Depuis le déballage de ce CD, le cinquième album de Gaudi, auteur également de nombreux titres parus sur EP, sur plusieurs projets et remixeur prolifique je ne peux me sortir de l'esprit qu'il peut s'agir, de A à Z, d'un "avatar sonore" de la générosité.. Le digipack déjà, ainsi que le dépliant 4 pages l'accompagnant sont en carton/papier recyclé (sans que l'on insiste nulle part sur cette singularité - Il l'est, et point.) sur lesquels Ceridwen est allé s'éclater, pinceaux en mains, pour un résultat ne cherchant rien de plus qu'à être beau. Nick Edell achevant (comme sur la cover du Kaya Project) la mise en page, insistant sur la simplicité et la lisibilité. La générosité transpire également dans le texte, à travers le détail de chacunes des influences qui ont inspiré les morceaux (et qui m'ont bien aidés pour cette review) et la longue liste de remerciements et hommages aux artistes ayant apporté à Gaudi. Générosité enfin, et surtout, dans le contenu, l'essence.. La musique ! Je me suis amusé à compter.. Plus de 40 musiciens, chanteurs ou orateurs ont participés à la réalisation de cet album.. Allons-y, écoutons les..
01. Tribalove
02. Sufani
03. Dub it
04. Babylon flamenco
05. Ayahuasca deep fall
06. Chaine a chaine
07. Ci fice lu mundu
08. Native dub
09. Tutta pe me
10. ...and the Earth said: oh my God
11. Kimiyaa e moraad
12. Theremystical
13. Meena
14. Truthful old man
15. Chant thermique
01--- Tribalove s'inspire du peuple Pygmée (Afrique centrale) et a été créé avec Antonio Testa, un ethnologue qui intègre la musique dans son travail. Celui-ci s'essaie tant à la flute traditionelle pygmée, au talking drum (voir photo) et la kalabash. Je suis très fan du son ponctuant d'abord l'intro, et marquant ensuite le contretemps, lorsque vient se glisser la lente ligne de basse sous une rythmique chaloupée.. Une ouverture transpirant la sérénité..
02--- Les Sufani (ou Sufiana Kalaam) sont des poèmes mystiques, récités ou chantés dans la tradition Qawwali.. Il s'agit d'un collage musical où se rencontrent l'Islam et l'Hindouisme, empruntant mélodies et rythmiques à la musique hindoustani (région du Nord de l'Inde - Sud Pakistan), tandis que les poèmes sont arabes ou perses. Cette musique a été popularisée par Nusrat Fateh Ali Khan. Gaudi lie ces influences à une structure rythmique radicale (un pied-basse > un snare > un pied-basse > un snare et ainsi de suite - rappelant celle de Puff Dragon pour Chinese Radio, par ex.), idéale pour le déhanchement des plus motivés, ou le hochement de tête des plus posés.. De subtiles mélodies, ponctuées de nombreux sons discrets achèvent l'ambiance planante..
03-- Dub It est un titre on ne peut plus explicite ici, et Gaudi nous pose un bon gros Dub old-school, parsemé de tablas et autres percus (bidons métalliques -?-). Le son envoutant de la cithare dialogue avec des éléments plus trancey et le résultat est irie..
04-- Babylon Flamenco, vous vous en doutez, n'est pas un titre aux influences Inuites.. Avec le concours du groupe espagnol 'Ojos de Brujo, Gaudi persévère dans un beat Dub, le teintant ici de saveurs ibériques, délivrant une énergie suave.. Guitare sèche et claquements de mains caractéristiques le complètent. De brefs samples vocaux leur font écho, et une basse imposante soutient ce méli-mélo 'spaced flamenco dub'..
05-- Ayahuasca Deep Fall nous conte l'histoire de Piers Gibbon, botaniste britanique qui s'est enfoncé dans le coeur de la forêt amazonienne afin d'y être initié au potentiel et aux vertus curatives de la boisson distillée par les Shamans à partir du Vin Sacré Ayahuasca. Les voix (samples) sont celles du Dr. Gibbon lui même, et d'un anthropologue français (Dr Françoise Freedman), tandis que le chant est celui interprêté par le Shaman Don Demetrio lors de la cérémonie d'initiation. Une longue introduction, pleine de promesses, débouche sur un beat affolant par la démesure de son groOve.. La basse prend aux tripes et entraine irrésistiblement au déhanchement. L'ambiance est riche et colorée, ce track énorme !
