Kaya Project --- Walking Trough
1. Walking Through 6:12
2. Slide 6:06
3. Labess 6:08
4. Olelo 4:54
5. Twin Soul 6:36
6. Irina Mikhailova & B Smiley- Nightflower (Kaya Project remix) 6:18
7. Kanzaman Breaks 6:58
8. Tribal Shift 6:15
9. Stone Turns Black 5:40 100bpm 5:33
10. Only the Brave 6:24
11. Resolve 2:25
12. Rise Above 5:20
Ecrire sur un album qui vous a mis une telle claque n'a pas été de tout repos. Et ce que vous lirez
est le fruit de longues hésitations, tant ce que j'ai pu jeter sur le papier au commencement me
paraissait insipide.. Petit bras par rapport à ce que dégage cet album.
Sur le papier, et dans les esprits, Seb Taylor nous est plus familier sous les patronymes Shakta,
Digitalis, et membre de Somaton (avec P. Newman) et Angel Tears (Momi Ochion).. Des projets
ayant tous marqués chacun à leur manière. Et à l'annonce de la sortie de ses derniers travaux,
assisté de Natasha Chamberlain, griffés Kaya Project, et rassemblés sur le titre "Walking Trough",
c'est avant tout le souvenir de Digitalis qui émoustille mes sens. Angel Tears, si cette expérience
a forcément apporté quelque chose à Kaya Project, étant moins ma tasse de thé.
Ainsi l'album démarre sur une introduction qui s'inscrit au sens noble du terme comme une invitation
douce et sincère au voyage... Violons, guitare sèche et piano sont jetés comme autant de couleurs sur le papier, et laissent augurer du potentiel musical de "Walking Trough".. Et ce premier morceau est effectivement une promenade, nous venons tout juste de quitter notre quartier, nos habitudes..
Et l'ont se laisse doucement porter dès le morceau suivant ( le bien nommé "Slide"), la ligne de basse masive devenant notre tapis volant, tandis que les percus, avec leurs vibrations chaloupées et la rythmique créent les reliefs du paysage que Seb peint, et que nous contournons avec aisance et légèreté, en faisant notamment glisser ses mains nonchalamant sur sa guitare.. Un régal !
Le beat trip hop fluide et hypnotique de "Labess" gomme nos repères, donnant naissance à un subtil
bien être, exacerbé par l'indéniable talent musical de Seb, qui s'essaie tant à la flute qu'aux percussions Tout en persistant avec sa guitare.. Je signe ! Et lorsque le chant langoureux et sensuel d'Irina Mikhailova flirte avec le violon de Jane Lishman, l'écoute devient intense et envoutante. Qu'il est confortable ma foi, ce tapis volant !
Plus tard nous nous posons, attirés par le résonnement des darboukas ("Olelo"), et suivont un sentier sonore, au milieu de plaines arrides, pour tomber nez-à-nez avec l'Homme Sage.. Il nous dicte doucement l'oubli du réel et du matérialisme et ouvre notre esprit à l'Amour..
L'Amour que chante Irina ("Twin Soul"), l'Amour tellement complexe, mais sincère et généreux, soudain et éphémère omni-présent et ensoleillé.. et superbement souligné pas les influences multiples du fond musical.. La rythmique toujours aussi bien montée achevant ce coup de maitre.. Le son de la Kalimba émerveillera plus d'une âme ensoleillée de verdure..
Cette Passion perdurera jusqu'au déclin du jour, où le ciel s'enflammant, et la lumière changeante révèlent les subtilités cachées de ce qui nous entoure..("Nightflower") Le mystère grandit peu à peu et le voyage devient plus mental, la voix posée d'Irina taquinant nos pensées..On distingue au loin des silhouettes danseantes, ennivrées par le roulement des darboukas.. Et l'envie de participer à leur danse grandit jusqu'à devenir insoutenable, les hanches commençant à se balancer d'elles-mêmes..
Dès lors nous sommes prêts. Prêts à vibrer intensément, et à perdre la tête sur les rythmes insensés, joussifs de "Kanzaman Breaks" qui n'en finnissent plus.. Quel moment magique !! Une énergie régénérante et intemporelle.. Une intensité rare, une construction rythmique démente. Ce track est géant. Point barre..Son titre "Kanzaman", que l'on traduira de l'Arabe par "il était une fois" (merci Shahar) suggérant très clairement ce qui attend l'heureux auditeur.
