Jean-Marc Priez a été relaxé par la cours d'appel de Paris
Une victoire légitime pour la santé communautaire
Rendu du jugement de la 10ème chambre de la cours d'appel de Paris le 18 avril 2005 :
S'agissant du délit d'avoir facilité l'usage des produits stupéfiants visés à la prévention :
La Cour considère qu'il ne résulte pas de la procédure et des débats que JM Priez ait facilité l'usage de stupéfiants par la mise à disposition aux intéressés de moyens matériel.
S'agissant du délit de provocation à l'usage ou de présentation de produits stupéfiants sous un jour favorable :
La Cour considère que même si l'usage de produits stupéfiants est présenté dans le document objet de la poursuite dans un cadre festif et sur un ton familier, la description des risques encourus et les conseils prodigués pour réduire ces risques révèlent que Monsieur JM Priez, président de l'association Techno +, a eu l'intention, en mettant ces documents sur le site Internet de participer à la politique de réduction des risques et non pas de provoquer à l'usage de produits stupéfiant ainsi qu'il ressort également de l'examen des autres documents spécifiquement à chacune des drogues concernées diffusées dans le même cadre et des déclarations des témoins entendus devant la Cour.
Elle estime dès lors que l'élément intentionnel du délit précité est insuffisamment caractérisé à l'encontre de JM Priez.
Par ces motifs déclare JM Priez non coupable des faits qui lui sont reprochés.Jean-Marc Priez tient a remercier publiquement toutes les personnes qui l’ont soutenu durant le procès de Techno Plus
"Un grand élan de solidarité et de soutien s’est créé durant ce long procès qui nous a mené à la victoire, sans que Techno Plus n’ait rien cédé à ses convictions, celle-ci n’en a été que plus belle.
Que le décret instituant officiellement la politique de réduction des risques soit signé en même temps que le verdict de ce procès signifie, du moins je l’espère, qu’une fenêtre est enfin ouverte sur une nouvelle politique de prise en compte de la consommation des drogues dans nos sociétés.
De part l’identité de Techno Plus, deux pétitions de soutien ont circulé depuis le début du procès :
L’une liée à la défense de la politique de réduction des risques montre que nous ne sommes pas seuls, isolés, mais qu’il existe un réseau français et surtout européen prêt à construire demain une politique alternative au dogme de « la guerre à la drogue ».
L’autre, interne au mouvement Techno, qui a recueilli plus de 10 000 signatures, marque la reconnaissance du travail de Techno Plus sur le terrain.
Mais aussi,
ces deux pétitions ont été pour moi un soutien essentiel sans lequel je n’aurais pu lutter ces deux dernières années, avec ses périodes de combats, mais aussi ses périodes de doute.
Je vous remercie chaleureusement pour ces témoignages de solidarité.
Cordialement"
http://www.technoplus.org/