Après beaucoup de retard et de déboire, c'est parti pour une BIG review........................
ARTISTE: AGNETON
ALBUM: HORIZON IN YOUR HEAD
LABEL: PHOTOTROPIC RECORDS
ANNEE: 2008
A la fin de l’année 2008, les releases new/oldschool goa annoncés dans la rubrique « new school » ont tardé à sortir et, à l’exception du désormais mythique « Tetrahedron » de Crop Circles (sorti récemment), la plupart des albums (Merrow, Afgin, VA/Pure Planet3, Best of Blue Planet Corp., les releases de Cronomi et de Shivlink) ont été reportés pour 2009. Deux très bonnes compilations ont vu le jour vers octobre/novembre : « Sundrops » de Suntrip Records et « Shamanisma » de Space Baby Records, nouveau label goa/psytrance fondé cette année. Cependant, certains ne l’auront peut-être pas remarqué, ni entendu parlé, un autre album qui, pour moi, est la grosse surprise de l’année 2008, est sorti à la même époque : « Horizon In Your Head » d’Agneton.
Tout d’abord quelques mots de l’artiste pour ceux qui ne le connaissent ni sa musique ni de nom : Agneton (Elias Gits) est un jeune artiste belge, talentueux, qui a débuté la production il y a tout juste deux ans. Certains seront surpris d’apprendre qu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’est âgé que de 19 ans !
Agneton est spécialisé dans un genre particulier de la trance psychédélique, que l’on désigne sous le nom de « nitzhonot ». Avant de définir ce terme et à quoi il se réfère, il faut savoir qu’Agneton fait partie de cette nouvelle vague d’artistes de l’uplifting trance (au même titre que Goalien, Travma, Pandemonium par ex.), jadis influente sur la scène grecque et israëlienne, en état comateux il y a encore quelques années, et qui a repris, il y a 2 ans maintenant, un second souffle grâce en partie à la création du net-label grec, Eutuchia Records, lequel offre de nombreux albums et compilations gratuitement. Agneton a contribué à ce renouveau en sortant plusieurs tracks dans diverses compilations, qui connurent d’ailleurs un excellent écho dans ce milieu.
Vous pouvez les télécharger et découvrir par la même occasion son style en cliquant sur ce lien : http://www.sendspace.com/file/dxgsmg
Il s’est distingué également l’été dernier en tant que live act principal du dernier festival "Sishu" organisé par Suntrip Records, et où il a fait sensation en présentant notamment quelques tracks de son premier album dont il est question ici. Voici d’ailleurs quelques liens videos pour vous en rendre compte par vous-même :
http://www.youtube.com/watch?v=ltNo4rpKCXc
http://www.youtube.com/watch?v=3VbR0iuU52A&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=-WsuTL3Ljz0&feature=related
J’en ai parlé déjà à plusieurs reprises sur le forum, mais certains voudront savoir ce qu’est exactement ce vocable étrange de « nitzhonot », ce que l’on entend aussi par « uplifting trance », et où ces définitions se situent par rapport au genre bien connu de la goa. Le mieux, pour éviter un très long topo là-dessus, est de vous inviter à consulter directement l’article très bien fait de wikipedia qui expliquera certainement mieux que moi la définition et tout l’historique du genre :
http://en.wikipedia.org/wiki/Nitzhonot
Pour résumer très brièvement, pour les gens qui ont des difficultés en anglais, la nitzhonot se trouve au croisement de la goa trance et de l’uplifting trance. Techniquement, elle se démarque de la goa par ses leads développés sur une série de plusieurs notes (souvent ethniques et aux intonations épiques), par son kick très marqué, un rythme percutant et généralement plus rapide que dans la goa. J’avais lu un article assez marrant il y a qq années expliquant qu’Holymen, le fondateur de la nitzhonot, avait créé ce genre, car il nécessitait beaucoup moins de matériel et était plus facile à jouer sur scène que la goa. De cette façon, quand les flics débarquaient pour arrêter les teufs illégales, l’artiste pouvait remballer vite fait son matos et s’enfuir en courant avec son synthé.
Historiquement, les exemples les plus représentatifs ou les pionniers du genre sont côté grec Cyan et Cherouvim, et côté israëlien, Holymen, Mystica et Luminus. Pour l’anecdote, Astrix également produisait ce genre de musique, avant de faire évoluer le genre jusqu’à devenir progressivement la full-on actuelle.
Il existe souvent une confusion entre les mots « uplifting trance » et « nitzhonot ». Pour faire simple, à l’origine, en 1998, la nitzhonot et l’uplifting trance désignent le même genre. Simplement la nitzhonot est l’appellation israëlienne et l’uplifting trance l’appellation grecque. Cependant les années qui ont suivi, l’uplifting trance en Grèce a évolué, elle s’est éloignée de ses influences et de sa parenté avec la goa et a accentué à l’inverse ses rapports avec la musique traditionnelle et folklorique. Très souvent, l’uplifting trance est dépourvu de contenu psychédélique, reprend des airs bien connus, tout en restant toutefois euphorique.
