lol jviens de tomber sur ca dans un coin oublié de mon pc, si yen a ki veule le reste du texte jvou retrouve le lien, enfin peutetre...
5- La danse. Le raver en tant que symbole de l'époque 1990. (Les règles. L'avenir de la danse).
Voici le descriptif de ce monde, tel que je l'ai vécu, et tel qu'il m'a été transmis, d'un point de vue actif, le principe actif du raver dans la partie. Pour l'instant les idées sont encore jetées pêle-mêle sur le papier. A vous de continuer la recherche du rôle idéal du danseur. Je sais qu'il n'y a pas de règles dans la rave party. On ne peut rien imposer à personne. Mais j'ai le souci d'isoler le phénomène "rave party"plutôt que le phénomène techno, car il y a dans cette expression plus que le concert, c'est plus qu'une fête, c'est plus qu'un rassemblement. Ces petits plus, je m'attarde à les décrire, pour provoquer les démons de ma naïveté, et voir si dans ce en quoi j'ai cru, il n'y aurait pas cette pénible évolution de l'art toujours due à la technologie, et en quoi, simplement, cette technologie changeait aussi nos vies, pirates et commerçants, flics et ripoux, chefs et gourous, normaux et doubles, jeunes et vieux, etc..
Tout d'abord, la danse ne se prévoit pas. Il ne faut pas se forcer. Les choses les plus efficaces sont les plus simples. A chacun de trouver un développement logique, et/mais impliqué. On a le droit de regarder si on participe. Comme au bordel.
La danse est l'inconscient de la personnalité. Mais elle s'inspire de ce qu'on a vu des autres, dans un mimétisme psychomoteur immédiat. Aussi communicante qu'un rire ou qu'une expression familière, une danse se transmet par voie visuelle, délire de visage, zygomatique des jambes. Ainsi des gestes captés dans les premières raves ressortent inconsciemment dans nos futures compositions. Le corps a une mémoire, celle des yeux.
Règle usuelle consciente ou fortuite: une piste a son guide, le meneur, le sans gène, le génie de la danse.
Car la danse s'apprend, la danse s'oublie, c'est sculpture de soi au geste regard je m'adonne le temps d'aimer sur le temps mesuré, joli air qui vibre tu me perdra.
Danser c'est extendre son corps et s'accaparer l'espace vital pour matérialiser des formes sous le regard trompé de l'observateur. Il faut toujours un observateur. Quel est le rapport? Danser pour soi? Simplement s'éclater, se lâcher, tenir des gestes agréables, qui procurent du plaisir, qui appellent la symbiose avec une musique. Certes. Mais j'affirme qu'il faut continuer la scène, et faire plus qu'un simple rituel de fête autour d'un principe de remise à niveau social, la soupape, la concrétisation symbolique des désirs, la joie du nombre, et qui je suis.
Il s'agirait plutôt, je pense, de créer un nouveaux rituel mieux adapté à l'évolution de notre société, et l'assumer. Cela commencerait par le jeu, ensuite par le plaisir, ensuite par le savoir, enfin par la création, puis vient la fin du stage pour ainsi dire... Le passage à l'acte sur la piste autour d'une représentation esthétique de la rave party ramène à quelque chose de sectaire, mais aussi de très casse-gueule. Le tout est de savoir ce que l'on veut. Si l'application esthétique a été laissée à l'abandon pour être remplacé par un centre d'abrutissement temporaire, il y a peut-être des solutions, en partenariat avec le présent, marque déposée.
Une piste: la danse techno, c'est avant tout les faveurs de l'observation. Imiter est une première démarche pour aborder son identité. La danse est un livre ouvert et les sympathies découlent aussi d'une expression corporelle. Un tout est un tout, un corps n'est pas innocent.
Entretien avec Chappy, un danseur de la scène hardcore techno parisienne. Cet homme a marqué une génération de ravers par sa gestuelle très particulière, très composée, autour de mouvements enroulés/déliés, il entraîne les autres, montre l'exemple, aide à trouver son style, à se lâcher, sans gêne, très mobile, très disponible. Il a développé une danse à géométrie variable, qui se compose autour d'un sentiment, d'une "note"; c'est ce qu'il décrit. Pour lui la danse est une énergie concentrée dans chaque personne.
" La note, tu peux la trouver sans musique. C'est le point de départ. Tu peux composer en apprenant à écouter ce qui t'entoure, pour en faire un support et composer. Tape dans une canette, cela fera ta note. Ensuite attrape des sons au vol, une voiture qui passe, un oiseau, les bruits lointains de la ville, des nappes ou des accents."
poussé à son paroxysme lorsque en dansant, je trouvais qu'il manquait des notes, qu'il manquait des instruments au sein des des morceaux joués à l'époque. Ainsi je décidais d'inventer des sons et d'y faire correspondre des gestes, de recomposer. Et un déclic se produisit. J'étais créateur, à un niveau supérieur du passeur-dj car il ne fait que jouer des disques, et presque au même niveau que le compositeur, car je collaborais dans le vent avec lui, je finissais son travail à ma guise. Je n'étais plus tributaire d'une musique pour exister, je n'étais plus un danseur-consommateur. Désormais libre, je composais mes danse à contre pied. Dans un moment de break avec nappes et coupure de rythme, je continuais à créer de l'accent, et au contraire dans un passage très rythmé, je me permettais d'enrouler des gestes qui évoquaient plutôt l'arythmie ou l'ambiance. Liza n'eliaz était un musicien qui aidait à ce genre de mise en négatif, de contradiction. L'esprit de contradiction est un symbole fort. Montrer l'exemple est inévitable dans toute entreprise, même éphémère. La règle serait alors de danser breaké composé, de réinventer des sons sur de la musique droite type techno, ou au contraire de danser comme un robot sur de la musique déstructurée.
