La trance minimale se fait plutôt rare en ce moment; étant fan du genre, je ne peut que me réjouir de la sortie du second opus de l'australien. Le premier album "blue neevus" m'avait pourtant laissé une impression mitigé, il y avait des bons tracks pour sur, mais la production était plus que passable.. qu'en est-il pour "pressure optimal" ?
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1 - Tropicana (8:58)
Après une bref intro bien sombre qui nous situerais plus dans les caves de la moria que sur une plage tropicale, on entre directement dans le vif du sujet avec un kick bass à la intact instinct [K-B-K-B]. Première impression, la production est au rendez-vous, le kick est bien profond, les sons voyages biens comme il faut, ponctuée de ci de là par un très atmosphérique solo de guitare. Les rytmiques sont efficaces et tout s'éclaircit vers la fin du track avec des jolies petites nappes et quelques voix. Excellent track.
2 - Rhytmic transposition (8:24)
Attention, nous basculons du côté obscur. En effet c'est la respiration ventilée connue dans toute la galaxie sous le nom de dark vador qui nous accueille dans ce track à la sauce tektrance. Puis un break jazzy (un unreleased de l'orchestre du bar de mos esley sans aucun doute) plutot inattendu, puis on repart dedans. Le morceau est rythmiquement assez statique mais il y a un joli travail sur les voix et des synthés barrés à souhait.
3 - I.D.E (8:16)
Ce morceau fait penser à ce que faisait Paps il y a quelques années, au niveau du kick bass et des sons utilisés. C'est vraiment du minimal comme on le faisait en ce temps là, la rytmique et identique ou quasi pendant tout le track, les fx évoluent constament. Malgrès celà j'aime moins ce track que les deux précédents.
4 - Guns n ammo (6:53)
On repart un peu dans le même esprit que le track 2. Roulement de kick avec une petite boucle "electro" qui donne un peu plus de couleur à l'ensemble. Des samples métalliques sans reverb et qui de ce fait collent bien à la rythmique. Tout celà évolue tranquillement pour aboutir sur un break trompette suivi d'une petite ligne de basse en slap qui vient nous coller le smile.
5 - Lather (8:24)
Le travail sur les sons de ce track est impressionant. Enchainement de vocals, de synthés psyké, de breakbeats en un tout très cohérent, sauf peut-être le kick bass utilisé qui imho fait un peu tâche... quelque part entre hux-flux et aphex twin...
6 - Flashback (7:48)
Avec une ligne de basse un peu plus groovy que les précédents morceaux, on reste dans le même univers musical teinté de break et de synthèse granulaire à gogo. Les sons n'arrête pas de s'enchainer, un peu trop même des fois.
7 - Where we are ? (8:44)
Tout est dans le titre.. Les synthés virevoltent dans tous les sens, et durant la première partie du morceau on ne sait plus trop où l'on habite. Heureusement ça se calme un peu dans la seconde partie avec des nappes qui sont les bienvenues après le retournement de neurones provoqué par les morceaux d'avant. ps: vivement la trance en 5.1
8 - Multiplier (5:04)
il aurait été étonnent que sensient ne nous collent pas un track breakbeat vu comment l'album en regorge. C'est chose fait avec multiplier. On retiendra les son 8 bits de nos vieilles consoles, très tendances, et puis un petit retout en enfance ne fait jamais de mal. Une petite montée de sirène à la fin, idéale pour le caler dans un set. Par contre je suis mon convaincu les samples de voix.
9 - Immersion (11:55)
Exit le breakbeat, nous revoilà dans une tektrance atmosphérique avec les sonorité très sombres qui sont présentes dans la plupart des morçeaux de l'artiste. La rythmique se construit très progressivement en tournant autour d'une boucle très hypnotique présente tout au long des douze minutes du track. Pour ceux qui préférent les départementales aux autoroutes.
[stop]
Au final, sensient nous livre un album beaucoup plus abouti que "blue neevus". La production, sans atteindre des sommets, a pris de la maturité. On jongle entre minimale, psyké, jazz et breakbeat, le tout en conservant une certaine cohérence, ce qui n'est pas chose aisée. Les tracks ne sont pas des dancefloors killer, c'est clair. Celà semble même loin d'être le but recherché. Par contre le travail des sampes et des synthés est très pointu.. A conseiller à tout ceux qui apprécient les atmosphères sombres et les sons biens tordu. Meilleurs moments : 1,4,5,7,9