Ainsi aujourd’hui les deux termes se distinguent : la nitzhonot désigne le genre d’origine avec des influences bien goa, tandis que l’uplifting trance n’a plus d’influence goa et se rapproche davantage de l’« anthem trance ».
Je vous l’accorde, cette évolution est très complexe, et ce n’est pas facile de s’y retrouver avec tout çà.
Après ce long préambule explicatif, il est temps de passer à l’album proprement dit. Un mot du style avant l’examen au track par track : c’est une fusion originale et vraiment très bien réussie entre la goa et la nitzhonot, et, en ce sens, il a tendance à se rapprocher beaucoup de Mystica et de Luminus.
Le dernier album 100% nitzhonot, aussi longtemps que je m’en souvienne, remonte à 2002, avec le « Transmission » de Cyan sorti sous Discobole. Après 6 ans d’absence, « Horizon In Your Head » est véritablement l’album qui marque la retour de la nitzhonot avec un release de premier plan, commercialisé professionnellement sur support cd et disponible dans les grands magasins en ligne tels que psyshop ou saikosounds. C’est là une occasion vraiment unique de redécouvrir un genre longtemps oublié.
Enfin, concernant les magnifiques covers de cet album, il nous donne déjà une idée de ce qu’est l’album : le front cover développe l’image d’un album lumineux, solaire, avec ce mystérieux visage polychrome qui répand des rayons un peu partout à partir du psychisme, comme autant de visions positives et prophétiques sur l’avenir de la musique (sens qui découleraient des mélodies de l’album). Le back cover est plus significatif avec la statue d’un dieu visiblement hindou qui annonce les tonalités fondamentalement goa de l’album.
Je me trompe peut-être, mais j’ai remarqué que les titres de l’album et de l’artiste utilisent les mêmes types de caractère que ceux du logo de Suntrip Records. C’est peut-être un message crypté d’une volonté d’affiliation avec la scène goa belge.
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REVIEW :
Tracklist:
1. Silver Shadow Lifeforms (7:08)
Extrait ici
Le premier track introduit de belle manière l’atmosphère générale de l’album. Son tympo plutôt posé contrastera par la suite avec les autres tracks très dynamiques et rapides. Agneton a voulu débuter avec un morceau calme qui est radicalement goa pour le coup et qui plaira certainement à tous les inconditionnels du genre. Un seul mot suffira pour le qualifier : mélodie. En effet, « Silver Shadow Lifeforms » développe un jeu intéressant de mélodies tout au long du track, avec des variations enthousiastes au niveau des intonations, des séquences, des notes jouées. La mélodie principale est présente pour ainsi dire du début à la fin du morceau, presque sans interruption, et évolue et résonne de manière enivrante et hypnotique, avec des bruits de sirène en arrière-fond qui retentissent de temps à autre. Parfois elle se minimise en mélodies subtiles avant de rebondir sur des intonations plus marquées. J’aime particulièrement la séquence des notes jouées 3 :21- 4-00, assez épique qui a tendance à se graver dans l’esprit dès la première écoute. Il y a aussi pas mal d’effets employés pour créer la vision d’une circulation d’ombres et d’ectoplasmes qui apparaîtraient/disparaîtraient au gré des mélodies. On retrouve bien, dans l’imaginaire auditif, la définition donnée dans le titre : Silver Shadow Lifeforms.
2. Aya 11 (6:54)
Extrait ici
"Aya 11" est l’un de mes morceaux préférés, qui correspond le plus à mes goûts, c’est-à-dire à la fois dynamique, mélodique et hautement spirituel. La veine est typiquement goa là aussi. On entend au tout début des bruits d’animaux au départ (des oies, des canards ?) qui me font penser à l’intro de « Regeneration » de Lost Buddha, et puis à 0 :13 y’a des pads très spirituels qui entrent pour annoncer une atmosphère très goa. Le kick de départ est assez posé, sonne « plastique », et à 0 :51 y’a de magnifiques mélodies qui apparaissent, qui se répondent en échos, avant de s’intensifier dans un rythme épique. Un vrai régal ! Puis à 1 :37, une petite pause rythmique inattendue et on bascule sur quelque chose d’autre tout en redonnant un second élan au morceau, l’enchaînement est très original. A 2 :54, également surprenant, un petit changement dans la fréquence du rythme, l’intensité du morceau augmente jusqu’à délivrer à 3 :21 un énorme kick qui met une grosse claque ! Les mélodies s’accélèrent et ralentissent à 3 :33 de manière saccadée (un effet typique de l’uplifting) pour repartir de plus belle. Techniquement, c’est époustouflant !
La deuxième partie du track à 4.00 retrouve son rythme de départ, on attend des vocals en arrière-plan qui me font penser à de vieux souvenirs des compiles « Janana ». Puis une nouvelle séquence mélodique avec de nouvelles mélodies, avant la transition à 5 :30, et un bruit qui raisonne, de nouveau, les pads de l’intro qui réapparaissent, un peu à la manière de certains tracks de Mystica ou de Power Source ("Granada", "Vorlan" par ex), et qui me font littéralement tomber parterre ! Le track se termine de fort belle manière avec un petit bruit typique des releases nitzhonot.