06-- Chaîne à Chaîne nous emmène au Burkina Faso, ou Gaudi a rencontré, en l'an 2000 le rappeur africain Eric Dah "Mo2ieu", qui prête ici sa voix, racontant, en français, la situation de son pays, et référant aux temps de l'esclavage.. Je ne sais trop pourquoi, sur le coup, ses premières strophes m'ont fait penser à du Manau (Dans la Vallée, et n'allez pas croire que je suis fan !) au niveau du flow.. Le dub (calme) distillé par Gaudi est sensationel et les sutilités de la rythmique tiennent l'auditeur attentif en haleine. Gros big up pour la conclusion, façon fin de riddim improvisé..
07-- Ci Fice Lu Mundu est un chant traditionel de Salento, dans le sud de l'Italie (interprêté ici par Alessandro Coppola, membre du groupe Nidi d'Arac) qui raconte la création du Monde, et compare sa beauté à celle de l'Etre aimant. Une rythmique plus trip-hop, emmené par une grosse basse à la partition riche accompagnent le chant et les instruments du groupe (guitares, trompette) le suppléant.
http://www.briziomontinaro.it/cd_musiche_e_canti_popolari.html pour ceusses et ceux qui voudraient en savoir plus..
08-- Native Dub comme son nom l'indique repose sur un beat paisible dialoguant avec les échos de la jungle et la flute.. L'ensemble a l'air de couler de source, et le dialogue apparait conciliant.. Tout est réuni pour se laisser aller.. donc yalla !
09-- Pour Tutta Pe' Me, Gaudi a fait appel à la chanteuse et actrice napolitaine Lina Sastri pour ce chant du crépuscule, mystérieux et sensuel, qui s'adresse à la Lune. Le son de viole (supposé-je) utilisé en ouverture l'a déjà été par TIT pour "Angel voices" (VA - Electr'Oriental Delight 2).. Plus tard, l'accordéon diatonique de Salvatore Jovine apporte une touche singulière à ce dub lanscinant..
10-- ...And the Earth Said : Oh My God tourne autour de la culture Huli, un peuple montagnard de Papouasie-Nouvelle Guinée, vivant en petits clans éparpillés et divisés par territoires, chacun pratiquant sur sa petite parcelle de terre une agriculture de subsistance. Le chant de ce track fait hommage à la beauté de leur territoire, tandis que leur instrument traditionel, le Gawa, une sorte de guimbarde nous délivre de riches mélodies. Elles sonnent comme tel pour nous occidentaux, mais pour les Huli, il s'agit d'une forme de langage avec un vocabulaire précis. Gaudi met d'abord tranquillement sa rythmique en place, lui accordant une grosse basse, avant de laisser s'envoler le track dans la deuxième minute.. Que dire alors du résultat.. Haan !
11-- Kimiyaa E Moraad signifie "L'alchimie du désir", et titre le poème Farsi de l'auteur iranien Hafez-e-Shirazi.. Il est récité ici par une femme, décuplant ainsi l'impact de ce texte, Hoda Mohajerani sous le pseudnonyme "Esraphiel".. Ce texte invite le 'chercheur' à renoncer au chemin le plus aisé pour avancer, et à appréhender la compréhension de la douleur en soi comme le savoir absolu..Violons et flute vont accompagner seuls la voix d'Esraphiel.
12-- Theremystical permet à Gaudi de s'exprimer sur son Theremin (voir photo), un instrument de musique hors du commun. C'est un boitier électronique, muni de 2 antennes sensibles à la variation du champ électrique produit par la personne humaine (voir photo). J'ai vu le groupe Avril (F-Communication) l'utiliser sur scène, et c'est assez impressionant en effet. Il fait également partie intégrante du matériel de scène de Gaudi. Le track est introduit par un vocoder-sample, tel un clin d'oeil pour ces 45-Tours livrés avec les tourne-disques, ou les amplis stéréo quand j'étais gamin, où une voix-off présentait les nouveautés des appareils.. Ce speech a été adapté ici au Theremin, donnant un aspect ludique à l'intro qui s'achève sur un dub musclé. Celui-ci contraste avec les sonorités aigues et planantes, définies par le mouvement des mains de Gaudi. L'ensemble est complété par des percus Live.. tasty !
