Très trance !!
http://www.psyshop.com/shop/CDs/inm/inm1cd056.html
Bonjour les p'tits amis,
Pardonnez-moi , je vais être un peu longue, car c' est bien sûr un forum trance que l' on peut parler profondeur de la musique ( la trance me parait une musique "spéciale") et livrer publiquement l' intimité des affects. Parler de choses auditives que nous expérimentons et sur lesquelles nous retrouver.
Celui-ci je l' ai acheté, tout comme Calm Under Pressure de Phaxe que j' évoquerai juste après, par ordre d' arrivée dans mes jolies tours à cd en plexiglass coloré (par Habitat).
Dix huit heures après la première écoute, sur baladeur en promenade sous gros casque moelleux, et donc à froid, je maintiens que cet album est vraiment " E NORME" comme disent les jeunes.
Cet album est en plein dans l' esprit trance.Sur le coup lors de la première écoute, j' étais seule dehors, un ami épuisé m' envoie dimanche soir sur sms un petit coucou pour prendre de mes nouvelles et m' annoncer qu'il n' a hélas pas eu assez de son week-end pour reprendre des forces, il est encore bien fatigué par son travail, il ne trouve pas vraiment de solutions, ses supérieurs lui en demandent depuis deux ou trois ans toujours plus (secteur des mutuelles, rattaché à l' exigence de productivité du secteur bancaire...). J' avais très envie de lui suggérer ce disque, ou tout du moins de l' hypnose, mais telle un curé chrétien ou un moine bouddhiste (zen) je ne tenais pas à racoler pour ma paroisse en lui envoyant le lien Psyshop. D' autant que je ne suis absolument pas sûre qu' il supporte le "boum boum". Je n' ai donc pas donné de nom, me disant que le monde se rendrait sûrement compte un jour que cette musique, la trance, a des vertus. La discrétion est une force. Je lui ai seulement répondu par sms en direct en ces mots "moi surboostée là, je rentre, en train d' écouter un cd dément et hypnotique". Au sens propre dément voudrait dire "possédé par le diable" mais là au figuré ce serait plutôt possédée par l' excitation de se connaitre soi-même bien davantage et de s' ouvrir toutes grandes les immenses portes de la quête de bonheur. J' ai tout de même avoué qu' il s' agissait de trance, avec quelques précautions d' usage, craignant que pour quelqu'un d' exterieur qui ne serait pas de ma génération et risquerait de manquer d' ouverture d' esprit la trance paraisse une musique de fou, je me cite, dans le sms suivant pour cet ami en parlant de Form Follows Fonction " La trance use parfois de sons barbares et mécaniques pour apporter l' ouverture d' esprit et l' apaisement, qui eux sont un raffinement". Les moines zen préfèrent je le sais le silence ou des chants monocordes "moches" mais je crois bien qu' il reconnaitraient qu' il y a là quelque chose de particulièrement intrigant dans la quête du détachement, eux qui souhaitent être à 100% dans leurs actes (absolument tous).
Form Follows Function reprend superbement le flambeau de Search (2007, cinq ans plus tôt) qui était alors encore "juste" "a promising act from Berlin" (http://www.psyshop.com/shop/CDs/apr/apr1cd159.html)).
Pas de faux pas pour ce nouvel album. La brèche a été ouverte par Search, il ne reste plus qu' à s' y engouffrer éperdument, et ce sans le moindre carton, cacheton ou autre substances illicites. Il y a assez d' émotion contenue dans cet album sans y rajouter de saloperies, je dirais même que tout le plaisir consiste à le déguster nature, pour bien se voir un peu décrocher tout en en ayant pleinement conscience. Je me suis surprise à comparer cet album pour ses qualités émotionnelles à ce qu' est physiquement une naine blanche, un corps céleste particulièrement dense, à la différence que si cette dernière est une étoile morte, Protonica pourrait bien être une étoile naissante, dans son genre.
La marche en écoute m' a faite là aussi accélérer le pas, je n' entendais absolument rien de mon environnement plus ou moins bruyant d' automobiles mais mon regard était des plus vifs, alerte au moindre truc en mouvement, voitures, feux oranges passant vite au rouge, mouchoirs de papier blanc abandonné qui bougent avec un courant d' air par exemple, je changeais d' un trottoir à l' autre en un rien de temps alors que pour d'autres piétons, touristes américains parfois ventrus et lents sur la digestion de passage à Paris, l' information visuelle n' était pas encore montée au cerveau. Je suis déjà par nature réactive, mais en écoutant ceci j' étais encore plus alerte, bien dans mon corps, détournée des soucis pour l' heure, dynamique, préoccupée par d' heureuses pensées d' espoir d' humanité enfin réconciliée
, sans dégâts écologiques, sans corruption, et en progrès rapide comme jamais. Protonica a le don pour susciter l' introspection et apporter en une heure une ténacité et une positivité d' humeur qui rayonnera des jours durant. J' ai lu que leur oeuvre ( au sens large des années et des albums) suscite des vocations, je suis moi-même tentée. Ces deux albums, entre autres (mais aussi les artistes Blue Vortex, Organix et Solano dans la même veine soutenue et sobre), ont déteint sur moi. Pas pour faire la même chose bien sûr, mais quelque chose qui serait issu de ce que j' ai pu entendre de bon et/ou beau depuis environ six ou sept ans. Six ans où j' ai été confortée avec la trance progressive surtout dans une vision des choses plus saine, avec un cap clair de ce que devrait être l' ordre simple des choses humaines et qui ne se laisse pas entrainer vers les dérives de tous ordres qui nous menacent : conflits, pénurie d' eau et de matières premières, caprices climatiques, radioactivité, défiance politique etc.
La terre tourne paisiblement, mais nous on se "fout sur la gueule" "comme des animaux". Il y a mieux à faire. Même en Inde, hier France 5 dans un reportage m' apprenait que malheureusement les sagesses de Gandhi avaient été balayées et que le nouveau dieu du pays était l' argent. Il faut tenter de redonner une place à la quête de sens.
Je le redis, il y a une brèche d' hypnose dans laquelle on se sent bien avec ce disque. Même les mauvaises personnes qui mentent, trichent, trahissent, médisent, s' intoxiquent etc mériteraient de l' écouter pour devenir meilleures, comprendre qu' ils et elles ne sont pas seuls et surtout que l' union fait la force. Mon seul regret c' est qu' au niveau de l' audience il n' y en ait que pour Madona, façon de parler bien sûr.
, les musiques électroniques longues n' ayant parait-il à la bonne époque pas pu profiter de l' essor de la radio hertzienne, car pour l' entrecouper de fréquentes pauses pub il fallait des morceaux relativement courts (disons moins de 4 minutes).ps : je viens de trouver un article entre philosophie et musique, provenant du numéro 70 du Philopsophie Magazine (de couleur jaune sur les kiosques en ce moment, juin 2013) :
http://www.philomag.com/les-idees/pourquoi-il-convient-dentretenir-avec-lart-un-rapport-grossier-7512
En réponse à cet article, la trance, la bonne, celle qui prend le temps de décanter les émotions, n' est pas du sucre pur, elle est déja dans les choses, elle s' écrit avec recul et profondeur d' âme, ne vise pas le caprice esthétique il me semble. Et par sa quête spirituelle originale et les embûches pour se faire connaître elle a déjà pu expérimenter la modestie, contrairement à la musique classique et la poésie !
Ca vous dirait de tenter de gagner 15 ans d' espérance de vie en fusionnant avec des p.tains de disques comme Protonica, qui vous donnent une énergie mentale incroyable doublée d' une hygiène de vie irréprochable ? Moi oui !
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