Autre piste: On peut exprimer le besoin de ressentir un rapport à la gravité qui sorte de la conception admise du mouvement sur de la musique (mais n'est-ce point l'objectif suprême: devenir libre et serein?) Cette manière de voir les choses, dynamique, contradictoire, anticonformiste, soulève de nombreux point d'ombre dans cette manière de passer de l'autre côté du mur, pour ainsi dire. Un auto transfert, un reflet, un mirage, mais une force vivante interactive avec le son, sans suivisme, ou déterminé. Le truc c'est de prendre appui sur le son, ou par exemple d'inventer un rapport horizontal avec la musique, et de slalomer entre les sons. Ou s'y accrocher, ou les provoquer, les faire rebondir avec différentes parties do corps, comme une balle, ou parcourir des espaces abstraits, avoir des tâches mécaniques simulées. Ces délires sont souvent le point de départ d'une réflexion sur le corps, et surtout, sur ce qui nous fait danser. Pourquoi être tributaire d'un support rigide et imposé, avec des règles fixes. -un cheminement intérieur confus, onirique n'aboutit sur rien de concret-. En ce sens la rave party s'est consumée, organes de plaisir (au lieu de construire avec ses organes de communication). Car si le terme -expression corporelle- existe, c'est pour évoquer une communication, un langage du corps, et non un mutisme. L'expression du danseur techno est là pour rappeler que les rôles sont renversés. Le musicien est au service du public, malheureusement le public ne peut pas décider qui joue quoi. Cette tension nouvelle, ce rôle moteur qui incombe au public, ouvre des portes sur un monde nouveau, un monde fragile et excessif, qui se résume à quelques "instants".
Maintenant, imaginez que tous les danseurs se mettent à créer leur propre note. De quelle note s'agit t-il? Une note abstraite? Créer des rythmes et des accents là où il n'y en a pas? Inventer des sons avec ses bras, ses jambes? Ce serait un sacré bordel...
Maintenant imaginez que tous ces danseurs s'attachent à trouver une note commune, un fil conducteur basé sur l'expression corporelle, et non plus tributaire de la musique? Ce serait le début de la rave du futur. La rave sans son. Niqués les condés, niqués les dj's. Les têtards à la mare. Les touristes au boulot, idem les fous, les béotiens, les violents, les filles les mecs, opération j'me bouge pour croire, et ne plus appeler ça sport, ni art, mais bien rite et croyance, croire et inventer, puis oublier. La mémoire c'est celle des images, poésie, musique et image.
La solitude du danseur est absurde. On danse avec les autres. Des médias comme la télevison ou les jeux vidéos permettent déjà assez de s'isoler et de s'oublier (a quelles fins?). Pourquoi ne pas essayer de réussir la symbiose, la vraie? On dit que l'on peut savoir comment quelqu'un baise en regardant sa danse... Pourquoi ne pas organiser la partouze du siècle? Safe sex & dance, in god we fuck.
Regardez cette fille elle balance ses mèches folles lancinant coup de tête contre pied net hanches enroulées porté basket j'me suis mouillée, j'me suis dansé dessus, j'étais ailleurs. Je baise avec toi et le principe, c'est montrer l'intérieur qui passe à l'extérieur. Point de mysticisme dans ces propositions. L'accord est tout trouvé, nous cherchons le synchronisme pour créer des formes. Elles servent à nous unir sur la force de l'énergie contrôlée, et non autodestructrice. Cela ressemble, d'un point de vue sociologique, à l'émergence des flash mobs, ou des parcours rollers, ou des connexions multiples, balbutiantes, mais terrifiantes pour l'avenir, de l'internet.
Ces propositions sont des essais d'équilibre. Spontanément, il s'agirait de danser à plusieurs, ou de faire des olas élaborées, ou de communiquer à distance, d'inventer des codes, les codes du silence, puisque la sono hurle.
Qu'est ce qu'un rythme? Un rythme est espace temps matière. Notre dimension.
L'expérience est subjective, et son observateur est objectif.
l'idée est de continuer l'oeuvre est en nous, ou que l'on fait partie de l'oeuvre.
l'exercice est beau car il contient.
j'ai inventé
La danse permet d'écrire.
écrire permet de dessiner
dessiner permet de peindre
peindre permet de composer
composer permet de jouer
jouer permet de faire le fou
faire le fou permet de danser
En définitive (et je sais que cette idée est ultra polémique) la danse perdu le mouvement rave.
