Absolem wrote :
Le problème de ce reportage, c'est qu'il réalise un amalgame courant, qui est de confondre fête, vulgairement appelée "teuf, party, festoch, boom... " et la musique que l'on y joue, qui sont deux choses bien distinctes.
Ainsi, ce reportage ne serait pas sur le "monde de la goa" mais la "mode de la goa" (bien que je n'ai pas entendu de goa dans les teasers, enfin pour ça on verra bien...).
Second problème, pourquoi faire un reportage sur cette mode, sans parler de "LA DROGUE LA DROGUE " (coucou TF1), je pensais qu'il n'y avait que Astral Projection pour jouer ce jeu hypocrite. Pourquoi diable vouloir faire de la goa-trance une musique populaire, mainstream, prohibée, formatée, mondialisée, triviale, répandue? Ou le paradoxe de la contre-culture populaire. Et puis, l'argument du "choquant pour la masse" ne marche pas: Hallucinogen- Twisted ou l'album le plus vendu de tout le genre, dont le tube L.S.D. s'est dansé dans tous les clubs fashions et avariés des champs-élysées.
Le livre sur les 20 ans de la Goa lui, n'avait pas peur, et allait jusqu'à remercier Albert Hofmann et à dessiner la magnifique molécule de sa précieuse création sur une page entière dans le préambule.
Rappelons aussi que le mot Transe désigne à l'origine l'état de conscience, et le délire réalisé par les sorcières lors de l'ingestion de psilocybes...
[:kikoo]
Alors oui tu poses le doigt sur plusieurs problèmes, mais avant cela une petite précision et une question. Au sujet de l'utilisation du terme "goa", c'est un "emprunt" de l'allemand qui englobe sous cette appellation tous les genres de trance et goa (bien qu'il existe également un genre particulier sous ce terme), le français marque beaucoup plus la distinction. Ensuite qu'entends-tu par "amalgame entre fête et musique"? Je veux dire, comment serait-il possible de faire un film sur ce "monde" (puisque c'est le terme employé) sans aborder, montrer, faire ressentir les regroupements, rituels (terme qui n'a pas nécessairement un sens religieux), qui ponctuent son histoire, sa vie, son développement? Car la danse, et tu rappelles le sens du mot "transe", en est une part centrale, et fondamentale.
Cela dit, je partage l'avis qui est de trouver cette vision
restreinte puisque, comme je l'ai dit un peu plus haut, cet univers est polyforme et multiple, et ce sur plusieurs plans. D'ailleurs ta façon de vivre la trance (ou la goa?) est intéressante, mais semble comme beaucoup d'autres assez imperméable (?
) aux éventuelles autres; je pense par exemple à ceux qui diront "ouais mais si on montre la drogue ça va généraliser le truc alors que moi j'en prends pas" (une certaine réalité). Est-ce complètement faux de penser ça? J'aurai envie de répondre c'est bien là qu'est tout le "combat" à mener mais ce n'est pas le parti pris.
Je trouve effectivement que sur la thématique des drogues les réalisateurs manquent d'un certain courage, ainsi que sur le "bizarre" ou "étraaaiiinge"; mais il faut bien voir aussi la prise de position qui est la leur et le but poursuivi, qui est la diffusion d'une image de cette scène "anti-diffamatoire", non seulement montrer le positif pour "dénégativiser" mais aussi permettre, et donner l'envie d'un éventuel soutien contre la stigmatisation médiatique et politique (donc également policière) dont est victime le mouvement. Mais c'est bien évidemment en occulter tout un pan, en plus d'orienter le regard du spectateur.
Il pourra peut-être donc s'agir d'un film sur les festivals trance, bien qu'ils semblent beaucoup se baser sur le ressenti des personnes. Mais le sujet a-t-il déjà été traité avec la même intention, les mêmes partis pris et les mêmes images? Un reflet de plus :mickey:
Quant à où ils en sont, il me semble qu'ils étaient au potugal pour le Boom au moins... Pour le reste, je n'ai aucune info, mais je retournerai fureter sur Goabase.
Et Edith parle bien du Boom, pas de la boume hein