13-- Meena est le nom de la chanteuse indienne qui pose sa voix sur track, pendant que les percussions de Jagdev Anuraag et Khadim Haji apportent une dimension intéressante de par leur structure 5/4. Le dialogue avec le roulement assez lent des tablas est réjouissant. Et parfois une nappe stratosphérique vient flotter sur cet ensemble..
14-- Truthful Old Man est dédiée a Antonio Cocco, un fermier de Sardaigne, reconnu comme le dernier des Cantadores.. Cette tradition séculière des Cantadores se consiste en duels d'improvisation sur un thème donné par des chanteurs solo, lors des cérémonies religieuses et autres fêtes de villages.. L'enregistrement de ces chants a eu lieu 4 mois avant le décès d'Antonio, alors âgé de 76 ans. La basse qui l'accompagne est superbe et l'ambiance ne déplaira pas aux amateurs des Négresses Vertes..
15-- Chant Thermique repose sur le potentiel 'explosif' de l'Orgue a Feu, un instrument unique au monde, nécessitant un espace d'au moins 20 mètres sur 8, et pesant à peu près 2 tonnes. Son créateur, le français Michel Moglia, a accepté que son instrument soit enregistré pour la première fois.. Il transforme la chaleur des flammes en énergie sonore, se matérialisant dans une palette impressionante de fréquences.. L'instrument sert d'abord la rythmique, lui permettant de s'installer confortablement, puis sort de son contrôle pour s'exprimer plus amplement.. Le morceau est malheureusement un peu court, j'aurais aimé en profiter un peu plus !!
http://www.orgue-a-feu.com pour découvrir cet intrument..
15+1-- Clin d'oeil à un discours que chacun reconnaitra.. Réarrangé par Gaudi..
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Voilà donc pour ce "Bass, Sweat & Tears", dont le titre sonne comme la promesse de Churchill mais dont la finalité ici n'est qu'émotionelle et musicale.. J'ignore si le pseudonyme Gaudi est lié à celui de l'architecte du même nom.. Toujours est-il que l'environnement musical de l'un est aussi riche que les délires architecturaux de l'autre. Son album succède de fort belle manière au Walking Trough de Kaya Project dans le catalogue Interchill, qui décidément semble bien décidé à nous proposer perles sur perles.. Amateurs convaincus et curieux, jetez-vous dessus yeux fermés !!
"Made In Canada, listened everywhere", apparait sur la cover.. Je rajouterais "inspired from here and there !"
Disponible à partir du 15/11 :
http://www.psyshop.com/shop/CDs/itc/itc1cd018.html
Sinon déjà sur : www.interchill.com (délai de livraison 6-7 jours)
Découvrez aussi le zicos sur son site, assez rigolo dans dans le fond que la forme :
http://www.gaudimusic.com
Merci pour votre lecture, à bientôt !
01. Tribalove
02. Sufani
03. Dub it
04. Babylon flamenco
05. Ayahuasca deep fall
06. Chaine a chaine
07. Ci fice lu mundu
08. Native dub
09. Tutta pe me
10. ...and the Earth said: oh my God
11. Kimiyaa e moraad
12. Theremystical
13. Meena
14. Truthful old man
15. Chant thermique
01--- Tribalove s'inspire du peuple Pygmée (Afrique centrale) et a été créé avec Antonio Testa, un ethnologue qui intègre la musique dans son travail. Celui-ci s'essaie tant à la flute traditionelle pygmée, au talking drum (voir photo) et la kalabash. Je suis très fan du son ponctuant d'abord l'intro, et marquant ensuite le contretemps, lorsque vient se glisser la lente ligne de basse sous une rythmique chaloupée.. Une ouverture transpirant la sérénité..
02--- Les Sufani (ou Sufiana Kalaam) sont des poèmes mystiques, récités ou chantés dans la tradition Qawwali.. Il s'agit d'un collage musical où se rencontrent l'Islam et l'Hindouisme, empruntant mélodies et rythmiques à la musique hindoustani (région du Nord de l'Inde - Sud Pakistan), tandis que les poèmes sont arabes ou perses. Cette musique a été popularisée par Nusrat Fateh Ali Khan. Gaudi lie ces influences à une structure rythmique radicale (un pied-basse > un snare > un pied-basse > un snare et ainsi de suite - rappelant celle de Puff Dragon pour Chinese Radio, par ex.), idéale pour le déhanchement des plus motivés, ou le hochement de tête des plus posés.. De subtiles mélodies, ponctuées de nombreux sons discrets achèvent l'ambiance planante..
