Alors, spéciale dédicace à Saby
Bon... Par où commencer? Je crois que j'ai jamais dansé aussi fort. Deux ou trois fois, j'ai cru que j'allais en péter tellement c'était énorme! Pendant U-Recken notamment - putain mais ce mec, quoi!!! Avec goalex on se regardait, on riait, on criait, on sautait, on exultait, on s'esbaudissait, on en croyait pas nos oreilles, j'ai cru que j'allais exploser en mille morceaux tellement c'était l'euphorie [#baobab#]
Il y a aussi eu ce moment sur l'alternative, malheureusement je ne sais pas qui jouait (mais il faut que je le retrouve, question de vie ou de mort :idiot
, c'était vers 20 ou 21h, le samedi ou le dimanche soir, je sais plus (:esky
... De la goa newschool, enfin je crois... Mais si c'est vraiment
*ça* la goa newschool, je dis
oui [:rofl]
Bon sang, le track commence et vlan! c'est énorme - et donc t'es déjà limite à fond... Mais ça progresse et ô surprise, ça devient encore plus énorme! Et donc t'es vraiment à fond! Mais ça progresse
*encore* et maintenant c'est encore plus énorme qu'encore plus énorme!!!
Et là ça devient n'importe quoi: t'es plus à fond qu'à fond, tu passes dans le rouge, tu tapes le sol comme un forcené, à t'en faire péter les genoux, t'as le cardio qui flirte dangereusement avec les 200bpm mais tu veux pas lâcher, parce que putain, tu kiffes trop!!! Tu puises dans les réserves, donnes tout ce que t'as pour tenir le sprint - et quand le track s'arrête enfin, ben... La vache, t'es soulagé!! "Ouf, il était temps!!!"
Il y a eu encore d'autres moments du même acabit. Ce line-up, c'était complètement délirant, de base. Même en prenant en compte toutes les annulations et les modifications successives de la timetable, ça restait un truc de grand malade. Je pensais pas en arriver au point où je serais "gavé" de pur son, mais c'est bien ce qui s'est produit: le dernier jour, j'ai entendu des artistes où je me disais "putain, mais c'est une vraie tuerie ce truc!!" - sauf que j'étais déjà complètement vidé. Plus rien à donner sur le dance-floor - j'avais déjà tout envoyé... Et c'est très curieux comme sentiment, écouter un son que tu kiffes à mort, et te dire qu'en temps normal tu serais en train de faire des sauts périlleux - mais ne plus avoir l'énergie, ne plus ressentir aucun besoin de danser et t'exprimer encore... Bon, il faut dire aussi qu'au cours de la dernière nuit, j'ai eu un entretien avec Tonton Hofmann qui a bien dégénéré et que ça a pas mal entamé mon enthousiasme le dernier jour
- mais passons là-dessus avant que le politiquement correct nous botte le cul
Quelques autres *highlights* dont j'ai retenu le nom, en vrac: D-ther, OTT, et, euh... Bordel, faut vraiment que je mette la main sur la timetable définitive [:tuperever]
Je ne sais pas dans quelle mesure c'est dû au line-up, et dans quelle mesure ça tient du miracle, mais il y avait sur ce festival une énergie hors du commun. Je ne me souviens pas d'avoir vu un dance-floor aussi heureux, joueur, espiègle, déjanté!! Même d'après les normes tranceuses, c'était étonnant. Et puis il y a eu ce type qui nous a pris dans ses bras et qui a éclaté en sanglots - "Oh, guy... Oh, guy..." Truc de fou, quand même! Et Dieu que les gens étaient beaux!
La trance ça rend vraiment beau, bon sang ça me troue le cul (si vous me passez l'expression :esky
Une autre chose qui m'a enchantée: la taille du festival. On était dans les 3000, si mes informations sont exactes - et je me rends compte que je kiffe les festoches "à taille humaine." Partager quelque chose avec des gens, et puis les recroiser deux jours plus tard dans un autre contexte, ça rajoute un petit plus, un côté famille, communauté, c'est plus convivial, plus humain... bref ça me botte! J'ai pas encore testé les mastodontes (genre Ozora, Boom et consorts, à 15 ou 30000 personnes) et j'imagine que c'est une expérience différente, et sans doute tout aussi intéressante - mais je me demande si je m'y sentirais aussi bien... Enfin, on verra!