3. Last Man In Paradise (6:43)
Extrait ici
L’intro, qui marque un enchaînement avec le track précédent, met la patate d’entrée en envoyant un grand punch fracassant !! Les mélodies qui se jouent sur quelques notes résonnent dans le subconscient, avant de laisser la place à 0 :41 à de nouvelles mélodies qui varient ses intonations. Des pads épiques se superposent à l’ensemble et on ressent une sorte d’élévation jusqu’à 1 :45, l’effet est saisissant ! Puis break à 1 :46, break et on enchaîne sur une autre séquence mélodique, toujours avec seulement quelques notes jouées qui s’accélèrent et qui se trouvent renforcer et doubler jusqu’à 2 :45. Après un autre mouvement encore une fois, d’autres mélodies, on passe à une autre phase soutenue avec des leads typiquement goa et à 3 :26, un changement d’intonation. On atteint un pallier supérieur au niveau émotionnel jusqu’à 3 :50. En l’espace de 2 min, le track est passé par tous les stades : calme au départ, puis rapide, ultra-rapide, intense.
A 3 :50, presque sans transition, on retrouve les notes jouées en intro, sur un rythme un peu plus tranquille qui marque en même temps une pause au niveau de la cadence jusqu’à 5 :15. Des vocals extraterrestres font la jonction avec une séquence rapide marquée par des mélodies rapides très israeli jusqu’à 6 :00. La conclusion est très originale encore une fois et semble se projeter vers un rythme qui n’en finira plus de nous étonner.
4. Hoa Nozem (feat. Goalien) (7:17)
Extrait ici
On passe ici à la collaboration très réussie entre Goalien et Agneton avec un titre, semble-t-il, flamand ( ?). Je crois sincèrement que c’est le track qui m’a le plus impressionné techniquement, car c’est plein de détails minutieux, des microeffets cosmiques et originaux. L’atmosphère y est « très florale », « héliotropique », c’est un vrai rayon de soleil qui illumine la journée quand on l’écoute. L’intro est relaxante et propice aux méditations dans laquelle interviennent des leads subtils et assez joyeux au niveau des sonorités aiguës (autour de la 1ère minute). A 1 :34, la séquence des leads est remarquable, rythmée par des vocals hilarants, avec des variations incroyables. A 2 :18, une pause très solaire avec de nouvelles mélodies différentes encore une fois, qui se transforment, se distordent, ralentissent, accélèrent ! C’est une séquence totalement folle, j’en reste bouche bée! Mais ce n’est pas fini>>> 3 :38, second break ! Et on repart sur un kick différent avec des pads de plus en plus envoûtants. A 4 :00, une nouvelle séquence, avec des effets enrobés, totalement originaux et novateurs selon moi, comme cet accompagnement mélodie/pads de 4 :04 à 4 :08, une merveille ! 4 :14, le track s’accélère avant de déboucher sur des mélodies très mfgesques de 4 :26 à 4 :51. Là on se dit qu’on a tout vu. Mais pas encore… Un nouveau break bien martelé rythmiquement avant de déboucher sur une séquence très uplifting de 5 :20 à 5 :33 avant une accélération frénétique (encore une !) agrémentée de vocals complètement crazy et on débouche sur une transition inattendue au niveau des notes (6 :10 – 6 :24).
Ce morceau en met plein la vue ! Prenez le temps de l’écouter, c’est véritablement un exemple de modernité et une démonstration technique ! On n’a pas le temps de s’ennuyer avec ces nombreux rebondissements qui donnent un mouvement étourdissant au morceau.
5. Horizon In Your Head (6:06)
Extrait ici
“Horizon In Your Head”, titre éponyme, enchaîne de remarquable manière avec le track précédent, l’intro sonne très similaire aux pads atmosphériques de « Hoa Nozem » (çà me fait penser aussi à l’intro de « spiritual transgression » d’Encens (version Trance X-Press2)). 0 :38, une mélodie que l’on qualifiera de très « agnetonesque », car la texture et l’intonation des leads très familières sont devenus désormais sa propriété tout au long de cet album. A 1 :30, la mélodie principale prend des consonances cette fois-ci plus orientales, elle nous transporte dans un rêve digne des Mille et Une Nuit. A 2 :08, une autre séquence apparaît avec des mélodies plus épiques sur lequelles se superposent d’autres mélodies enivrantes. A 3 :03, on passe à une phase rapide marquée par des FX tonitruants. A 3 :53, là encore, ce qui est surprenant, c’est l’enchaînement et la coordination parfaite dans la succession des séquences mélodiques. La même mélodie ou presque subit de multiples transformations, et donne le rythme du morceau à elle seule par son évolution. Remarquable morceau !
