Après le succès du premier opus "Hadracadabra", Hadra Productions renouvelle l'expérience de la compilation basée sur un morceau de chaque artiste ayant dernièrement offert tout son talent au chaleureux public des soirées Hadra. Le label Hadra conserve également toute sa volonté de faire émerger des artistes locaux, en proposant une compilation efficace, attirante par ses grands noms et fraîche de nouveaux sons.
Voici donc une revue morceau par morceau, qui vous permettra de vous faire une idée la plus objective possible (bien qu'un peu personnelle quand même
) de l'ambiance générale du CD :1. Z-MACHINE - Chanting rmx (8'44 - 147 bpm)
Remix du track sorti sur la première compilation de Pukka Music.
Petit sample psychédélique + pad planant, emblématiques de la première version, pour le début de ce track, auxquels s'ajoute le sample vocal non moins emblématique, avant le vrai début kick/ligne de basse et rythmique dès -8'05. Nouveau pad planant à -7'26, et premier break puissant à -6'47, pour un emballement général. Petite retombée après un break explosif à -6'22, puis passage bien groovy, petite montée jusqu'à la rupture à -5'53. La ligne de basse revient progressivement vers -5'34, montée progressive avec rythmique, samples bien psychés entrecoupée de breaks saccadés.
Le pad réapparaît vers -4'23, pour une redescente ; on se croit vraiment dans un grand huit. Rupture à -3'57, pour l'amorce vers la suite du morceau, sur un rythme breaké. À -3'30, on a alors l'étrange sensation d'être dans l'un des wagons du grand manège, qui se fait emmener tout doucement vers le haut de la pente, atteinte à -2'58. Les wagons bloqués, le jeu sur le kick et les cymbales nous fait l'effet de l'adrenaline qui monte avant le lâcher fatal sur les rails verticaux à -2'45 !
Le manège repart à toute allure, jusqu'au looping de -2'20, et continue son mouvement pour un passage plus calme jusqu'à -1'26 ; les dernières secousses se font sentir jusqu'à l'arrivée en gare matérialisée par la dernière minute du track, et le retour du pad, qui apaise nos sens, mis à rude épreuve durant ce track.
Alors, comme après chaque dépassement de ses limites, on a encore un peu les frissons, mais on se dit qu'un tel plaisir vaut bien une petite poussée d'adrenaline. Du coup, on a qu'une envie, recommencer... Merci au chef de gare, Monsieur Paul Marks.
Note : 7 / 10
2. ERROR CORRECTIVE - Imagination Is Real (7'30 - 145 bpm)
Le duo anglais révélé il y a quelques temps nous offre un titre résolument groovy.
Début de track avec une ligne de basse bien découpée, qui rappelle un peu le style Rinkadink. Premier break à -6.22, léger sample vocal mental, pour reprendre à -6.16 avec une ligne de basse beaucoup plus rolling. Pourtant, grâce à d'excellents samples, d'influence nord-européenne, le track reste groovy. Le track avance bien durant 2 minutes, fort d'une rythmique discrète, classique, mais relativement efficace. La caisse claire, sèche, conserve au track tout son rythme.
Apparition de samples beaucoup plus Goa, acid, vers -4.16, bien stéréo, qui remplissent l'espace sonore. À -3.37, le track entre dans une phase de transition, avec le break suivi du sample "Imagination". Petite montée vers -3', puis reprise avec une ligne de basse toute en variation de notes. Gros travail sur les samples avec les enveloppes. Vers -1.34, petit break plus "tam-tam",
qui laisse reprendre le track sur sa ligne de basse rolling et ses samples plus twisted vers -0.52.
Le track se finit tranquillement à partir de -0.42.
En résumé, un track qui m'a agréablement surpris par son groove et ses sons. Tout comme la prestation du groupe à Digital Illusions. ;-) C'est assez original, frais, ça fait plaisir !
