Le rapport de Karine et Jérôme
Mardi
Arrivés en début de soirée, après 10h00 de route et une petite heure de queue on monte le camp, on sympathise avec nos premiers voisins et petit tour du site ou l’on prend plaisir à remarquer les améliorations apportées par l’orga depuis l’année dernière : Nouvelle scène, nouvelles installations déco, nouveaux agrès…. Au passage ma chère et tendre en profite pour faire connaissance avec les moustiques du coin, étant allergique je vous laisse imaginer les avant bras de catcheur dont elle s’est pourvue.
Mercredi
Journée pépère et tourisme pour bien appréhender les jours à venir, petit tour au lacs Balaton et visites des environs. Début de soirée, on découvre enfin la déco du mainfloor par Punkadélic et ses toiles connues et reconnues de tous. Pour les lights, mise à part 5, 6 pars pour éclairer les artistes et deux écrans pour les projections, c’est lumière noir et basta, c’est sur que ça met en valeur les toiles et il y avait de quoi mais ça rendait l’ambiance lumineuse assez statique. Pour ce qui est de l’installation des toiles, d’un point de vue esthétique pas de doute ça claque, par contre d’un point de vue pratique ça ne laisse pas beaucoup d’endroits à l’abris (soleil, pluie) contrairement à l’année dernière. Et j’allais oubliés le feu ou on y brulera plusieurs stères chaque nuit.
Apéro rapide avec notre gardien de chèvre préféré avant d’aller l’écouter œuvrer sur le dancefloor ou il affichait fièrement son attirance pour les rugbymans. Enchainement délicat pour la team Neurobiotic car comme l’année précédente les deux premiers soirs sont dark-psychés…la premiere nuit on tiendra tout de même jusqu'à 4h00 à jumper sous les coups des allumés du BPM.
Jeudi
Début de journée avec Laughing Buddha vraiment très bon pour se remettre en jambe au petit matin. Avant d’entamer un des moments que je préfère à savoir les aprem’ prog, Peter Digital que je voyais pour la premier fois (gras à souhait) et Gaudium que j’avais eu l’occasion d’esgourder la semaine précédente à l’Hadra. C’est l’après midi que le dancefloor se transforme en grande cours de récréation, l’ambiance est plus posée, tout le monde semble se sentir bien et l’on est surpris à se prendre au jeu de la love attitude.
On profite des pauses sur le dance floor (~15h00 / 20h00) pour squatter un peu le chill out, soit dit en passant les pauses ont souvent commencé avec 1h30 voir plus de retard (tant mieux). La déco du chill est plutôt minimale mains néanmoins bien scotchante, coté pratique une partie du sol est recouverte de bottes de pailles entoilées idéal pour se poser au sec. Pour ce qui est de la musique c’est aussi varié que possible tout en restant dans le cahier des charges d’un festival de musique psychédélique avec parfois durant les pauses quelques DJ prog.
Entame de soirée avec Eduardo avant de repartir pour un son de nuit taillé à la hache mais la pluie et l’envie de profiter du lendemain nous envois directos aux plumes.
Vendredi
Réveil à 4h30 on descend pour voir la fin du set de Driss, pareil à lui-même mais je suis surtout là pour voir le live de Neuromotor mais je fus déçu d’apprendre qu’il y a eu un changement d’horaire entre Neuromotor et Pleiadians… Pleiadians c’est bien mais bon sur le coup j’étais chaud pour un son plus brut. Finalement on en profitera pour aller au ravito dans un bled voisin.
Retour au son vers 11h30 ou on ne bougera pas jusqu'à la pause et je prendrais un grand plaisir à écouter dans sa totalité le live de Jaïa. On commence un peu à perdre la notion du temps dans la mesure on a callé nos périodes de sommeil sur le line up et les artistes qu’on a envie de voir on dort quand on peut à la manière d’un skipper lors d’une traversée en solitaire, du coup c’est l’horloge biologique qui ne comprend plus rien. Je fini l’aprèm affalé sur les coussins du chill à taper la discut’ avec les gens du coin.
