Une semaine avant mon décollage pour ce paradis, je me chope un pneumothorax
, pour moi Ozora c'est fini, pas cette année...
mais mon médecin après 4 jours d'hosto me dit que si, qu'il faut que je m'aère, en prenant mes précautions tout de même, alors yeeeeeees
, c'est parti pour un retour pour la 2nd fois sur cette terre,
Ozora,
Un petit coin de verdure perdu où se rassemble les amateurs de notre si beau mouvement!
Ce coin où l'on peut se ballader pieds nus, insouciant, et s'arrêter sur une mélodie connue au passage du chill, c'est OTT, Tripswitch ou enthéogenic, ou bien d'autres encore que j'écoute en principe chez moi, mais là, ils sont là, en live, et les gens s'amassent sous cette construction circulaire et massive aux senteurs de bois et de chaume. Ici se mouvent des bras en l'air, des yeux semi clos, des sourires libres...
Un peu plus loin sous le soleil, des souvenirs d'Inde me reviennent, mes narines s'emplissent d'une odeur d'encens et mes yeux s'émerveillent devant des objets, vêtements et autre artisanat des stands, avec ce sentier caillouteux recouvert de boue souple et fraiche, amortissant mes pas pour m'entrainer encore un peu plus loin, là où la foule se dirige aussi,
là où le son nous attends, dans cette vallée joyeuse et bordélique, illuminés par ce cercle magique, là où derrière une fumée encore chaude d'un immense feu de joie et de réconfort est monté un décor de scène, une farandole de chauves souris ou une bataille d'éléphants, peut être même un vaisseau de nuit prêt à décoller nous attendant à son bord pour une virée au paradis, pour une danse, une trance virvoltante où échange de regards, de sourires, de fraicheur et de chaleur, où des moments magiques opèrent, ici, là, malgré le nombre incroyable de danseurs, de jongleurs fous et d'autres têtes qui tapent du pied en rythme cette terre, cette boue,...
Haa, l'ambiance devient folle, grand moment pour moi que de profiter du son de filteria un matin, de toute une journée old school, oui c'était bien bon, et j'ai pas raté de relèver la tête pour mieux apprécier encore, pour respirer à plein poumons et me dire que j'ai de la chance d'être là, de vivre ces moments qui sont forts et qui restent gravés dans le temps...
Ozora, ce paradis où l'on redevient un enfant, où le jeu est le maitre mot, où la vie prend son sens....
Ouaip, c'était bien bon!