Très bon article.....allez je (re) jette un pavé dans la mare, "c'était mieux avant"
«
Tout le monde découvrait la chose en même temps. Ce n’était pas comme aujourd’hui, où tu arrives dans un truc établi.
Il y avait peu de gens au courant, c’était secret, ce qui créait une complicité entre nous. Il fallait passer par un véritable jeu de piste pour trouver, on arrivait presque à chaque fois dans un endroit différent, ça te mettait déjà dans un état d’esprit particulier.
La musique était révolutionnaire, on avait l’impression de réinventer quelque chose, d’écrire le futur. Et il y avait l’ecsta, même si ce n’était pas l’essentiel, qui ajoutait au côté amour universel. C’était un vrai carnaval cosmique ! » Cette chaleur et cette cohésion se manifestent parfois de façon inattendue, comme sur cette péniche où, continue Jérôme Pacman, la soirée était censée s’arrêter à 6 heures du matin… « L’heure de location supplémentaire coûtait 400 francs (environ 120 euros en valeur constante). Les gens dans la salle se sont cotisés tour à tour pour que ça continue et on a fini au milieu de l’après-midi ! » Lorsqu’on l’interroge sur ce fameux « esprit de la teuf », Luc Bertagnol est tout aussi dithyrambique : « C’était une thérapie de groupe, une histoire d’énergie spirituelle. La fin des années 80 était un marécage, cette transe par la danse a été libératrice pour nous tous. »