Idem pour les Zen Mechanics
Une chose est sûr on n’a pas le temps de s’ennuyer à Ozora quand on aime la prog et jumper.
et c’est au tour de Subconciousmind qui sera pour moi la révelation de ce festival
James Monro : Cela faisait longtemps que je voulais l’entendre et j’ai pas trop compris à quoi il jouait
mais bon cela m’a permis de prendre un peu de temps pour manger un bon goulash Hongrois.
Atmos ralalalala c’est trop bon Ozora
et cette fois ci ça rigole plus
réveil à 01:00 du matin avec Pleaidians pour l’un d’un de mes meilleurs moments passé sur le dance floor
suivi par Kraak
Lucas
Tristan bien meilleur que l’année dernière
Transwave
Tsubi
Ace Ventura encore meilleur ensuite au Sonica
Et puis bien Liquid Soul en surprise finale dans la lumière incandescente d’un somptueux coucher de soleil rasant la terre jusqu’au main floor
Moment intemporel et délicieux qui ne s’invente pas.
Je n’ai pas cité ici tous les DJs qui m’ont fait jumper, en particulier certains DJs Hongrois qui ont été bons également ou même très bons, que ce soit sur le main floor ou ensuite en after au cinéma ( pumpui tente ) à l’exception d’un seul sur le main stage qui m’a fait fuir par ses maladresses et qui n’avait rien à faire sur la scène principale d’Ozora.
Et je trouve bien dommage de ne jamais les retrouver sur un line up en France et bien dommage aussi que les DJs Français soit si peu présents sur la scène d’Ozora alors que les festivaliers Français déjà bien présent pour les deux précédentes éditions, ont envahi en grand nombre le festival cette année…
Alors voila malgré la grande affluence que je craignais et qui finalement n’a pas trop pesé dans la balance,
malgré le manque de décoration que perso je regrette en particulier au chill mais aussi sur l’ensemble du festival car cela fait partie intégrante il me semble de la particularité des fêtes ou d’un festival trance pour contribuer à nous transporter dans l’émerveillement,
malgré le manque d’ombre autour du main floor (suppression des toiles de parachute pourtant bien utiles),
malgré le manque de paille après le pluie qui heureusement n’est pas tombée avec violence cette année car cela aurait posé un sérieux problème d’accès aux shops et au dance floor vu le nombre de festivaliers,
malgré le manque de douches et de points d’eau qui sont à saturation,
OZORA reste Ozora et la formule magique tient toujours
la restauration reste toujours de bonne qualité et la bière locale bien fraîche continue d’étancher notre soif après des heures de jumping,
les pompiers nous ont expédiés avec un évident plaisir dans un bourbier festif que n’aurait pas désavoué Woodstock,
le grand feu à réunit chaque soir la grande tribu trance et les Djs se sont donné à fond sur le sound system martin audio.
Après 3 ans de festival je n’ai pas encore eu le temps d’aller me perdre dans le labyrinthe parce que le line up m’attire toujours irrésistiblement vers le main floor comme un papillon de nuit autour d’une lanterne.