6. Our Sky Is The Mind (8:38)
Extrait ici
Une autre type d’introduction pour un autre type de morceau. On démarre avec des FX un peu à la façon des tracks de Filteria, et avec des mélodies diverses différentes au niveau de la texture par rapport aux morceaux précédents, et à la fois très compacts et rapides jusqu’à 2 :40. La séquence suivante mise beaucoup sur les FX mécaniques et aliénesques, les mélodies apparaissent de temps à autre. Vers la 5min, les leads font penser là encore à MFG jusqu’à 5 :36. Les pads apparaissent et ils se développent une autre séquence pour le moins original dans son élaboration et son développement. Les effets jouent un rôle très actifs, sonnent parfois comme de grosses explosions, et accentuent l’introduction des mélodies nitzho à partir de 6 :14. On se trouve littéralement projeter dans une autre planète ! Remarquez comment Agneton maîtrise à merveille les melodics leads, il les retient à 7 :04 – 7 :08 avant de leur redonner une seconde impulsion. C’est très atypique, j’ai rarement entendu un tel traitement au niveau des mélodies. 7 :37, introduction de nouveaux pads hypnotiques et une série de notes improbables, vraiment prodigieux ! On sent également l’énorme boulot également au niveau du mixage.
7. Het Was Zomer (5:10)
Extrait ici
C’est le premier track que j’ai entendu d’Agneton il y a deux ans de cela. Mais la version originale a été complètement remaniée et c’est devenu une grosse bombe ! Ne vous fiez pas à sa durée courte (5min), « Het Was Zomer » est très concentré, il se passe beaucoup de choses en très peu de temps. C’est de loin le morceau le plus dynamique, le volume est maximal au niveau des leads, çà met une grosse claque ! A 2 :54, on bascule sur une atmosphère assez différente, très joyeuse, avec une atmosphère du style « Butterfly Trip » de SFX. Mais à 3 :25, on part sur une autre atmosphère, des leads qui sonnent presque comme une guitare électrique et à 4 :03, le rythme ralentit, réaccélère quelques secondes plus loin, et on retrouve des leads très percutants !
8. Hi Phuk - High On Wire (Agnet's Phoorgoa Remix) (8:02)
Extrait ici
Agneton remixe ici le track de Hi Phuk, un projet nitzho, qui était apparu sur « Ptzatzot 2 » (http://www.discogs.com/Various-Ptzatzot-2/release/351330). Avec ce remix, il a voulu à la fois faire la jonction avec la tradition et proposé quelque chose de frais. Le résultat est pour le moins réussi, car il s’est approprié totalement ce remix en l’insérant de bien belle manière dans son album, sans contraster trop avec l’atmosphère générale. A 2 :05, ce type de mélodie redondante me semble très familière, j’ai déjà entendu çà quelque part, mais je n’arrive pas à y mettre un nom (honte à moi !). A 3 :57, un kick bien puissant introduit une partie très goa, puis on enchaîne sur des mélodies nitzho, dans le style de celles qui s’entendaient sur Kajoonk Records avec des variations excellents.
A mon avis, ce remix très oldschool aurait pu aisément sortir sur des compiles des 90’s.
9. De Sterrenreiziger (5:44)
Extrait ici
Le dernier morceau, très court là aussi, résume selon moi un peu tous les autres tracks en un seul. L’intro démarre sur une série de leads circulaires (utilisation du Sytrus ?) dans les 30 premières secondes. A 1 :15, on retrouve des mélodies assez semblables à « Het Was Zomer » jusqu’à 2 :15. A 4 :08, un mini break avant de repartir sur les mélodies précédentes et des bruits de sirènes en arrière-plan comme dans le premier track de l’album. Très jolie conclusion pour un album magnifique.
FOR SALE:
@ PSYSHOP
@ GOASTORE
@ NEPTUNWAVE
@ SAIKOSOUNDS
Je m’abstiendrais de mettre une note pour cet album, car étant ami avec l’artiste, on m’accuserait sûrement de manquer d’objectivité. Je dirais simplement que ceux qui aiment autant la goa que la nitzhonot trouveront leur bonheur dans cet album très bien conceptualisé et maîtrisé techniquement de bout en bout. Si vous êtes fan des mélodies, vous ne pouvez pas trouver mieux, tant elles abondent dans cet album. Je suis souvent déconcerté en écoutant certains tracks par la facilité avec laquelle Agneton développe, manipule ses mélodies, les relie entre elles, car on a l’impression qu’il peut en faire ce qu’il veut, comme de la pâte à modeler. Je connais que très peu d’artistes capables d’une telle aisance technique dans la production et avec un vrai sens de la mélodie.
Avec l’album de RA, « Horizon in Your Head » est pour moi l’album le plus achevé de l’année 2008, car il allie savamment originalité, mouvement, mélodie et effet de surprise dans un style bien personnel, qui regroupe tous les ingrédients faisant le succès jadis de la goa et de la nitzhonot. Sans compter que les changements de rythme, le kick bien puissant, les leads euphoriques et tourbillonnants mettent le feu sur le dancefloor. Y’a de quoi jumper les uns sur les autres !! Si vous êtes d’ailleurs de passage dans le courant de l’année en Belgique, sachez qu’Agneton jouera dans plusieurs soirées et n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur son calendrier : http://www.myspace.com/agneton
Avec cet album, c’est l’occasion de se faire un beau cadeau pour fêter la nouvelle année.