Note : 8 / 10
3. BARAK VS SHOTU - La Mosca Loca (7'30 - 145 bpm)
Les moustiques s'affolent au début de ce track, accueillant le lancement du kick à -7'03, puis le lancement effectif du track à -6'50, avec un style résolument Barak dans les breaks, le kick et la rythmique, tandis que les samples beaucoup plus psychédéliques, viennent directement de l'imagination de Shotu, et de ses inspirations "portugaises" chez Menog. Mon sample préféré intervient pour la première fois à -6'23 et se poursuit jusqu'au break de -5'05. Dans l'intervalle, une ligne de basse qui avance, des samples psychés à fond, des breaks bien maîtrisés.
Le véritable "tournant" du track intervient donc vers -4'59 et "On est sains et saufs les amis...Oh, oh ma tête...j'ai la tête qui touuuuuuuuuuuuurne..." Le pauvre gamin en prend pour son grade, avec le découpage rythmique infligé par les deux compères...
Reprise à -4'37, jusqu'à une partie plus groovy à -4'19, et le gamin souffre à nouveau, les moustiques du début s'en mêlent... Break et reprise réguliers emmenés par une ligne de basse à cycle court, qui s'emballe vers les aigus à -2'59. "Stop look and listen" nous dit la dame... Passage purement stéréo, sample d'une loco sur les rails, et ça repart à -2'19, en se durcissant progressivement, en restant bien psychédélique. Le thème final intervient juste avant le break, vers -1'29, pour nous acheminer à grande vitesse vers la redescente à -0'32...
Finalement, on est non seulement "sains et saufs, les amis", on a peut-être "la tête qui touuuuuuuurne", mais on en redemande.
Note : 8 / 10
4. SHOTU - Cosmic Journey (7'45 - 147 bpm)
Une ambiance plus sombre caractérise le track solo de David "Shotu", et ses samples français caractéristiques. Tel est l'amorce du voyage cosmique qui nous est proposé.
Lancement des hostilités dès -7'12, sur une rolling, une basse puissante et des sons psychédéliques stéréo dont certains rappellent le passage de navettes spatiales. Une rythmique se met en place et s'affole à -6'20. On se sent bien dans le ton, ça avance bien, ça s'affole. Les samples cosmiques vont et viennent, nous inquiètent, nous font nous questionner sur la situation.
Le vaisseau, lui, n'en a que faire, et poursuit son chemin à grande allure, jusqu'à -3'43. La situation semble se calmer, pour l'arrivée dans une zone inconnue... Des sons étranges nous interpellent, si près et si loin en même temps... Déjà, on s'éloigne, pour revenir à notre voyage cosmique à -1'59. Les sons atmosphériques nous font bien entrevoir la profondeur spatiale et la vitesse de déplacement. Le break de -1'32 nous font sentir le vide, comme un grand plongeon et la remontée de nos organes avant la récupération. Des samples semblables à des feux d'artifices nous font voir au loin des explosions, avant l'atterrissage en approche à -0'34.
On a alors peut-être les pieds sur Terre, mais assurément encore la tête dans les étoiles...
Note : 7 / 10
5. GRAPES OF WRATH - A Complex Situation (8'03 - 148 bpm)
L'atmosphère se remplit très rapidement au début de ce track, et c'est pas très rassurant (pas d'un point de vue technique, mais purement imaginatif). La ligne de basse nous emmène rapidement, assez seule au début, mais vite enveloppée de nombreux samples psychés plus ou moins près, plus ou moins présents. Contrairement au titre, la situation semble simple au début. Ca se complexifie à -5'52. La rythmique reste simple, mais le va-et-vient incessant de samples divers nous perd peu à peu dans une étrange tornade. On croit quand même maîtriser la situation vers -4'33, mais on s'aperçoit très vite qu'on est manipulés... Les commandes ne répondent plus, on est dépendants et on avance avec la ligne de basse, coûte que coûte. On aperçoit une possibilité de s'échapper vers -2'10, mais on se rend vite compte de l'illusion, et ça repart pour le rush final, l'atmosphère remplit de sons psychés et samples vocaux triturés avec habileté. Finalement, on est relâchés vers -0'27, sur un son magique de synthé qui nous fait regretter cette situation complexe.
À côté de ça, une prod très réussie, des samples riches et variés d'inspiration anglo-saxonne nous laissent entrevoir tout le potentiel musical de G.O.W. en 8'. Respect.