Lorsque nous croyons ce moment achevé, la respiration haletant et les muscles tendus.. Brièvement (très) apaisé par un accord de chant aérien, on se croit tiré d'affaire. Mais très vite des gamins nous attrapent par le bras et nous entrainent plus loin encore ("Tribal Shift"), dans un second souffle pour une danse tribale effrénée, encouragés par leurs cris.
"Stone Turns Black" reste dans cette veine ethnique, mais se révèle plus posé, comme une âme rassasiée, attendant à présent le retour du Jour.. On se plait à s'accroupir et attendre les prémisces de l'aube en hochant paisiblement la tête dans le rythme toujours présent des darboukas..
Et tandis que le soleil se décide à se montrer, Seb nous achève ("Only the Brave") avec ce morceau nettement plus mélodique où coopère violon dans un premier temps, et plus tard une envolée à la guitare des plus efficaces (mais vraiment..!) par sa simplicité, son évidence.
"Resolve" est une courte transition dénudée de rythmique et légère ou cohabitent les différents instruments déjà largement utilisés tout au long de l'album..
Enfin, "Rise Above" met un terme à ce voyage, Seb ne manquant pas de faire l'étal de ses capacités musicales une dernière fois.. et d'une manière qui ravira les amateurs d'ambient très très... ambient ! Une touche finale tout en touché, et légèreté.. Bravo.
Voilà, ce ne fut vraiment pas facile tant il y aurait de choses à dire, et autant tous ces mots ne pèsent pas bien lourds lorsqu'on écoute Walking Trough.. Certes il ne faut pas s'attendre à diverses et obscures expérimentations sonores ni à un psychédélisme poussé, mais cet album recèle 12 titres qui sont un régal à l'écoute (ou à danser pour certains) tellement c'est bien foutu. Et c'est bien foutu de A à Z puisque Nick Edell a fait un très bon boulot sur la pochette, avec les moyens dont il disposait (4 pages). Jolies photos, une première de couverture superbe avec un tableau en bas relief de Suzanne Brady titré "Unconditional Love" et bien mis en valeur par le travail typographique de Nick.
Bref, indispensable !!!
Disponible depuis hier dans tous les bonnes crèmeries..
[#kakoolalajwal#]
1. Walking Through 6:12
2. Slide 6:06
3. Labess 6:08
4. Olelo 4:54
5. Twin Soul 6:36
6. Irina Mikhailova & B Smiley- Nightflower (Kaya Project remix) 6:18
7. Kanzaman Breaks 6:58
8. Tribal Shift 6:15
9. Stone Turns Black 5:40 100bpm 5:33
10. Only the Brave 6:24
11. Resolve 2:25
12. Rise Above 5:20
Ecrire sur un album qui vous a mis une telle claque n'a pas été de tout repos. Et ce que vous lirez
est le fruit de longues hésitations, tant ce que j'ai pu jeter sur le papier au commencement me
paraissait insipide.. Petit bras par rapport à ce que dégage cet album.
Sur le papier, et dans les esprits, Seb Taylor nous est plus familier sous les patronymes Shakta,
Digitalis, et membre de Somaton (avec P. Newman) et Angel Tears (Momi Ochion).. Des projets
ayant tous marqués chacun à leur manière. Et à l'annonce de la sortie de ses derniers travaux,
assisté de Natasha Chamberlain, griffés Kaya Project, et rassemblés sur le titre "Walking Trough",
c'est avant tout le souvenir de Digitalis qui émoustille mes sens. Angel Tears, si cette expérience
a forcément apporté quelque chose à Kaya Project, étant moins ma tasse de thé.
Ainsi l'album démarre sur une introduction qui s'inscrit au sens noble du terme comme une invitation
douce et sincère au voyage... Violons, guitare sèche et piano sont jetés comme autant de couleurs sur le papier, et laissent augurer du potentiel musical de "Walking Trough".. Et ce premier morceau est effectivement une promenade, nous venons tout juste de quitter notre quartier, nos habitudes..
Et l'ont se laisse doucement porter dès le morceau suivant ( le bien nommé "Slide"), la ligne de basse masive devenant notre tapis volant, tandis que les percus, avec leurs vibrations chaloupées et la rythmique créent les reliefs du paysage que Seb peint, et que nous contournons avec aisance et légèreté, en faisant notamment glisser ses mains nonchalamant sur sa guitare.. Un régal !
