Ne pas confondre festival et teknival
LE MONDE | 04.05.05 | 12h56
La frontière est mince dans l'esprit de beaucoup entre un festival de musique électronique et un teknival. Dans les faits, pourtant, ces deux types de manifestations n'ont plus grand-chose à voir. En dehors de leurs origines communes celles des raves, ces grandes soirées apparues en Angleterre à la fin des années 1980, traduction festive de ces nouvelles musiques , leurs modes d'organisation et leurs codes diffèrent radicalement.
Le festival électronique s'affirme comme une manifestation musicale et commerciale officielle. Avec quelques particularités dues à la façon dont s'y vit la musique : des horaires élargis, un cadre décalé et adapté à la danse. Ces festivals électroniques sont soumis, comme le sont les concerts de rock, à l'ordonnance du 13 octobre 1945 relative au spectacle, qui définit les rôles et responsabilités des organisateurs. Selon la circulaire interministérielle du 29 janvier 1998, ils doivent être traités "sans a priori" , mais sans "négliger l'hypothèse toujours possible de dérives" .
Rassemblement en plein air de "soundsystems" (plusieurs DJ associés et un camion sono) indépendants les uns des autres, le teknival rejette, à l'inverse, toute forme de structure officielle. Et défend des principes de gratuité, d'autonomie, de spontanéité. Chacun peut venir y jouer librement. Le dernier en date a été organisé du 29 avril au 1er mai à Marigny-le-Grand, près de Sézanne, dans la Marne (Le Monde du 3 mai).
Clandestins à l'origine, les teknivals sont soumis au décret du 3 mai 2002 dit Mariani. Ce texte impose une déclaration préalable de la manifestation auprès de la préfecture concernée et oblige une personne à en prendre la responsabilité. En réalité, les teknivals sont le plus souvent gérés par le ministère de l'intérieur, en liaison avec les préfectures. Depuis l'action médiatique de Nicolas Sarkozy, alors en poste place Beauvau pour le teknival du 1er mai 2002, ils sont surnommés "sarkovals" .
Odile de Plas
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Dans l'ensemble, ils ont bien cerné le truc je trouve.....
LE MONDE | 04.05.05 | 12h56
La frontière est mince dans l'esprit de beaucoup entre un festival de musique électronique et un teknival. Dans les faits, pourtant, ces deux types de manifestations n'ont plus grand-chose à voir. En dehors de leurs origines communes celles des raves, ces grandes soirées apparues en Angleterre à la fin des années 1980, traduction festive de ces nouvelles musiques , leurs modes d'organisation et leurs codes diffèrent radicalement.
Le festival électronique s'affirme comme une manifestation musicale et commerciale officielle. Avec quelques particularités dues à la façon dont s'y vit la musique : des horaires élargis, un cadre décalé et adapté à la danse. Ces festivals électroniques sont soumis, comme le sont les concerts de rock, à l'ordonnance du 13 octobre 1945 relative au spectacle, qui définit les rôles et responsabilités des organisateurs. Selon la circulaire interministérielle du 29 janvier 1998, ils doivent être traités "sans a priori" , mais sans "négliger l'hypothèse toujours possible de dérives" .
Rassemblement en plein air de "soundsystems" (plusieurs DJ associés et un camion sono) indépendants les uns des autres, le teknival rejette, à l'inverse, toute forme de structure officielle. Et défend des principes de gratuité, d'autonomie, de spontanéité. Chacun peut venir y jouer librement. Le dernier en date a été organisé du 29 avril au 1er mai à Marigny-le-Grand, près de Sézanne, dans la Marne (Le Monde du 3 mai).
Clandestins à l'origine, les teknivals sont soumis au décret du 3 mai 2002 dit Mariani. Ce texte impose une déclaration préalable de la manifestation auprès de la préfecture concernée et oblige une personne à en prendre la responsabilité. En réalité, les teknivals sont le plus souvent gérés par le ministère de l'intérieur, en liaison avec les préfectures. Depuis l'action médiatique de Nicolas Sarkozy, alors en poste place Beauvau pour le teknival du 1er mai 2002, ils sont surnommés "sarkovals" .
Odile de Plas
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Dans l'ensemble, ils ont bien cerné le truc je trouve.....
Ah bon et moi qui pensait que les tekni étaient auto-gérés! La désinformation continue! 