03-- Dub It est un titre on ne peut plus explicite ici, et Gaudi nous pose un bon gros Dub old-school, parsemé de tablas et autres percus (bidons métalliques -?-). Le son envoutant de la cithare dialogue avec des éléments plus trancey et le résultat est irie..
04-- Babylon Flamenco, vous vous en doutez, n'est pas un titre aux influences Inuites.. Avec le concours du groupe espagnol 'Ojos de Brujo, Gaudi persévère dans un beat Dub, le teintant ici de saveurs ibériques, délivrant une énergie suave.. Guitare sèche et claquements de mains caractéristiques le complètent. De brefs samples vocaux leur font écho, et une basse imposante soutient ce méli-mélo 'spaced flamenco dub'..
05-- Ayahuasca Deep Fall nous conte l'histoire de Piers Gibbon, botaniste britanique qui s'est enfoncé dans le coeur de la forêt amazonienne afin d'y être initié au potentiel et aux vertus curatives de la boisson distillée par les Shamans à partir du Vin Sacré Ayahuasca. Les voix (samples) sont celles du Dr. Gibbon lui même, et d'un anthropologue français (Dr Françoise Freedman), tandis que le chant est celui interprêté par le Shaman Don Demetrio lors de la cérémonie d'initiation. Une longue introduction, pleine de promesses, débouche sur un beat affolant par la démesure de son groOve.. La basse prend aux tripes et entraine irrésistiblement au déhanchement. L'ambiance est riche et colorée, ce track énorme !
06-- Chaîne à Chaîne nous emmène au Burkina Faso, ou Gaudi a rencontré, en l'an 2000 le rappeur africain Eric Dah "Mo2ieu", qui prête ici sa voix, racontant, en français, la situation de son pays, et référant aux temps de l'esclavage.. Je ne sais trop pourquoi, sur le coup, ses premières strophes m'ont fait penser à du Manau (Dans la Vallée, et n'allez pas croire que je suis fan !) au niveau du flow.. Le dub (calme) distillé par Gaudi est sensationel et les sutilités de la rythmique tiennent l'auditeur attentif en haleine. Gros big up pour la conclusion, façon fin de riddim improvisé..
07-- Ci Fice Lu Mundu est un chant traditionel de Salento, dans le sud de l'Italie (interprêté ici par Alessandro Coppola, membre du groupe Nidi d'Arac) qui raconte la création du Monde, et compare sa beauté à celle de l'Etre aimant. Une rythmique plus trip-hop, emmené par une grosse basse à la partition riche accompagnent le chant et les instruments du groupe (guitares, trompette) le suppléant.
http://www.briziomontinaro.it/cd_musiche_e_canti_popolari.html pour ceusses et ceux qui voudraient en savoir plus..
08-- Native Dub comme son nom l'indique repose sur un beat paisible dialoguant avec les échos de la jungle et la flute.. L'ensemble a l'air de couler de source, et le dialogue apparait conciliant.. Tout est réuni pour se laisser aller.. donc yalla !
09-- Pour Tutta Pe' Me, Gaudi a fait appel à la chanteuse et actrice napolitaine Lina Sastri pour ce chant du crépuscule, mystérieux et sensuel, qui s'adresse à la Lune. Le son de viole (supposé-je) utilisé en ouverture l'a déjà été par TIT pour "Angel voices" (VA - Electr'Oriental Delight 2).. Plus tard, l'accordéon diatonique de Salvatore Jovine apporte une touche singulière à ce dub lanscinant..
10-- ...And the Earth Said : Oh My God tourne autour de la culture Huli, un peuple montagnard de Papouasie-Nouvelle Guinée, vivant en petits clans éparpillés et divisés par territoires, chacun pratiquant sur sa petite parcelle de terre une agriculture de subsistance. Le chant de ce track fait hommage à la beauté de leur territoire, tandis que leur instrument traditionel, le Gawa, une sorte de guimbarde nous délivre de riches mélodies. Elles sonnent comme tel pour nous occidentaux, mais pour les Huli, il s'agit d'une forme de langage avec un vocabulaire précis. Gaudi met d'abord tranquillement sa rythmique en place, lui accordant une grosse basse, avant de laisser s'envoler le track dans la deuxième minute.. Que dire alors du résultat.. Haan !