Et maintenant, assez parlé, à quand un deuxième album ?
ARTISTE: AGNETON
ALBUM: HORIZON IN YOUR HEAD
LABEL: PHOTOTROPIC RECORDS
ANNEE: 2008
INTRODUCTION:
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A la fin de l’année 2008, les releases new/oldschool goa annoncés dans la rubrique « new school » ont tardé à sortir et, à l’exception du désormais mythique « Tetrahedron » de Crop Circles (sorti récemment), la plupart des albums (Merrow, Afgin, VA/Pure Planet3, Best of Blue Planet Corp., les releases de Cronomi et de Shivlink) ont été reportés pour 2009. Deux très bonnes compilations ont vu le jour vers octobre/novembre : « Sundrops » de Suntrip Records et « Shamanisma » de Space Baby Records, nouveau label goa/psytrance fondé cette année. Cependant, certains ne l’auront peut-être pas remarqué, ni entendu parlé, un autre album qui, pour moi, est la grosse surprise de l’année 2008, est sorti à la même époque : « Horizon In Your Head » d’Agneton.
Tout d’abord quelques mots de l’artiste pour ceux qui ne le connaissent ni sa musique ni de nom : Agneton (Elias Gits) est un jeune artiste belge, talentueux, qui a débuté la production il y a tout juste deux ans. Certains seront surpris d’apprendre qu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’est âgé que de 19 ans !
Agneton est spécialisé dans un genre particulier de la trance psychédélique, que l’on désigne sous le nom de « nitzhonot ». Avant de définir ce terme et à quoi il se réfère, il faut savoir qu’Agneton fait partie de cette nouvelle vague d’artistes de l’uplifting trance (au même titre que Goalien, Travma, Pandemonium par ex.), jadis influente sur la scène grecque et israëlienne, en état comateux il y a encore quelques années, et qui a repris, il y a 2 ans maintenant, un second souffle grâce en partie à la création du net-label grec, Eutuchia Records, lequel offre de nombreux albums et compilations gratuitement. Agneton a contribué à ce renouveau en sortant plusieurs tracks dans diverses compilations, qui connurent d’ailleurs un excellent écho dans ce milieu.
Vous pouvez les télécharger et découvrir par la même occasion son style en cliquant sur ce lien : http://www.sendspace.com/file/dxgsmg
Il s’est distingué également l’été dernier en tant que live act principal du dernier festival "Sishu" organisé par Suntrip Records, et où il a fait sensation en présentant notamment quelques tracks de son premier album dont il est question ici. Voici d’ailleurs quelques liens videos pour vous en rendre compte par vous-même :
http://www.youtube.com/watch?v=ltNo4rpKCXc
http://www.youtube.com/watch?v=3VbR0iuU52A&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=-WsuTL3Ljz0&feature=related
J’en ai parlé déjà à plusieurs reprises sur le forum, mais certains voudront savoir ce qu’est exactement ce vocable étrange de « nitzhonot », ce que l’on entend aussi par « uplifting trance », et où ces définitions se situent par rapport au genre bien connu de la goa. Le mieux, pour éviter un très long topo là-dessus, est de vous inviter à consulter directement l’article très bien fait de wikipedia qui expliquera certainement mieux que moi la définition et tout l’historique du genre :
http://en.wikipedia.org/wiki/Nitzhonot
Pour résumer très brièvement, pour les gens qui ont des difficultés en anglais, la nitzhonot se trouve au croisement de la goa trance et de l’uplifting trance. Techniquement, elle se démarque de la goa par ses leads développés sur une série de plusieurs notes (souvent ethniques et aux intonations épiques), par son kick très marqué, un rythme percutant et généralement plus rapide que dans la goa. J’avais lu un article assez marrant il y a qq années expliquant qu’Holymen, le fondateur de la nitzhonot, avait créé ce genre, car il nécessitait beaucoup moins de matériel et était plus facile à jouer sur scène que la goa. De cette façon, quand les flics débarquaient pour arrêter les teufs illégales, l’artiste pouvait remballer vite fait son matos et s’enfuir en courant avec son synthé.
Historiquement, les exemples les plus représentatifs ou les pionniers du genre sont côté grec Cyan et Cherouvim, et côté israëlien, Holymen, Mystica et Luminus. Pour l’anecdote, Astrix également produisait ce genre de musique, avant de faire évoluer le genre jusqu’à devenir progressivement la full-on actuelle.
Il existe souvent une confusion entre les mots « uplifting trance » et « nitzhonot ». Pour faire simple, à l’origine, en 1998, la nitzhonot et l’uplifting trance désignent le même genre. Simplement la nitzhonot est l’appellation israëlienne et l’uplifting trance l’appellation grecque. Cependant les années qui ont suivi, l’uplifting trance en Grèce a évolué, elle s’est éloignée de ses influences et de sa parenté avec la goa et a accentué à l’inverse ses rapports avec la musique traditionnelle et folklorique. Très souvent, l’uplifting trance est dépourvu de contenu psychédélique, reprend des airs bien connus, tout en restant toutefois euphorique.