Petite sieste et c’est parti pour, a mon avis, la meilleur soirée du festival en commençant par un pur live de Prometheus qui soulevait la foule, j’en attendais beaucoup et je fus comblé. Ensuite vint dj Atlas qui m’a agréablement surpris, tout dans la continuité de Prometheus ; a vrai dire ce devait être la seule soirée avec des enchainements au poil. On finira sur les rotules à 7h00 du mat’, et je n’aurais finalement plus la force de tenir jusqu’à la prestation de Neuromotor que je raterais encore une fois.
Samedi
Bonne et mauvaise nouvelle à la fois Simon P. est malade est l’orga le remplace par Tranan, la fin d’aprèm s’annonce bien. 11h00 nous revoilà, un peu dans le gaz mais de retour sur le dancefloor, cette fois ci on se la jouera plutôt lounge en se posant à l’ombre sous une des « tonnelles » mises à disposition. Vers 15h00 Repli stratégique sous la tente du chill out pour cause de pluie et de vent violent. Plus trop de place pour faire une sieste et c’est au chausse pieds que certains arrivent à trouver une place sous le chapiteau pour se mettre à l’abri. Promiscuité aidant on en profite pour faire connaissance avec les sardines voisines avec qui on se payera une crise de rire d’anthologie.
22h00 et des pouces retour sur le DF pour Juno Reactor c’est chaud, c’est roots‚ c’est un vrai plaisir. Par contre l’enchainement ne sera pas à la hauteur, n’ayant pas le temps de mettre en place le live de Total Eclipse c’est avec pas mal de retard que l’orga enverra au turbin Dj Oleg prévus à l’origine après Total Eclipse…on aurait laissé tourner un virtual dj lambda en mode auto qu’on aurait pas vu la différence tellement ce Oleg avait du mal devant les platines… Je fini de gâcher ma soirée avec un début de crève, ça m’apprendra à faire le con sous la flotte… je suis bon pour écouter le live de Total Eclipse sous mon sac de couchage et j’enrage encore d’avoir raté Logic Bomb.
Dimanche
Je vais mieux et je vais pouvoir profiter de la dernière journée officielle de l’Ozora. Avec comme point d’orgue un final avec Atmos, encore une fois que du plaisir pour les jambes et les oreilles. J’en profite pour demander qui étaient les artistes « surprises » avant atmos, il y avait il me semble une Djette qui se débrouillait pas mal. C’est vers 17h00 (je crois) que le son s’arrête définitivement sur la scène principale annonçant officiellement la fin du festival ozora 2008… mais dans la foulée on apprend avec plaisir qu’une after Psybaba (gratuite) se tiendra sous le chapiteau du chill out, bonne nouvelle pour nous qui avions prévu de rester encore un soir pour se remettre un peu sur pieds. Ceci dit on ne restera pas trop longtemps à l’after, on est mort et la route nous attend le lendemain.
Lundi
Départ prévu au plus tôt mais une discussion avec nos voisins s’éternise, et pour ne rien arranger Danolite vient aussi apporter sa pierre (le débat avait, entre autre, pour sujet : Boom pour ou contre…lol)…finalement on décolle vers 11h30 direction un camping à Vienne pour revenir en douceur à la réalité et profiter encore de nos congés.
Mardi-Mercredi
Changement de décors et de thème, tourisme romantique dans la Vienne impériale….mais ça c’est une autre histoire….
Conclusion :
Ozora 2009 nous voilà ….
Les plus :
Le site
Une infrastructure en béton
Des organisateurs qui prennent soins des festivaliers
La déco
Les toiles de Punkadelic
Distribution d’eau gratuite au milieu du floor en journée
Les pizzas de Bruno
Des prix honnêtes
Des sanitaires propres (1 à 2 nettoyages par jour)
Et malgré une omniprésence de drogue et d’alcool les gens ont su rester « présentables »... comparer, par exemple, à la faune de Pontcharra c’était un vrai plaisir. Personne n’est venu me demander de l’ammoniac et de la soude. Amis français prenez exemple est apprenez à vous défoncer zen.
Les moins :
Des gens pas foutu de rendre un site propre après leur passage et notamment mes voisins autrichiens
Quelques problèmes d’évacuation de la flotte au niveau des douches, ça devient vite un champ de boue mais sauf travaux je ne vois pas comment faire
Des enchainements d’artistes à peaufiner
Le manque d’ombre sur le mainfloor
Le set de Dj Oleg
Les râleurs qui en dehors de tous clichés parlaient le plus souvent français