11-- Kimiyaa E Moraad signifie "L'alchimie du désir", et titre le poème Farsi de l'auteur iranien Hafez-e-Shirazi.. Il est récité ici par une femme, décuplant ainsi l'impact de ce texte, Hoda Mohajerani sous le pseudnonyme "Esraphiel".. Ce texte invite le 'chercheur' à renoncer au chemin le plus aisé pour avancer, et à appréhender la compréhension de la douleur en soi comme le savoir absolu..Violons et flute vont accompagner seuls la voix d'Esraphiel.
12-- Theremystical permet à Gaudi de s'exprimer sur son Theremin (voir photo), un instrument de musique hors du commun. C'est un boitier électronique, muni de 2 antennes sensibles à la variation du champ électrique produit par la personne humaine (voir photo). J'ai vu le groupe Avril (F-Communication) l'utiliser sur scène, et c'est assez impressionant en effet. Il fait également partie intégrante du matériel de scène de Gaudi. Le track est introduit par un vocoder-sample, tel un clin d'oeil pour ces 45-Tours livrés avec les tourne-disques, ou les amplis stéréo quand j'étais gamin, où une voix-off présentait les nouveautés des appareils.. Ce speech a été adapté ici au Theremin, donnant un aspect ludique à l'intro qui s'achève sur un dub musclé. Celui-ci contraste avec les sonorités aigues et planantes, définies par le mouvement des mains de Gaudi. L'ensemble est complété par des percus Live.. tasty !
13-- Meena est le nom de la chanteuse indienne qui pose sa voix sur track, pendant que les percussions de Jagdev Anuraag et Khadim Haji apportent une dimension intéressante de par leur structure 5/4. Le dialogue avec le roulement assez lent des tablas est réjouissant. Et parfois une nappe stratosphérique vient flotter sur cet ensemble..
14-- Truthful Old Man est dédiée a Antonio Cocco, un fermier de Sardaigne, reconnu comme le dernier des Cantadores.. Cette tradition séculière des Cantadores se consiste en duels d'improvisation sur un thème donné par des chanteurs solo, lors des cérémonies religieuses et autres fêtes de villages.. L'enregistrement de ces chants a eu lieu 4 mois avant le décès d'Antonio, alors âgé de 76 ans. La basse qui l'accompagne est superbe et l'ambiance ne déplaira pas aux amateurs des Négresses Vertes..
15-- Chant Thermique repose sur le potentiel 'explosif' de l'Orgue a Feu, un instrument unique au monde, nécessitant un espace d'au moins 20 mètres sur 8, et pesant à peu près 2 tonnes. Son créateur, le français Michel Moglia, a accepté que son instrument soit enregistré pour la première fois.. Il transforme la chaleur des flammes en énergie sonore, se matérialisant dans une palette impressionante de fréquences.. L'instrument sert d'abord la rythmique, lui permettant de s'installer confortablement, puis sort de son contrôle pour s'exprimer plus amplement.. Le morceau est malheureusement un peu court, j'aurais aimé en profiter un peu plus !!
http://www.orgue-a-feu.com pour découvrir cet intrument..
15+1-- Clin d'oeil à un discours que chacun reconnaitra.. Réarrangé par Gaudi..
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Voilà donc pour ce "Bass, Sweat & Tears", dont le titre sonne comme la promesse de Churchill mais dont la finalité ici n'est qu'émotionelle et musicale.. J'ignore si le pseudonyme Gaudi est lié à celui de l'architecte du même nom.. Toujours est-il que l'environnement musical de l'un est aussi riche que les délires architecturaux de l'autre. Son album succède de fort belle manière au Walking Trough de Kaya Project dans le catalogue Interchill, qui décidément semble bien décidé à nous proposer perles sur perles.. Amateurs convaincus et curieux, jetez-vous dessus yeux fermés !!
"Made In Canada, listened everywhere", apparait sur la cover.. Je rajouterais "inspired from here and there !"
Disponible à partir du 15/11 :
http://www.psyshop.com/shop/CDs/itc/itc1cd018.html
Sinon déjà sur : www.interchill.com (délai de livraison 6-7 jours)
Découvrez aussi le zicos sur son site, assez rigolo dans dans le fond que la forme :
http://www.gaudimusic.com
Merci pour votre lecture, à bientôt !