Le beat trip hop fluide et hypnotique de "Labess" gomme nos repères, donnant naissance à un subtil
bien être, exacerbé par l'indéniable talent musical de Seb, qui s'essaie tant à la flute qu'aux percussions Tout en persistant avec sa guitare.. Je signe ! Et lorsque le chant langoureux et sensuel d'Irina Mikhailova flirte avec le violon de Jane Lishman, l'écoute devient intense et envoutante. Qu'il est confortable ma foi, ce tapis volant !
Plus tard nous nous posons, attirés par le résonnement des darboukas ("Olelo"), et suivont un sentier sonore, au milieu de plaines arrides, pour tomber nez-à-nez avec l'Homme Sage.. Il nous dicte doucement l'oubli du réel et du matérialisme et ouvre notre esprit à l'Amour..
L'Amour que chante Irina ("Twin Soul"), l'Amour tellement complexe, mais sincère et généreux, soudain et éphémère omni-présent et ensoleillé.. et superbement souligné pas les influences multiples du fond musical.. La rythmique toujours aussi bien montée achevant ce coup de maitre.. Le son de la Kalimba émerveillera plus d'une âme ensoleillée de verdure..
Cette Passion perdurera jusqu'au déclin du jour, où le ciel s'enflammant, et la lumière changeante révèlent les subtilités cachées de ce qui nous entoure..("Nightflower") Le mystère grandit peu à peu et le voyage devient plus mental, la voix posée d'Irina taquinant nos pensées..On distingue au loin des silhouettes danseantes, ennivrées par le roulement des darboukas.. Et l'envie de participer à leur danse grandit jusqu'à devenir insoutenable, les hanches commençant à se balancer d'elles-mêmes..
Dès lors nous sommes prêts. Prêts à vibrer intensément, et à perdre la tête sur les rythmes insensés, joussifs de "Kanzaman Breaks" qui n'en finnissent plus.. Quel moment magique !! Une énergie régénérante et intemporelle.. Une intensité rare, une construction rythmique démente. Ce track est géant. Point barre..Son titre "Kanzaman", que l'on traduira de l'Arabe par "il était une fois" (merci Shahar) suggérant très clairement ce qui attend l'heureux auditeur.
Lorsque nous croyons ce moment achevé, la respiration haletant et les muscles tendus.. Brièvement (très) apaisé par un accord de chant aérien, on se croit tiré d'affaire. Mais très vite des gamins nous attrapent par le bras et nous entrainent plus loin encore ("Tribal Shift"), dans un second souffle pour une danse tribale effrénée, encouragés par leurs cris.
"Stone Turns Black" reste dans cette veine ethnique, mais se révèle plus posé, comme une âme rassasiée, attendant à présent le retour du Jour.. On se plait à s'accroupir et attendre les prémisces de l'aube en hochant paisiblement la tête dans le rythme toujours présent des darboukas..
Et tandis que le soleil se décide à se montrer, Seb nous achève ("Only the Brave") avec ce morceau nettement plus mélodique où coopère violon dans un premier temps, et plus tard une envolée à la guitare des plus efficaces (mais vraiment..!) par sa simplicité, son évidence.
"Resolve" est une courte transition dénudée de rythmique et légère ou cohabitent les différents instruments déjà largement utilisés tout au long de l'album..
Enfin, "Rise Above" met un terme à ce voyage, Seb ne manquant pas de faire l'étal de ses capacités musicales une dernière fois.. et d'une manière qui ravira les amateurs d'ambient très très... ambient ! Une touche finale tout en touché, et légèreté.. Bravo.
Voilà, ce ne fut vraiment pas facile tant il y aurait de choses à dire, et autant tous ces mots ne pèsent pas bien lourds lorsqu'on écoute Walking Trough.. Certes il ne faut pas s'attendre à diverses et obscures expérimentations sonores ni à un psychédélisme poussé, mais cet album recèle 12 titres qui sont un régal à l'écoute (ou à danser pour certains) tellement c'est bien foutu. Et c'est bien foutu de A à Z puisque Nick Edell a fait un très bon boulot sur la pochette, avec les moyens dont il disposait (4 pages). Jolies photos, une première de couverture superbe avec un tableau en bas relief de Suzanne Brady titré "Unconditional Love" et bien mis en valeur par le travail typographique de Nick.
Bref, indispensable !!!
Disponible depuis hier dans tous les bonnes crèmeries..
[#kakoolalajwal#]