Je continue avec la déco: fabulous. Tant celle du main que de l'alternative. J'ai particulièrement aimé comment elle "évoluait" avec le vent...
Idem pour ce qui est du site et de la nature - en plus on s'est trouvé THE spot pour camper, à l'écart des 2 scènes (ça tapait quand même, mais point trop), au fond d'une "impasse" (donc pas de passage), sous des arbres magnifiques, des feuillus pour la plupart... Se poser un moment dans le hamac et contempler la lumière qui joue dans les branchages doucement agités par le vent, et admirer les diverses nuances de vert en entendant le boom boom au loin, j'avoue, c'est pas mal
Donc en gros: ouais, c'était bien
Cela étant, quelques problèmes/critiques:
-
Le feu!! On a eu chaud au derche, apparemment! Un incendie qui selon certaines sources, aurait parcouru 52km et se serait arrêté à 8km du site du festival; selon d'autres sources, il serait au contraire
parti du festival... Je ne pense pas qu'on ait le fin mot de l'histoire - encore qu'après avoir vu notre chauffeur de taxi de retour jeter son mégot de cigarette allumé par la fenêtre de sa voiture
je ne suis vraiment pas sûr que le festival soit en cause... Quoiqu'il en soit, une nuit, les cendres se sont mises à tomber, on se serait presque cru à Pompéi... L'orga était prête à faire évacuer... Enfin "prête", je sais pas - parce que putain, faire évacuer un festoche trance en pleine nuit, t'imagines le bordel?! Madre de Dios!!
- Les WC. Alors là vraiment, mais vraiment,
NON. Les chiottes à la turque (normal me direz-vous, ouahaha xptdr) je suis pas fan au départ. Quand il n'y a pas d'eau dans la chasse, qu'on les nettoie genre une fois par jour et qu'en ouvrant la porte, tu tombes avec ravissement sur un cocktail préparé avec amour par tous ceux qui sont passés avant toi, j'aime encore moins. Dès le deuxième jour, pour moi ça a été "caca in the woods". D'habitude je suis plutôt du genre coopératif, mais faut quand même pas pousser mémé dans la fosse septique! Pour la prochaine édition va falloir faire un gros effort sur les sanitaires, PLEASE.
- Le son. Ben oui, moi je l'ai pas trouvé si tip top que ça. Trop de basse nique le tympan, les amis!! Impossible de tenir devant les caissons, et même à l'arrière du DF, par moments, j'avais du mal... Attention, je dis pas que ça m'a empêché de me régaler, non non non! Mais ç'aurait pu être bien mieux, pour moi c'est clair.
- La bouffe. Cher et pas bon. Et puis c'était complètement l'anarchie; selon l'heure ou la personne à qui l'on s'adressait, les prix n'étaient pas les mêmes (!?!), certains stands étaient ouverts on sait pas quand, les conversions entre euros et lires turques étaient franchement aléatoires, et le système de tickets mis en place en cours de festival (pour contourner le problème des serveurs qui ne parlaient pas anglais, d'après ce que j'ai compris...) ne fonctionnait pas: ceux qui distribuaient les tickets n'était pas au fait de ce qui restait en cuisine, du coup t'achetais un ticket pour un plat, et au final on t'en donnait un autre... Bref, à revoir.
- Problèmes également s'agissant de la gestion des stocks. Genre plus de bières à minuit le premier soir au bar du main stage, euh...
- La gestion des déchets. Il aurait fallu plus de bénévoles pour nettoyer le site (vu que le tranceux n'est parfois pas fichu d'aller jusqu'à la première poubelle... :sarcastic
et changer les poubelles, qui débordaient littéralement, par moments ça ressemblait à une décharge (surtout l'alternative qui était à proximité des stands de nourriture)
Mais bon, c'était une première édition et on sentait qu'il y avait plein de choses à ajuster, c'est normal et perso je tiens pas rigueur à l'orga de ce genre de trucs - et d'autant moins qu'en regard de tout le positif, ces quelques imperfections ne pèsent rien...
Big up à cet enfoiré de goalex, qui voulait pas venir et qui finalement a battu le record du scotchage sur le dance-floor avec un smile jusqu'aux oreilles (tu m'as fait rêver [:tuperever]
), à Delta et Gab, c'était super cool de vous revoir et de passer du temps avec vous
, à la Hadra Team
, au World People Crew et à tous les TGistes que j'ai rencontrés ou revus
Énormissismique festival