Note : 6.5 / 10
6. ATOMIC PULSE - Metroretro (-7'01 - 145 bpm)
Un pad apaisant nous accueille sur ce track, et nous mène en douceur vers un démarrage Full-On. De suite, on reconnaît la patte israélienne d'Atomic Pulse, aux influences "astrixiennes". Un kick dans les sub, une ligne de basse simple mais efficace, des samples métal au début.
Premier break + reprise vers -5'21, sur une rythmique bien pensée. Ca repart avec des samples mentaux, prenant au coeur et au corps, le tout bien stéréo. Rupture vers -4'23, avec un pad bien calme sur un kick/ligne de basse sobre. Break "israélien" vers -3'55, planant et aérien, préparant la redescente accélérée, avec remontée venant des profondeurs des basses vers les médium. Reprise à -3'01, pour une petite minute. À -1'56 on repart, et on sent qu'on arrive vers quelque chose de puissant. La coupure de la ligne de basse, le break et la reprise immédiate nous emmène vers la dernière ligne droite du track, et sa partie mentale en passionnelle vers -1'03. Ces samples doux surprennent au départ, mais sont agréables à l'oreille, et calment notre esprit.
Quand les allumés israéliens d'Atomic Pulse nous prennent par les sentiments, ça prend aux tripes, c'est rafraîchissant. Dites les amis, si vous continuiez ?
Note : 7 / 10
7. DYNAMIC VS CYCLE SPHERE - World Of Sounds (6'42 - 146 bpm)
Dès le début, on sent la marque des 3 artistes. La forêt luxuriante nous tend les bras dès l'entame du morceau. Rassurés, on s'y enfonce sans prendre garde. Le coeur est calme au début, l'atmosphère aussi. Des gouttes d'eau tombent deci delà, tout se passe bien... Vers -4'53, les voix qu'on entend devoir créer un monde de sons...font notre coeur définitivement s'emballer vers -4'21. 146 bpm, une rythmique efficace et une stéréo parfaite nous font accélérer le pas. Un break, puis le thème principal du track arrive. C'est l'emballement, le plus pur style Cycle-namic ou Dy-Sphere. C'est déjà le retour au calme vers -3'28, ou la bête féroce qui semblait nous poursuivre s'en est allée.
On reprend notre souffle, on s'arrête vers -3'15. Mais à -2'53, voici que la danger nous guette à nouveau, on trottine vers -2'28, puis...-2'20 est-elle partie...-2'12 non, elle est derrière, go ! C'est la course, la poursuite echevelée pour échapper à notre destin, avec une atmosphère psychédélique à souhait sur une rolling bass bien rôdée. Les breaks sont simples, toujours très présents, mais bien découpés. La rythmique, classique, mais efficace.
L'ambiance retombe ensuite dans la dernière minute du track. On a echappé au mauvais sort, et on abaisse notre rythme cardiaque, tout en regardant autour de nous comme la nature faite de ces sons psychédéliques est belle... Les 30 dernières secondes du track sonnent alors comme un résumé des dernières 6 minutes passées, et sont un pur délire musicalement parlant des 3 compères.
En somme, un track légèrement hétérogène, mais d'une efficacité indéniable sur le dancefloor et dans nos esprits.
Note : 7.5 / 10
8. HERGMA VS SINE DIE - Parrallel Dimension (8'33 - 145 bpm)
Le son profond qui caractérise le style de Sine Die, nous saisit dès le début de ce track. Les subs sont très présents, les sons très propres, de même que la prod'. Le tout se lance sur une ligne de basse bien groovy, des breaks simples, discrets. Le travail sur les samples vocaux sont impressionnants. On sent la touche des deux artistes, et ce son Sine Die dans la ligne de basse. Premier break vers -6'10, avec des samples rappelant la Goa, pour une reprise vers -5'40. C'est alors une pluie psychédélique qui s'abat sur le track, avec une montée en arrière-plan, amenant une nouvelle couche de sons Goa répondant à la première vague. Très bien fait, la bouche reste bée, tandis que le corps, entraîné par la rythmique, continue de danser. Break vers -4'17, avec un changement de ligne de basse, marquant un tournant dans le track. On reprend sur des bases saines, kick/ligne de basse rythmique et samples rares. Ca s'enrichit à nouveau, avec un groove indéniable dès -3'59.L'atmosphère alors très sombre s'éclaircit pour laisser entrevoir un excellent lead dès -2'52. La même ligne de basse, de plus en plus efficace avec la rythmique et les samples psychés ajoutés, commence à nous laisser entrevoir cette dimension parrallèle dont on nous parle... Petit à petit (-2'21), un pad bien lancé nous mène vers le chemin de la sérénité et le calme (-1'42).