Ainsi aujourd’hui les deux termes se distinguent : la nitzhonot désigne le genre d’origine avec des influences bien goa, tandis que l’uplifting trance n’a plus d’influence goa et se rapproche davantage de l’« anthem trance ».
Je vous l’accorde, cette évolution est très complexe, et ce n’est pas facile de s’y retrouver avec tout çà.
Après ce long préambule explicatif, il est temps de passer à l’album proprement dit. Un mot du style avant l’examen au track par track : c’est une fusion originale et vraiment très bien réussie entre la goa et la nitzhonot, et, en ce sens, il a tendance à se rapprocher beaucoup de Mystica et de Luminus.
Le dernier album 100% nitzhonot, aussi longtemps que je m’en souvienne, remonte à 2002, avec le « Transmission » de Cyan sorti sous Discobole. Après 6 ans d’absence, « Horizon In Your Head » est véritablement l’album qui marque la retour de la nitzhonot avec un release de premier plan, commercialisé professionnellement sur support cd et disponible dans les grands magasins en ligne tels que psyshop ou saikosounds. C’est là une occasion vraiment unique de redécouvrir un genre longtemps oublié.
Enfin, concernant les magnifiques covers de cet album, il nous donne déjà une idée de ce qu’est l’album : le front cover développe l’image d’un album lumineux, solaire, avec ce mystérieux visage polychrome qui répand des rayons un peu partout à partir du psychisme, comme autant de visions positives et prophétiques sur l’avenir de la musique (sens qui découleraient des mélodies de l’album). Le back cover est plus significatif avec la statue d’un dieu visiblement hindou qui annonce les tonalités fondamentalement goa de l’album.
Je me trompe peut-être, mais j’ai remarqué que les titres de l’album et de l’artiste utilisent les mêmes types de caractère que ceux du logo de Suntrip Records. C’est peut-être un message crypté d’une volonté d’affiliation avec la scène goa belge.
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REVIEW :
Tracklist:
1. Silver Shadow Lifeforms (7:08)
Extrait ici
Le premier track introduit de belle manière l’atmosphère générale de l’album. Son tympo plutôt posé contrastera par la suite avec les autres tracks très dynamiques et rapides. Agneton a voulu débuter avec un morceau calme qui est radicalement goa pour le coup et qui plaira certainement à tous les inconditionnels du genre. Un seul mot suffira pour le qualifier : mélodie. En effet, « Silver Shadow Lifeforms » développe un jeu intéressant de mélodies tout au long du track, avec des variations enthousiastes au niveau des intonations, des séquences, des notes jouées. La mélodie principale est présente pour ainsi dire du début à la fin du morceau, presque sans interruption, et évolue et résonne de manière enivrante et hypnotique, avec des bruits de sirène en arrière-fond qui retentissent de temps à autre. Parfois elle se minimise en mélodies subtiles avant de rebondir sur des intonations plus marquées. J’aime particulièrement la séquence des notes jouées 3 :21- 4-00, assez épique qui a tendance à se graver dans l’esprit dès la première écoute. Il y a aussi pas mal d’effets employés pour créer la vision d’une circulation d’ombres et d’ectoplasmes qui apparaîtraient/disparaîtraient au gré des mélodies. On retrouve bien, dans l’imaginaire auditif, la définition donnée dans le titre : Silver Shadow Lifeforms.
2. Aya 11 (6:54)
Extrait ici
"Aya 11" est l’un de mes morceaux préférés, qui correspond le plus à mes goûts, c’est-à-dire à la fois dynamique, mélodique et hautement spirituel. La veine est typiquement goa là aussi. On entend au tout début des bruits d’animaux au départ (des oies, des canards ?) qui me font penser à l’intro de « Regeneration » de Lost Buddha, et puis à 0 :13 y’a des pads très spirituels qui entrent pour annoncer une atmosphère très goa. Le kick de départ est assez posé, sonne « plastique », et à 0 :51 y’a de magnifiques mélodies qui apparaissent, qui se répondent en échos, avant de s’intensifier dans un rythme épique. Un vrai régal ! Puis à 1 :37, une petite pause rythmique inattendue et on bascule sur quelque chose d’autre tout en redonnant un second élan au morceau, l’enchaînement est très original. A 2 :54, également surprenant, un petit changement dans la fréquence du rythme, l’intensité du morceau augmente jusqu’à délivrer à 3 :21 un énorme kick qui met une grosse claque ! Les mélodies s’accélèrent et ralentissent à 3 :33 de manière saccadée (un effet typique de l’uplifting) pour repartir de plus belle. Techniquement, c’est époustouflant !
La deuxième partie du track à 4.00 retrouve son rythme de départ, on attend des vocals en arrière-plan qui me font penser à de vieux souvenirs des compiles « Janana ». Puis une nouvelle séquence mélodique avec de nouvelles mélodies, avant la transition à 5 :30, et un bruit qui raisonne, de nouveau, les pads de l’intro qui réapparaissent, un peu à la manière de certains tracks de Mystica ou de Power Source ("Granada", "Vorlan" par ex), et qui me font littéralement tomber parterre ! Le track se termine de fort belle manière avec un petit bruit typique des releases nitzhonot.
