foxatap wrote :
tres instructive cette video merci pour le partage!
je pensais pas que une sin codée sur 3 samples ressortait aussi bien en NA
apres je pense que meme si c un abus de langage par rapport aux 'escaliers' dans la bande passante 'capable', il y a quand meme une limite directement liée a la 'résolution", en terme de 'pureté', abscences d'artefacts et bande passante. une sin codée en 2, 4 ou 8 bits ne donne pas le meme resultats qu'en 16, particulierement dans la possibilité de representer les hautes frequences et plus on monte plus c fidele et ça va monter haut meme si ça doit plus trop se ressentir au dessus de 16.
C'est faux. La seule différence sera le noise floor si cette sine est proprement ditherée. La quantification n'affecte pas la bande passante.
Plus de bits = bruit de fond plus bas. C'est tout.
Pour mettre en contexte les 96 dB de dynamic range du WAV 16b, une chaîne de mastering analogique complète (D/A, A/D, console/routing, quelques boîtes hardware), génère facilement un bruit de fond entre -100 et -80 dBFS (cela dépendra des designs, par exemple les racks à lampes étant en général un peu plus noisy que les rack solid state).
foxatap wrote :
c effectivement une mauvaise interpretation/denomination mais on n'entendait bien dans les vieux téléphones que le son était pourrave quand meme^^.
Si les vieux téléphones avaient un son pourri, c'était plus par design, économies des coûts et technologies de l'époque que quelque chose à voir avec la théorie du sampling. D'ailleurs certaines de ces technologies étaient du 100% analogique.
foxatap wrote :
mais en tous cas j'avais une fausse idée aussi perso par rapport aux escaliers, merci pour la comprehension.
Ce n'est qu'une fois que j'ai eu un sacré baguage en maths que j'ai pu comprendre les subtilités et les mauvaises interprétations d'une théorie qui, au premier abord, semble relativement simple et intuitive. Pour exagérer un peu, il faudrait voir la théorie du sampling comme la physique quantique : cela peut parait amusant en surface, mais cela implique des choses
très techniques derrière, dont les preuves mathématiques sont corsées.
Il faut bien se mettre dans la tête que la théorie du sampling implique une
étape de reconstruction pour pouvoir reparler de signal. Et cette reconstruction, c'est le convertisseur D/A. C'est exactement pour cette raison que des plug-ins sonnent de manière si bizarres. Les programmeurs traitent le stockage numérique d'une forme d'onde pour un signal, et lui appliquent tout un tas de process comme si c'était un signal, alors que cela n'en sera un que post re-construction. Les process numériques bien définis utilisent certaines techniques pour "prédire" quel sera la "vraie" forme du signal (et non sa représentation stockée) afin d'appliquer des algorithmes corrects. Les Inter-Sample Peaks (ITP) ne sont qu'un exemple parmi tant d'autres de penser que si la représentation se comporte comme cela (ie peak max à une valeur x) alors cela sera la même chose en analogique (ce qui est faux).
Pour rester dans les histoires contre-intuitives, si l'on met de côté la quantification, à un signal analogique
unique correspond une classe de représentations numériques qui contient une
infinité d'éléments. Dans la pratique une fois quantifié ce n'est plus une infinité, mais cela reste ceci dit un très grand nombre. Cela signifie qu'à un signal analogique donné, il correspond un grand nombre de représentations numériques
différentes qui possèdent toutes une seule et unique fonction analogique qui passe par tous leurs points : la forme analogique que l'on avait.
foxatap wrote :
mais alors du coup qu'est ce qui se passe quand tu doit revenir en 44.1 alors que tu était en 48? par ex si le signal contanait des frequences a 23Kz, elles sautent au filtrage, sans alterer en dessous ou pas, g pas bien compris ça par contre. plus globalement c quoi ton avis sur la meilleur utilisation pour le master 44,1 vs 48 xoc?
edit: j'ai testé par curiosité dans audition en partant d'un 48K, generé une 23k que je vois mais que je ne suis pas capable d'entendre, en downsamplant a 44.1 la frequence disparait completement sauf 2 petits 'pops' debut et fin de fichier, donc wé ça voudrait dire que ça sert un peu a rien d'etre en 48k a priori si je comprends bien..
C'est ça.
Il peut par contre y avoir un intérêt d'être dans des fréquences d'échantillonnages plus grandes pour tout ce qui est processing non linéaire : compresseurs, génération de synthèse FM, distos, limiteurs etc. mais cela devrait être choisi process par process pour savoir si oui ou non, le coût en vaut la chandelle. Et du filtrage au dessus de 20 kHz sera dans ces cas là partie intégrante du processus d'oversampling pour limiter tout ce qui pourrait poser soucis du côté de l'IMD (Inter Modulation Distortion).
D'ailleurs il y a sur les deux liens suivants des discussion très intéressantes, à cause de l'IMD notamment, impliquant que pour du playback de signaux, le signal band-limited sera plus clean en dessous de 20 kHz que le signal avec des fréquences >20 kHz dont les fréquences inaudibles rajouteront de l'IMD qui elle aura un spectre audible.
un article du même site :
http://xiph.org/~xiphmont/demo/neil-young.htmlune discussion récente très intéressante sur gearslutz :
https://www.gearslutz.com/board/mastering-forum/968641-some-thoughts-high-resolution-audio-processing.html qui a amené un groupe de développeurs à coder un filtre lowpass "anti IMD" pour les fréquences > 48 kHz et dont la réception est plutôt positive sur l'amélioration de la qualité de restitution post-conversion. D'ailleurs les convertisseurs modernes de type delta-sigma avec architecture multi-bit sont tous oversamplés, donc arriver en 44 100 dedans donne l'avantage d'être band limité "par design" et donc de réduire l'IMD.
Pour en revenir à quelle résolution il faut pour le mastering ? la réponse est simple : la fréquence à laquelle on aura bossé le projet, et l'ingénieur mastering se chargera de la conversion de fréquence d’échantillonnage (et il y en a des bien pires que d'autres, cf ce site qui répertorie pleins de SRC :
http://src.infinitewave.ca/).Personnellement, je bosse mes projets en 44 100 Hz. Il m'arrive ceci dit de faire de la génération de FM ou autre dans un projet oversamplé autre, si je compte expérimenter avec des process non linéaires qui n'ont pas vraiment pensé à gérer les problèmes liés à l'aliasing etc. Puis de SRC ce son en 44 100 et l'utiliser dans mon projet normal.
Après il peut arriver bien sûr que des fréquences élevées soient nécessaires pour certains types de processing : par exemple enregistrer quelque chose et le pitcher vers le bas, ce qui permettra de garder de l'information jusqu'à 20 kHz dans la version pitchée (si il y avait bien sûr de l'énergie au dessus de 20 kHz à l'origine pour se retrouver là). Le sujet est donc bien nuancé et plus compliqué qu'un simple "plus haute résolution = meilleur son". Ce n'est pas forcément vrai, cela dépend des situations, et il y en a même ou plus haute résolution = + de distorsion comme dans les deux liens ci-dessus.