Arrive alors le lead ultime, pour le redémarrage vers -1'12. On se sent alors bien dans cette dimension parrallèle, comme si l'on nous avait donné sa vraie signification, le pourquoi de son existence. Le pur bonheur se poursuit et s'achève tranquillement dans les dernières secondes.
Une vraie performance pour ce duo, après leur première collaboration sur Rabbani. On attend avec impatience les prochains tracks de Sine Die, tout comme la première performance solo d'Hergma.
Note : 8 / 10
9. BARAK - Still A Long Way Ahead (8'10 - 146 bpm)
On ne sait pas trop où l'on débarque au début de ce morceau ; quelqu'un nous parle ou fait un sermon, est-ce un robot, un humain...l'ambiance est faussement calme...
Rupture et démarrage entre trombe (-7'17), Barak est là ! Kick puissant, ligne de basse Full-On dont il a l'habitude, rythmique efficace est samples métalliques (légers riffs) stéréo qui se répondent nous propulsent haut dans les cieux. Réapparition du pad du début vers -5'57, tandis que le rythme est encore echevelé, et les breaks relancent bien la machine. -5'32 on se croirait dans une course de bolides lancés à toute allure sur un circuit astronomique. Le pad est en fond sonore, quand LE break intervient à -4'53.
Tout est calme, les bolides semblent avoir dépassés le mur du son, et sont en apesanteur... Un rythme typé break beat se pose alors pendant l'interlude, comme si le temps s'était arrêté. Un lead arrive plein de sonorités de flûtistes dans une ambiance pleine de reverbération...On se sent réellement hors du temps, comme en plein rêve...
La redescente intervient vers -2'38 ; les pilotes reprennent alors peu à peu leurs esprits, avant de ratterrir sur la piste à -2'21 et de repartir dans leur course échevelée vers la victoire, sans se faire de cadeaux. On reprend alors la rythmique, la ligne de basse, le kick là où on les avait laissés, ce qui donne vraiment l'impression d'une coupure temporelle. Certaines rythmiques se coupent vers -1'28, pour laisser le pilote de tête passer la ligne d'arrivée vers -1'02. Le track se finit alors gentiment sur le pad d'intro, avec la coupure progressive du kick / ligne de basse.
En somme, un morceau résolument original, avec ses quelques 2'15 de break durant lesquels on sent à l'écart de tout. Vraiment réussi, tout comme le contraste avec l'efficacité légendaire des tracks de Fernando. À découvrir de toute urgence !
Note : 7 / 10
En résumé, une compilation assez hétérogène musicalement, même si ça reste bien psyché dans l'ensemble. Des tracks originaux, des sonorités nouvelles, bref une compilation rafraichissante, plutôt sombre au début et vers l'éclaircissement dans la seconde partie. Ceci rappelle une soirée Hadra ; ça tombe bien, c'est l'effet recherché, grâce aux artistes venus jouer dans notre Sud-Est de la France. Le pari est donc réussi...
À noter enfin, que la compilation, compilée par Hadra, a été masterisée par Johannes Silicon Sound.
Merci de votre attention.
En attendant vos remarques, qui je l'espère seront multiples et constructives.
, un Dynamic vs Cycle Sphere qui pet bien 
, Driss qui revient sous le nom de Hergma qui nous à pondu un track bien psyché 
, Atomic Pulse toujours égal à lui même, c'est à dire trés bon 
!!!)
et Atomic Pulse 
...le track d'Error Corrective étant mon préféré 