3. Last Man In Paradise (6:43)
Extrait ici
L’intro, qui marque un enchaînement avec le track précédent, met la patate d’entrée en envoyant un grand punch fracassant !! Les mélodies qui se jouent sur quelques notes résonnent dans le subconscient, avant de laisser la place à 0 :41 à de nouvelles mélodies qui varient ses intonations. Des pads épiques se superposent à l’ensemble et on ressent une sorte d’élévation jusqu’à 1 :45, l’effet est saisissant ! Puis break à 1 :46, break et on enchaîne sur une autre séquence mélodique, toujours avec seulement quelques notes jouées qui s’accélèrent et qui se trouvent renforcer et doubler jusqu’à 2 :45. Après un autre mouvement encore une fois, d’autres mélodies, on passe à une autre phase soutenue avec des leads typiquement goa et à 3 :26, un changement d’intonation. On atteint un pallier supérieur au niveau émotionnel jusqu’à 3 :50. En l’espace de 2 min, le track est passé par tous les stades : calme au départ, puis rapide, ultra-rapide, intense.
A 3 :50, presque sans transition, on retrouve les notes jouées en intro, sur un rythme un peu plus tranquille qui marque en même temps une pause au niveau de la cadence jusqu’à 5 :15. Des vocals extraterrestres font la jonction avec une séquence rapide marquée par des mélodies rapides très israeli jusqu’à 6 :00. La conclusion est très originale encore une fois et semble se projeter vers un rythme qui n’en finira plus de nous étonner.
4. Hoa Nozem (feat. Goalien) (7:17)
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On passe ici à la collaboration très réussie entre Goalien et Agneton avec un titre, semble-t-il, flamand ( ?). Je crois sincèrement que c’est le track qui m’a le plus impressionné techniquement, car c’est plein de détails minutieux, des microeffets cosmiques et originaux. L’atmosphère y est « très florale », « héliotropique », c’est un vrai rayon de soleil qui illumine la journée quand on l’écoute. L’intro est relaxante et propice aux méditations dans laquelle interviennent des leads subtils et assez joyeux au niveau des sonorités aiguës (autour de la 1ère minute). A 1 :34, la séquence des leads est remarquable, rythmée par des vocals hilarants, avec des variations incroyables. A 2 :18, une pause très solaire avec de nouvelles mélodies différentes encore une fois, qui se transforment, se distordent, ralentissent, accélèrent ! C’est une séquence totalement folle, j’en reste bouche bée! Mais ce n’est pas fini>>> 3 :38, second break ! Et on repart sur un kick différent avec des pads de plus en plus envoûtants. A 4 :00, une nouvelle séquence, avec des effets enrobés, totalement originaux et novateurs selon moi, comme cet accompagnement mélodie/pads de 4 :04 à 4 :08, une merveille ! 4 :14, le track s’accélère avant de déboucher sur des mélodies très mfgesques de 4 :26 à 4 :51. Là on se dit qu’on a tout vu. Mais pas encore… Un nouveau break bien martelé rythmiquement avant de déboucher sur une séquence très uplifting de 5 :20 à 5 :33 avant une accélération frénétique (encore une !) agrémentée de vocals complètement crazy et on débouche sur une transition inattendue au niveau des notes (6 :10 – 6 :24).
Ce morceau en met plein la vue ! Prenez le temps de l’écouter, c’est véritablement un exemple de modernité et une démonstration technique ! On n’a pas le temps de s’ennuyer avec ces nombreux rebondissements qui donnent un mouvement étourdissant au morceau.
5. Horizon In Your Head (6:06)
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“Horizon In Your Head”, titre éponyme, enchaîne de remarquable manière avec le track précédent, l’intro sonne très similaire aux pads atmosphériques de « Hoa Nozem » (çà me fait penser aussi à l’intro de « spiritual transgression » d’Encens (version Trance X-Press2)). 0 :38, une mélodie que l’on qualifiera de très « agnetonesque », car la texture et l’intonation des leads très familières sont devenus désormais sa propriété tout au long de cet album. A 1 :30, la mélodie principale prend des consonances cette fois-ci plus orientales, elle nous transporte dans un rêve digne des Mille et Une Nuit. A 2 :08, une autre séquence apparaît avec des mélodies plus épiques sur lequelles se superposent d’autres mélodies enivrantes. A 3 :03, on passe à une phase rapide marquée par des FX tonitruants. A 3 :53, là encore, ce qui est surprenant, c’est l’enchaînement et la coordination parfaite dans la succession des séquences mélodiques. La même mélodie ou presque subit de multiples transformations, et donne le rythme du morceau à elle seule par son évolution. Remarquable morceau !
