Et un de plus
Paris Rennes sans problème, flêchage efficace jusqu'au site.
Le site, c'est un centre équestre dans une zone marécageuse non loin
de l'étang d'Apigné.
L'orga a posé un ruban de goudron jusqu'au milieu du champ,
au bout duquel nous attendons qu'un tracteurs soit dispo
pour nous emmener jusqu'à notre spot.
Nous choisissons d'être un peu excentré, mais, conséquence logique, moins boueux.
Après une 10aine d'heures d'installation, tout tourne bien rond.
Il y a surtout des sons bretons, plutôt moins bourrin que ce qu'on aurait pu croire.
J'ai surtout apprécié URSS, Les Korrigans, et qlqs autres qui jouaient plutôt
tek que hardtek.
Super mix (10 ou 12h) de Lady 1000Volts qui nous a fait faire le tour de
son stashbag. Perso, j'ai surtout kiffé les 4 dernières heures, où j'avais
l'impression qu'elle était plus détendue, et ça l'a bien fait, alors...
Merci Emilie
c'était super, reviens quand tu veux.
Tout était pour le mieux, c'est quand j'ai voulu visiter que j'ai compris où était le problème.
Ok, il pleuvait, mais d'où nous étions, ça produisait de l'herbe mouillée qui sent bon.
Mais dès qu'on approchait de l'épicentre, c'était la catastrophe. Vingt bons centimètres
de boue en moyenne, 50 dans les pires cas. Jamais vu ça...
Pour situer l'ampleur du phénomène : un tracteur c'est enlisé...
Du coup, il y avait une belle ornière de quasi 1 mètre de profondeur
dans laquelle j'ai vu de mes yeux un mec tomber car il faisait nuit.
Pourtant la présence de la lumière de la lune a évité bien d'autres chutes.
Ce champ sera désormais un champ de godasses, car nombreux sont ceux qui ont vus
les leurs disparaitre dans la boue sans autre espoir de les retrouver que de brasser
la boue à main nue dans le froid. La plupart on préféré rester pieds nus jusqu'à une
paire de rechange.
On peut s'interroger sur le choix d'un site dans une zone de marais, en hiver
et en Bretagne... Qui a choisi cet endroit ?
Heureusement, cela produit son lot de fou-rire et de gestes de solidarité
qu'on apprécie d'autant plus, mais pour certains sons c'était vraiment grave.
De la boue jusqu'au cheville sur le dance-floor, et autant derrière le stand,
je me demande comment ils ont pu réussir à bosser. Décharger et charger les camions,
monter et démonter le son, autant de bagarre contre les éléments qu'ils ont finalement gagnées...
Le dernier problème, c'était réparer les dommages occasionnés par le tracteur qui nous a sortis
de là comme un gros bourrin en nous faisant passer par les mares de boue les plus profondes.
Il devait kiffer la glisse sur océan de boue, ce bougre de... tracteuriste.
Pour donner une idée, j'avais de la boue jusqu'à 20 cm au-dessus du bas de caisse,
échappement décroché trainant par terre, et 1 bonne heure de karcher pour enlever
les litres de boue qui sont restés collés dessous.
A part ça
super teknival qui nous a permis d'entendre des sound systems qu'on ne voit pas
le 1er mai ou en automne. Et puis la réputation des bretons n'est pas usurpée :
à donf dans la boue ou sous la pluie, ça booste l'énergie des dance-floors...
Car avec de telles conditions, touristes, camions de merguez et relous étaient restés
à la maison. Donc beau meeting et splendide énergie.