Ce qui passait par le corps est ensuite passé aux oubliettes, le cerveau a arrêté de réfléchir, seul le speed et l'hypnose comptaient.
Et comme lorsque on ne respecte pas les gens, les gens ne se respectent pas non plus, plus personne ne se respecte et l'effort disparaît. Car un effort est nécessaire pour dépasser l'étonnement et prendre la nouveauté comme une chance pour apprendre et transmettre. Je me souviens de mes premières soirées, je ne comprenais rien à rien; ni au son, ni au lieu, ni à ce que je prenais. J'imaginais ce hangar complètement vide, et toutes les étapes pour arriver à ce que je voyais, à ce que j'entendais, étaient pour moi irréelles; j'étais l'enfant né une deuxième fois.
au petit matin seulement, après n'avoir fait qu'observer les autres et attendre, attendre les surprises, je faisais des premiers pas hésitants. Je ne trouvais pas toujours le groove évident, les danses, elles me parlaient. Je les reproduirais consciemment quelques mois plus tard. Petite transmission de personnalité?
L'avenir de la danse sera dans les airs. Ou dans l'espace. Ainsi danser sera intimement lié aux techniques de propulsion.
L'avenir de la discothèque est tout tracé. La technologie crachera sont flots d'absurdité inutile, et certains, des parias, des ténébreux, qui réfléchiront encore au moyen d'en faire quelque chose d'intelligent, ou d'en faire surgir le beau.
L'avenir de la danse bien folle, bien relâchée, sur du rythme et avec l'exigence d'être supporté, transporté par un son intéressant. On sera le son, puisque il nous transportera.
Mais toujours, les pirates de l'espace, feront escale sur les plus belles plages ou près des plus beaux lacs de montagne, ou sous les plus grande cavernes, pour poser quelques systèmes d'amplification et faire résonner l'air tout autour pour s'embaumer de ses fréquences. L'homme solitaire revisite sa condition. La danse symbolique, grave, sera dansée en noir et blanc, pour se renforcer et asseoir une implacable maîtrise. Futile maximum zen.
6 - le danseur créateur. Le public sera musicien. (Les autres).
Anticipons de quelques centaines d'années, la réalité psycho technologique et l''inter-relation sociale instantanée sera telle qu'il s'opèrera des concerts improvisés dans des parcs ou des places publiques; la musique se créera donc à plusieurs. Cet exercice d'harmonisation ressemble à une chorale, mais psychique. Les intonations mentales seront comme autant d'équilibres à pourvoir autour d'aléatoires menus. La discipline ou au contraire l'autorité seront des qualité à extraire du jeu collectif. La conviction sera la clé.
Placements, valeurs et scénographie de la free party? Tous contre le mur, transfert contre transfert, élan contre élan, interprétation contre interprétation.
la nouveauté de la rave party, c'est justement le placement, la fronde contre le plaisir d'un seul. Et nous tous, seuls mais ensembles, avons perdu la fonction prédominante de ces rassemblements, c'est à dire de jouer à un jeu symbolique. Donc il faut penser aux autres.
La rave n'a rien inventé, à part peut-être de ne plus jouer sur scène, mais directement de la fosse, en live, et donc d'entendre précisément ce qu'on joue sur les même enceintes que le public; un très net avantage sur les réglages, mais une approche non plus star, mais nombriliste de l'artiste. C'est très différent d'un retour de scène, qui ne propose pas le même rendu que la façade. Un niveau de basse par exemple est difficile à régler à l'aveuglette, surtout avec l'écho inhérent à certaines salles. En ce sens, l'effacement du musicien avec le dj'aying est inévitablement remplacé, par un jeu de renvoi, vers une position dominante, exposée, égocentrique. Carrément, le musicien joue pour lui seul, et les danseurs lui volent en quelque sorte son plaisir, gravitent autour du monstre pour lui enlever ses parasites, et lui impassible continue ses travaux d'aisance, danseur musicien désormais. Public musicien demain, avec une répartition des rôles, un détournement des premiers persocs intercom.
Le son peut-être prit comme la résurgence immédiate de l'esprit des danseurs. Instantanément, aux pas s’ajoute un rythme, aux pensées des couleurs, des formes sonores, des objets. Ainsi l'oeuvre atteint son but quand elle fait jouer la synergie entre musique et danse. Le sens fulgurant de ces rassemblements renvoie à un équilibre fragile, il est en effet anormal de considérer que le danseur produit le son. Auparavant, le musicien guidait le public. Rapport frontal. Désormais la rave fait tenir la répétition comme précepte direct d'une oeuvre qui se constitue aussi de sa finalité.
Rassemblement/émission de désir; écoute/travail de l'artiste, puis renvoie de l'oeuvre dans l'oeuvre, le jeu des désirs du transport du corps. L'oeuvre/rave reçoit elle même ce qu'elle a envoyé. L’oeuvre se rassemble, se devine, se charge en énergie, puis explose le temps d'une nuit, j'usqu'à temps que les envois/renvois contre le mur de son s'appauvrissent et s'annulent. La rave meurt faute désirs, à force d'être instantanément comblés.