6. Our Sky Is The Mind (8:38)
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Une autre type d’introduction pour un autre type de morceau. On démarre avec des FX un peu à la façon des tracks de Filteria, et avec des mélodies diverses différentes au niveau de la texture par rapport aux morceaux précédents, et à la fois très compacts et rapides jusqu’à 2 :40. La séquence suivante mise beaucoup sur les FX mécaniques et aliénesques, les mélodies apparaissent de temps à autre. Vers la 5min, les leads font penser là encore à MFG jusqu’à 5 :36. Les pads apparaissent et ils se développent une autre séquence pour le moins original dans son élaboration et son développement. Les effets jouent un rôle très actifs, sonnent parfois comme de grosses explosions, et accentuent l’introduction des mélodies nitzho à partir de 6 :14. On se trouve littéralement projeter dans une autre planète ! Remarquez comment Agneton maîtrise à merveille les melodics leads, il les retient à 7 :04 – 7 :08 avant de leur redonner une seconde impulsion. C’est très atypique, j’ai rarement entendu un tel traitement au niveau des mélodies. 7 :37, introduction de nouveaux pads hypnotiques et une série de notes improbables, vraiment prodigieux ! On sent également l’énorme boulot également au niveau du mixage.
7. Het Was Zomer (5:10)
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C’est le premier track que j’ai entendu d’Agneton il y a deux ans de cela. Mais la version originale a été complètement remaniée et c’est devenu une grosse bombe ! Ne vous fiez pas à sa durée courte (5min), « Het Was Zomer » est très concentré, il se passe beaucoup de choses en très peu de temps. C’est de loin le morceau le plus dynamique, le volume est maximal au niveau des leads, çà met une grosse claque ! A 2 :54, on bascule sur une atmosphère assez différente, très joyeuse, avec une atmosphère du style « Butterfly Trip » de SFX. Mais à 3 :25, on part sur une autre atmosphère, des leads qui sonnent presque comme une guitare électrique et à 4 :03, le rythme ralentit, réaccélère quelques secondes plus loin, et on retrouve des leads très percutants !
8. Hi Phuk - High On Wire (Agnet's Phoorgoa Remix) (8:02)
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Agneton remixe ici le track de Hi Phuk, un projet nitzho, qui était apparu sur « Ptzatzot 2 » (http://www.discogs.com/Various-Ptzatzot-2/release/351330). Avec ce remix, il a voulu à la fois faire la jonction avec la tradition et proposé quelque chose de frais. Le résultat est pour le moins réussi, car il s’est approprié totalement ce remix en l’insérant de bien belle manière dans son album, sans contraster trop avec l’atmosphère générale. A 2 :05, ce type de mélodie redondante me semble très familière, j’ai déjà entendu çà quelque part, mais je n’arrive pas à y mettre un nom (honte à moi !). A 3 :57, un kick bien puissant introduit une partie très goa, puis on enchaîne sur des mélodies nitzho, dans le style de celles qui s’entendaient sur Kajoonk Records avec des variations excellents.
A mon avis, ce remix très oldschool aurait pu aisément sortir sur des compiles des 90’s.
9. De Sterrenreiziger (5:44)
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Le dernier morceau, très court là aussi, résume selon moi un peu tous les autres tracks en un seul. L’intro démarre sur une série de leads circulaires (utilisation du Sytrus ?) dans les 30 premières secondes. A 1 :15, on retrouve des mélodies assez semblables à « Het Was Zomer » jusqu’à 2 :15. A 4 :08, un mini break avant de repartir sur les mélodies précédentes et des bruits de sirènes en arrière-plan comme dans le premier track de l’album. Très jolie conclusion pour un album magnifique.
FOR SALE:
@ PSYSHOP
@ GOASTORE
@ NEPTUNWAVE
@ SAIKOSOUNDS
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CONCLUSION :
Je m’abstiendrais de mettre une note pour cet album, car étant ami avec l’artiste, on m’accuserait sûrement de manquer d’objectivité. Je dirais simplement que ceux qui aiment autant la goa que la nitzhonot trouveront leur bonheur dans cet album très bien conceptualisé et maîtrisé techniquement de bout en bout. Si vous êtes fan des mélodies, vous ne pouvez pas trouver mieux, tant elles abondent dans cet album. Je suis souvent déconcerté en écoutant certains tracks par la facilité avec laquelle Agneton développe, manipule ses mélodies, les relie entre elles, car on a l’impression qu’il peut en faire ce qu’il veut, comme de la pâte à modeler. Je connais que très peu d’artistes capables d’une telle aisance technique dans la production et avec un vrai sens de la mélodie.
Avec l’album de RA, « Horizon in Your Head » est pour moi l’album le plus achevé de l’année 2008, car il allie savamment originalité, mouvement, mélodie et effet de surprise dans un style bien personnel, qui regroupe tous les ingrédients faisant le succès jadis de la goa et de la nitzhonot. Sans compter que les changements de rythme, le kick bien puissant, les leads euphoriques et tourbillonnants mettent le feu sur le dancefloor. Y’a de quoi jumper les uns sur les autres !! Si vous êtes d’ailleurs de passage dans le courant de l’année en Belgique, sachez qu’Agneton jouera dans plusieurs soirées et n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur son calendrier : http://www.myspace.com/agneton
Avec cet album, c’est l’occasion de se faire un beau cadeau pour fêter la nouvelle année.
Et maintenant, assez parlé, à quand un deuxième album ?